Périgueux et le Périgord blanc

Cathédrale Saint-Front

Symbole à elle seule de la ville, la cathédrale surplombe avec majesté la vallée de l’Isle. L’origine du sanctuaire remonte au VIe siècle, lorsqu’une chapelle fut élevée à l’emplacement du tombeau de saint Front, l’évangélisateur du Périgord. Une abbaye y vit bientôt le jour, mais elle fut détruite durant les invasions normandes. Au XIe siècle, une église sur un plan en croix latine est à nouveau élevée, puis ravagée par un incendie en 1120. Un nouvel édifice est bâti au XIIe siècle, jouxtant l’ancien. En forme de croix grecque, le sanctuaire, avec ses cinq coupoles sur pendentifs et son haut clocher carré étagé (62 m), s’inspire de l’église byzantine des Saints-Apôtres de Constantinople (aujourd’hui disparue) et de la basilique Saint-Marc de Venise. La cathédrale, endommagée durant les guerres de Religion (après quoi elle acquit son statut de cathédrale, en 1669), a été fortement remaniée, dans la seconde moitié du XIXe siècle, par l’architecte Paul Abadie (voir l’encadré), qui l’a couronnée de clochetons, renforçant encore son allure byzantine. Une exubérance atténuée par la sobriété de la nef. À l’intérieur, on remarque, entre autres, un monumental retable en bois de style baroque, finement ciselé, ou encore cinq lustres en bronze doré. On peut accéder au cloître mêlant les styles gothique et roman, ce havre de paix s’organise autour de quatre galeries à arcades sans fioritures décoratives. L’Association des amis de la cathédrale Saint-Front de Périgueux propose toute l’année des visites commentées (téléphonez pour organiser un rendez-vous). Pour admirer ce singulier vaisseau de pierre dans son ensemble, le mieux est de se poster le matin, lorsque la cathédrale est sous le soleil, sur le pont des Barris.

pl. de la Clautre ; www.amiscathedralesaintfront.fr
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