Coutumes
Le lien étroit des Slovènes avec leurs coutumes ancestrales, d'origines médiévales ou païennes, s'illustre parfaitement à l'occasion de Mardi gras. Lors du carnaval de Ptuj, les Kurents, divinités hédonistes proches de Dyonisos issues de la mythologie nationale, font leur apparition: les villageois, vêtus de peaux de mouton retournées, la langue pendante et les crocs apparents, coiffés d'une toque rehaussée de cornes, maquillés, et affublés d'une cloche autour du cou ou à la ceinture, s'en vont de maison en maison chasser les mauvais esprits de l'hiver afin de préparer l'avènement du printemps. Une survivance du folklore qui s'illustre aussi dans les motifs, parfois historiques, parfois religieux, mais le plus souvent populaires et ruraux, qui ornent les ruches. Les Slovènes sont en effet, et depuis plus de six siècles des apiculteurs chevronnés qui ont exporté leurs abeilles à travers l'Europe. Si cette tradition ornementale tend à disparaître, ces ruches offrent sur plus de 50 000 pièces et 600 variations de motifs, un témoignage unique de la vie et des mentalités villageoises.
Langue
Le slovène est une langue slave méridionale qui utilise l'alphabet latin. Elle est très proche du serbe et du croate, mais n'est pas pour autant intelligible par les locuteurs de ces deux idiomes. La grammaire slovène est très complexe, et possède un grand nombre de cas, de genres et de temps. Heureusement pour les visiteurs, presque tous les Slovènes connaissent une langue étrangère, que ce soit le croate, le serbe, l'allemand, l'anglais ou l'italien (de la plus pratiquée à la moins pratiquée).
Nourriture
Traditionnellement à base de poisson et de venaison, la cuisine slovène a été très fortement influencée par celles de ses voisins. Au rayon des spécialités "locales", vous trouverez donc des mets autrichiens comme les klobasa (saucisses), le zavitek (strudel) ou la dunajski zrezek (escalope viennoise); italiens comme les njoki (boulettes de pommes de terre), la rizota (risotto) et les zlikrofi (sortes de raviolis); ou hongrois comme le golaz (goulasch) ou le paprikas (ragoût de poulet ou de bœuf). N'oublions pas non plus le burek, une tourte au fromage, à la viande ou, parfois, à la pomme, qui est un grand classique des Balkans. Vous trouverez en outre toutes sortes de boulettes; celles au fromage, les struklji sont particulièrement prisées. Pour goûter aux plats traditionnels, la meilleure solution consiste à se rendre dans une auberge (gostilna), où vous pourrez peut-être, en outre, déguster l'un des vins rouges ou blancs que produit la Slovénie, un verre de zganje (alcool fort local), ou encore une bière Union ou Zlatorog, les marques les plus populaires.
Religion
Environ 60% des Slovènes se considèrent catholiques romains. Pourtant, l'office dominical ne semble pas attirer beaucoup de fidèles, et les mariages se limitent le plus souvent à des cérémonies civiles. Les positions conservatrices de l'Église slovène – réclamant notamment l'introduction du catéchisme obligatoire dans les écoles publiques (laïques) et aux examens – peuvent sans doute expliquer partiellement cette désaffection. L'émigration consécutive aux déchirements interethniques et interreligieux de l'ancienne Yougoslavie a entraîné l'apparition d'une communauté musulmane. Fruit d'une occupation ottomane de quatre siècles, elle est principalement issue de Bosnie-Herzégovine. Elle représente aujourd'hui près de 3% de la population.
Arts
L'écrivain le plus admiré du pays est le poète romantique France Preseren (1800-1849), dont l'œuvre a fortement marqué la littérature slovène, tout en contribuant au développement de la conscience nationale. En ce qui concerne la musique, si de nombreuses traditions ont été perdues depuis la Seconde Guerre mondiale, les compilations du trio Trutamora Slovenica permettent néanmoins de remonter aux racines de la musique slovène. La musique dite "populaire" couvre toute une gamme de styles, et compte des groupes assez connus à l'étranger, tels que Laibach ou Silence. La peinture et la sculpture sont dominées depuis les années 1980 par les travaux postmodernes du groupe touche-à-tout Neue Slowenische Kunst (NSK) et des cinq anonymes de la coopérative artistique IRWIN. Enfin, pour parler d'architecture, la Slovénie doit nombre de ses bâtiments et places publiques les plus importants à l'architecte Joze Plecnik (1872-1957).
Voir aussi
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