Normandie

Normandie : environnement, nature et animaux

Géographie

Marquée par un climat tempéré qui lui donne son aspect verdoyant, la Normandie couvre un territoire de 30 000 km2, avec une fenêtre sur la Manche qui s'étend de 600 km de côté, du Tréport à la baie du Mont-Saint-Michel. Partagés entre le Massif armoricain et le Bassin parisien, les paysages normands ont été dessinés par l'histoire géologique de la région et par la main de l'homme.

Le Massif armoricain constitue une bonne part de la Basse-Normandie; il culmine au signal d’Écouves (Orne), à 413m d’altitude, et crée un paysage de crêtes schisteuses, très dures, dont la Suisse normande, avec la roche d’Oëtre, est un bel exemple; le mont Pinçon (Calvados) ou les Alpes mancelles (Orne) témoignent aussi du relief armoricain. Au-delà du Bessin et du plateau de Caen-Argentan, les crêtes armoricaines rencontrent la cuvette sédimentaire du Bassin parisien. C’est au crétacé supérieur que la mer a déposé les épaisses couches de craie qui affleurent aujourd’hui en Haute-Normandie et qui forment le vaste plateau du pays de Caux. Cette craie, principalement constituée de débris d’organismes marins (algues microscopiques, planctons, échinides, éponges, etc.), forme un sous-sol sédimentaire riche en fossiles, en silex et surmonté d’argile et de limon. Au miocène et au pliocène, la Seine a profondément creusé son lit dans les couches sédimentaires, créant les coteaux que l’on connaît aujourd’hui.

La Normandie trouve en fait son unité dans son climat, tempéré et humide. Les précipitations varient en moyenne de 700mm par an dans l’Eure, la plaine d’Argentan et l’estuaire de l’Orne, à 900mm dans le pays d’Auge et la Seine-Maritime et à 1100mm sur le littoral nord du Cotentin.

Faune

Grande région d’élevage, pays natal du cob et de l’âne du Cotentin, originaires de la Manche, et du percheron (Orne), la Normandie réserve aussi quelques surprises du côté de sa faune sauvage, comme le lézard vert sur les falaises de la baie du Mont-Saint-Michel, ou le pélodyte ponctué, une espèce rare de petit crapauds’observant sur les havres de la presqu’île du Cotentin.

La baie du Mont-Saint-Michel accueille régulièrement un banc de dauphins, ainsi qu’un groupe de phoques (veaux marins), tout comme la baie des Veys.

Hôtes originaux et remplissant un rôle écologique car elles entretiennent la lande, des chèvres sauvages ont élu domicile sur le promontoire de Jobourg: elles apprécient cette côte très exposée aux embruns et sa végétation de ronces, d’ajoncs et de genêts.

Le bocage accueille une faune spécifique de petits carnassiers: fouines, blaireaux, hermines. Cerfs élaphes, chevreuils, sangliers, blaireaux, fouines, martres et renards peuplent les massifs forestiers. Les forêts du parc naturel Normandie-Maine sont un site privilégié pour observer le cerf, notamment à la saison du brame, fin septembre-début octobre.

Enfin, 21espèces de chauves-souris ont été recensées, dont certaines trouvent refuge dans les failles karstiques du pays de Caux, d’autres dans le bois d’Ardenne, près de la baie du Mont-Saint-Michel, dans le parc naturel des Marais du Cotentin et du Bessin ou dans celui du Perche.

Flore

Les falaises littorales, en particulier dans le pays de Caux, présentent un biotope particulier, avec une végétation spécifique selon l’étagement: bois et prairies (pâtures saisonnières) et landes littorales (bruyères, ajoncs, chardons…) alternent au sommet des falaises et cohabitent avec une végétation marine (phytoplanctons, algues, etc.).

De la baie de la Seine à la côte ouest du Cotentin, les dunes blanches sont le domaine de l’oyat, une graminée dont les rhizomes fixent le sable, de l’élyme des sables, du liseron des dunes, du chardon bleu et de l’euphorbe des dunes. Sur la dune fixée, plus protégée des vents et des apports d’embruns, poussent des mousses et quelques arbustes (aubépine, troène, églantier et prunellier).

À l’intérieur des terres, la végétation des marais du Cotentin est celle de la tourbière (laîches, orchidées, plantes carnivores et utriculaires), alternant avec des prairies humides (pâturages). La plante carnivore, le drosera, s’épanouit notamment dans les frettes des falaises littorales, dans les landes, tourbières et prairies humides proches des massifs forestiers, comme la tourbière des Petits-Riaux.

Voir aussi

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