Grande-Terre

Le Moule

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, avant l’émergence de Pointe-à-Pitre, la ville était le fief de l’aristocratie coloniale et le principal port sucrier de l’île. En 1826, on comptait 8 000 habitants, dont 7 000 esclaves ; outre la canne, les plantations produisaient du tabac, du café, du cacao, des épices et du coton. Au Moule se trouve le seul port de la côte atlantique : c’est d’ailleurs du môle construit pour protéger la rade à la fin du XVIIe siècle que la ville tire son nom. Le front de mer offre une belle promenade face à un horizon.

Le centre-ville, resté assez typique, mérite un coup d’œil, avec ses jolies maisons en bois et ses demeures plus bourgeoises. Rue Albert-Ier, l’ancienne Maison Romana, du nom du maire qui l’acheta en 1920, est entièrement recouverte d’essentes (sortes de bardeaux) de bois. La grand-place, dallée, est bordée d’arbres et de bâtiments anciens : la mairie (1927) et ses tourelles en zinc, l’école Lydia-Galleron conçue par l’architecte Ali Tur (1931)… La très belle église Saint-Jean-Baptiste, en pierre blonde et de style néoclassique (1850), est classée monument historique. Sa charpente en bois fait penser à la coque d’un bateau. Malgré les brise-lames, l’avant-port est battu par les déferlantes : au fond du port, on voit la batterie construite en 1768. Le long de la rivière d’Audouin, vous verrez les ruines d’une ancienne douane et d’un fortin doté de canons, datant de la première fondation française.

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