Prague

Prague : culture et traditions

Coutumes

Les Tchèques aiment la politesse, ont un solide sens de l'humour et sont peu enclins à s'échauffer. Sur le plan des mœurs, ils peuvent se montrer très conservateurs. Il est d'usage de "s'habiller" pour aller au concert, à l'opéra ou au théâtre.

Langue

Le tchèque surprend par sa propension à oublier les voyelles. La version locale des "chaussettes de l'archiduchesse" est strc prst skrz krk, qui signifie "colle ton doigt en travers du cou" !

bonjour : Dobrý den
au revoir : Na shledanou
oui : Ano/Jo (familier)
non : Ne
excusez-moi : Prepacte
désolé : Prominte
s'il vous plaît : Prosím
merci : Dekuji
de rien : Neni zac
comment allez-vous ? : Jak se máte ?
avez-vous des chambres libres ? : Mate volné pokoj ?
j'aimerais une chambre avec sdb : Pral bych si pokoj koupelnou
parlez-vous français ? : Mluvíte francouzský ?
aujourd'hui : dnes
maintenant : ted'
demain : zitra
hier : vcera
santé ! : Nazdravi !

Nourriture

La cuisine tchèque présente toutes les caractéristiques de celle d'Europe centrale avec ses influences allemande, autrichienne, polonaise et hongroise. La viande tient une place de choix ; on l'accompagne de quenelles de pain, de pommes de terre ou de riz, le tout généreusement recouvert d'une sauce épaisse, ainsi que d'un légume ou de choucroute.

Le plat de base est le vepro-knedlo-zelo (quenelles de pain, choucroute et rôti de porc). On accommode couramment les plats de cumin, de bacon et de sel en abondance, et on arrose les repas de bière. Le déjeuner (obed) est le principal repas de la journée. La journée commençant très tôt, il est donc courant de s'attabler dès 11h30.

Vous trouverez partout le fameux jambon de Prague, de la carpe et de la truite, du poulet en sauce à la crème et au paprika fort, du strudel aux pommes, des gâteaux aux graines de pavot...

Les en-cas les plus appréciés sont les burt ou vurt (grosses saucisses, de porc le plus souvent), les klobasa (saucisses de porc ou de bœuf épicées, servies avec de la moutarde sur un pain de seigle) et les bramborak (galettes de pomme de terre à l'ail).

Les bières tchèques (pivo) sont parmi les meilleures du monde.

Religion

Les Tchèques furent évangélisés au IXe siècle par les "apôtres des Slaves", les moines Cyrille et Méthode, originaires de Thessalonique. Le christianisme devint religion d'État sous Venceslas, au Xe siècle.

Catholiques romains jusqu'à la fin du XIVe siècle, ils connurent un précoce mouvement de réforme autour de Jan Hus. Bien que ses partisans furent vaincus, la Bohême est restée une terre protestante et rebelle au Saint Empire pendant deux siècles, jusqu'à la défaite de la Montagne Blanche en 1620. Les Habsbourg imposèrent par la suite le catholicisme par la force, mais le pays n'y adhéra jamais avec ferveur.

Après 1948, le communisme imposa l'athéisme d'État. La pleine liberté religieuse a été rétablie en 1989. La communauté juive a été décimée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Arts

Le chant et la danse remontent à la période préchrétienne. L'Église tenta de les remplacer par des cantiques chrétiens et introduisit le chant grégorien, puis la contre-réforme étouffa la culture musicale. Le retour aux racines musicales tchèques date du Réveil national, au milieu du XIXe siècle (Smetana, Dvorak, Janacek).

Le jazz occupe quant à lui une place dans la culture nationale sans commune mesure dans le reste de l'Europe.

Franz Kafka est l'un des plus grands écrivains tchèques. Vivant à Prague et écrivant en allemand, il a joué un rôle majeur dans la littérature du début du XXe siècle. Rainer Maria Rilke, chantre du renouveau littéraire, est lui aussi né à Prague. Citons également, parmi leurs contemporains de langue tchèque, Jaroslav Hasek, Karel Capek... Après 1968, certains écrivains demeurés sur place, comme Havel, publièrent dans la presse clandestine ou firent passer leurs manuscrits à l'Ouest, tandis que d'autres quittèrent le pays : Milan Kundera, Josef Skvorecky et le philosophe Jan Patocka...

Prague compte une multitude de styles architecturaux. Le roman s'y développa du Xe au XIIIe siècle, tandis que le gothique prédomina du XIIIe au XVIe. Les formes classiques connurent un regain d'intérêt au XVIe siècle, et la Bohême s'ouvrit alors à la Renaissance.

Le baroque est, lui, étroitement lié à la reconstruction de Prague qui suivit la guerre de Trente Ans. Le rococo, style baroque porté à son comble, fut très apprécié des architectes de la fin du XVIIIe siècle. On assista à un renouveau des styles à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, avant que l'Art nouveau ne donne naissance à son tour à quelques bâtiments fascinants. Phénomène unique dans l'ex-Tchécoslovaquie, l'architecture cubiste connut à Prague un riche développement. L'Art déco et le mouvement constructiviste firent eux aussi leur apparition, dans l'entre-deux-guerres.

N'oublions pas que les Tsiganes, qui forment à Prague une minorité ethnique importante, possèdent des savoir-faire ancestraux et une culture propre véhiculée par le romani sib, langue riche et vivante d'origine indienne, un patrimoine oral à base de contes, de récits épiques, de devinettes et de formules magiques, et bien sûr la musique : ornementation et virtuosité sont caractéristiques de la culture musicale tsigane. Ces dernières années, la reconnaissance de cette culture a entraîné la création de festivals internationaux dans toute l'Europe centrale.

Voir aussi

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