Ouest de l’Iran

Ziggourat de Choqa Zanbil

چغازنبیل Cette construction grandiose, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, constitue le plus bel exemple d’architecture élamite encore debout. Nul besoin d’être passionné de ruines antiques pour se laisser impressionner par sa taille colossale et son environnement semi-désertique. Venez plutôt l’admirer en fin d’après-midi, sous une lumière douce et dorée, plutôt qu’à midi quand le soleil est bien moins clément. Un circuit en taxi privé de Shush à Shushtar via Haft Tappeh coûte 35 $US. L’édifice est illuminé la nuit – et fermé.

La ziggourat était dédiée à Inshushinak, dieu suprême du panthéon élamite et saint patron de Suse. Le temple reposait sur une base légèrement surélevée, car les inondations n’étaient pas exclues dans cette région alors fertile et boisée. La ziggourat fut construite selon un plan carré de 105 m de côté, les cinq étages s’élevant chacun depuis le sol pour former une série de tours concentriques (et non superposées comme il était de tradition en Mésopotamie). Le temple érigé au sommet (disparu) n’était accessible qu’à l’élite de la société élamite. Aujourd’hui, ce tabou persiste et il est interdit de gravir les quatre escaliers latéraux.

La structure est en briques rouges parfaitement conservées. En regardant de près la rangée de briques située au niveau des yeux, on découvre des inscriptions cunéiformes. Pour les voir correctement, il faut enjamber une corde, une latitude que chaque guide prétendra être le seul à pouvoir vous accorder (moyennant un pourboire au gardien). Repérez les pierres du sacrifice (à mi-longueur du côté nord-ouest), le cadran solaire (face à l’escalier central du nord-ouest) et, juste à côté, l’empreinte de pied d’un enfant élamite, vieille de 3 000 ans.

La ziggourat était entourée d’une cour pavée protégée par un mur. Au pied de l’escalier nord-est s’élevait la porte d’Untash Gal, deux rangées de sept colonnes où les suppliants venaient requérir la faveur du roi. Autour du mur s’étendait un ensemble de chambres funéraires, de tunnels et de qanat (ouvrages hydrauliques souterrains) encore visibles qui, avec l’asséchement du climat, devaient acheminer l’eau de rivières alors situées à 45 km. À l’extérieur de l’enceinte se trouvaient les quartiers d’habitation de la ville et onze temples dédiés à diverses divinités élamites. Il ne reste aujourd’hui que peu de traces de tout cela.

7h-18h, gardé 24h/24
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