Les bombardements américains détruisirent presque entièrement le groupe A. Selon la population locale, A1, monument imposant considéré comme le plus important de My Son, aurait résisté, juqu’à ce qu’une équipe du génie américain héliportée lui portât intentionnellement le coup fatal. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un amas de briques provenant des murs effondrés. Indigné par la destruction de ce site, Philippe Stern, ancien conservateur au musée Guimet de Paris et spécialiste de l’art cham, écrivit une lettre de protestation au président Nixon, qui donna l’ordre de poursuivre les combats contre le Viêt-cong, mais d’épargner les monuments cham.

De tous les sanctuaires du site, A1 est le seul à posséder deux portes : l’une fait face à l’est, direction des divinités hindoues, et l’autre à l’ouest, où se trouvent les groupes B, C et D, ainsi que l’âme des anciens rois qui y auraient été enterrés. A1 renferme un autel de pierre. Malgré le délabrement des lieux, on peut encore apercevoir de superbes sculptures sur brique caractéristiques du Xe siècle. En bas du mur donnant sur A10 (décoré dans le style du IXe siècle), une sculpture représente un petit personnage priant entre deux colonnes circulaires, surmontées d’un monstre marin sacré javanais (kala-makara).

#ExperienceLonely