Sjaelland

Roskilde Domkirke

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, cette géante à deux flèches est le joyau des cathédrales danoises. Fondée par l’évêque Absalon en 1170, elle a été reconstruite et modifiée tant de fois qu’elle constitue désormais une vitrine présentant 850 ans d’architecture danoise. Nécropole royale, elle abrite les cryptes de 39 rois et reines du Danemark.

Quelque 11 chapelles et cryptes spectaculaires prolongent le bâtiment principal de la cathédrale. Dans la chapelle du roi Christian IV, à l’extrémité nord de l’édifice, repose le roi bâtisseur. Son cercueil vert océan cerné d’anges est plutôt sobre pour un monarque aussi ambitieux. Réalisée lors d’une rénovation au XIXe siècle, la décoration comporte plusieurs représentations de la vie du roi, encadrées de détails en trompe-l’œil. Seul élément d’époque, les portes de la chapelle sont si ornementées qu’elles ont la réputation d’être l’œuvre du diable lui-même (bien aidé par Caspar Fincke, le ferronnier favori du roi).

La chapelle de Magi abrite de sublimes fresques du XVe siècle (les plus grandes du Danemark), ainsi que la colonne royale où sont marquées les tailles des princes en visite – de l’imposant Christian Ier au petit Christian VII (1,64 m). Gardées par des soldats armés de hallebardes, les sépultures ouvragées des souverains de la Renaissance Christian III et Frédéric II évoquent des temples antiques.

De style néoclassique, la chapelle de Frédéric V est incontestablement la partie la plus lugubre de la cathédrale. Douze membres de la famille royale reposent ici dans des tombeaux d’albâtre ornés de crânes, d’anges et de femmes éplorées.

La loge royale de Christian IV est l’un des chefs-d’œuvre de la nef, face à la chaire ornementée du XVIIe siècle (1610) sculptée par l’artiste copenhagois Hans Brokman (marbre, albâtre et grès). Quant à la superbe horloge du XVIIIe, un doyen rabat-joie – irrité que les paroissiens y portent plus d’attention qu’à son prêche – en désactiva un jour le mécanisme. Mais depuis, l’Église a cédé, et saint Georges marque toujours les heures en tuant un dragon, tandis que deux personnages sonnent les cloches.

Dans le chœur, l’élégant sarcophage de Margrethe Ire et le retable en or attirent l’attention, mais il ne faut pas négliger la stalle et ses bas-reliefs du XVe siècle, étonnamment vivants.

L’été, on peut entendre gratuitement l’orgue baroque du XVIe siècle les jeudis à 20h. Horaires et jours de fermeture sur Internet (il arrive que la cathédrale ferme à l’occasion d’événements particuliers, notamment le samedi lors de mariages). L’entrée inclut un guide en couleur complet de 48 pages.

roskildedomkirke.dk ; Domkirkestræde 10 ; horaires variables, voir site Internet
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