Lieu séculaire des relations sociales et du commerce, le bazar aujourd’hui quelque peu touristique est le cœur de la ville, au carrefour de cinq rues appelé Qafä e Pazarit (“cou du bazar”). Autour s’organisent les bâtiments civils et religieux, dont la mairie et la mosquée du Bazar, édifiée en 1757, avec sa toiture typique en lauze (des pierres plates) et son intérieur plutôt dépouillé. Le quartier constitue le principal témoignage du passé ottoman de Gjirokastër, de même que la première extension du bourg. Jusqu’à l’arrivée des Turcs, en 1419, la vie citadine se déroulait en effet exclusivement entre les murs de la citadelle, le bazar occupant alors les abords de la porte est des remparts (ce secteur s’appelle d’ailleurs toujours Pazari i Vjeter, le “vieux bazar”). Le transfert du centre du négoce entraîna celui des habitants. On dénombrait déjà 167 maisons à l’extérieur des murailles en 1430 et plus de 400 en 1580. Au XVIIsiècle, bazar, habitations et mosquées s’étendirent vers le nord, avant d’être presque entièrement détruits par un incendie et reconstruits vers 1750. Les restaurations effectuées en 1912 ont respecté le style architectural du XVIIIsiècle. Depuis Qafä e Pazarit, vous aurez un tableau d’ensemble des constructions caractéristiques de Gjirokastër, dotées d’un rez-de-chaussée commercial étroit et d’un étage résidentiel en encorbellement.

Rruga Zenebisi et alentour.Xhamia e Pazarit ; Rruga Ismail Kadare ; visite 15 min après la prière
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