Madrid

Madrid : culture et traditions

Coutumes

Les Madrilènes sont plus souvent dans la rue, dans les bars et les cafés qu'à la maison. Ils cultivent avec application l'art d'être ensemble, celui de la conversation et celui de la fête, dans ce pays où la réalité quotidienne est aujourd'hui parfois difficile. Les plus jeunes fréquentent assidûment les discothèques jusqu'aux premières heures du jour. La tradition veut que l'on petit-déjeune alors de chocolate con churros, soit de longs beignets que l'on trempe dans un chocolat chaud très épais.

Langue

Dans toute l’Espagne, on parle l’espagnol (español), également appelé castillan (castellano). Il existe aussi des langues régionales, dont quatre ont le statut de langues co-officielles : le catalan (català), parlé en Catalogne, aux Baléares et à Valence (dans une variante appelée le valencien) ; le galicien (galego), parlé en Galice ; le basque (euskara), parlé au Pays basque et en Navarre ; et l’aranais (aranés), parlé dans le val d’Aran (Catalogne).

Le castillan n’est pas très difficile à prononcer. Si vous lisez nos indications comme s’il s’agissait du français, vous vous en sortirez très bien. Quelques précisions : la lettre j (jota), qui se prononce comme un “r” très dur et guttural (comme le “ch” du loch écossais), est notée kh ; le r est fortement roulé ; le c et le z se prononcent en glissant la pointe de la langue entre les dents (comme le “th” anglais), et sont notés th. Dans nos guides de prononciation, les syllabes accentuées sont en italique. Dans ce chapitre, les formes masculines et féminines sont indiquées “m/f”, et les tournures polies ou informelles, par les abréviations “pol” et “inf”.

Nourriture

Pendant longtemps, on ne servait dans les restaurants de Madrid presque exclusivement que les plats régionaux (une cuisine simple et roborative). Le cocido a la madrileña (une soupe à base de viande et de pois chiches), les callos a la madrileña (tripes, chorizo et piments), la sopa castellana (soupe à l'ail, aux œufs et au pain) et le chocolate con churros (un chocolat chaud très épais dans lequel on trempe de longs beignets) sont les principales spécialités de la ville. Aujourd’hui, on peut manger des spécialités de tout le pays et toutes les tapas possibles et imaginables.

Religion

Comme le reste de l'Espagne, Madrid est catholique (20% des Espagnols disent pratiquer régulièrement). Les célébrations religieuses sont donc un point majeur de l'animation de la ville, en particulier au moment de Pâques.

Arts

Madrid ne fut pas un centre de création artistique avant 1561 lorsque Philippe II y déplaça la cour royale. La glorieuse période de l'art espagnol, le Siècle d'or, compte peu d'artistes madrilènes, même si la capitale abrite aujourd'hui beaucoup de grandes œuvres. Le Prado possède de nombreuses peintures de Ribera (1591-1652) et de Murillo (1618-1682). L'artiste le plus célèbre de cette époque reste le sévillan Vélasquez (1599-1660) qui deviendra le peintre officiel de la cour. Ses deux tableaux les plus célèbres sont probablement Les Ménines et La Reddition de Breda, tous deux exposés au Prado. Francisco de Goya (1746-1828) s'établit à Madrid en 1773. Il y poursuivit une brillante carrière officielle, avant que son œuvre devienne plus sombre (et plus personnelle) et qu'il s'exile à Bordeaux. Plusieurs de ses chefs-d'œuvre sont également exposés au Prado.

La ville a inspiré nombre d'écrivains, comme le poète, romancier et humoriste Tirso de Molina (1541-1614), le prolifique dramaturge Ramón Gómez de la Serna (1888-1963) ou, plus récemment, Benito Pérez Galdos (1843-1920), qui a consacré la plus grande partie de son œuvre au Madrid du XIXe siècle. Camilo José Cela (1916-2002), lauréat du prix Nobel de littérature en 1989, a vécu la plus grande partie de sa vie à Madrid. Née en1966 à Valence de parents basque, c’est finalement à Madrid que Lucía Etxebarria a choisi de vivre et de situer l’intrigue de ses romans. Plusieurs de ses best-sellers ont été traduits en français, notamment Amour, Prozac et autres curiosités (10/18, 2001).

S'agissant du cinéma, Madrid évoque les noms de Carlos Saura, de Mario Camus et surtout de Pedro Almodóvar, à la fois symbole de la "nouvelle vague" du cinéma espagnol et fer de lance de la movida, avec ses comédies (Femmes au bord de la crise de nerf, Talons aiguilles, La Fleur de mon secret, Tout sur ma mère) mettant en scène la vie madrilène et familiale, et toujours de beaux personnages féminins. Les 6 actrices (dont Carmen Maura et Penélope Cruz) de Volver (2006), qui se déroule en partie à Madrid, ont obtenu un prix collectif d’interprétation au Festival de Cannes 2006.

La zarzuela, opérette datant du XVIIe siècle, est un genre encore bien vivant dans la capitale espagnole. Le Teatro de la Zarzuela est le meilleur endroit pour assister à un spectacle. Les représentations de flamenco à Madrid sont chères. Dans les tablaos (spectacles cabaret de flamenco destinés aux touristes), comptez environ 30-35€ rien que pour le spectacle. Cela n’altère toutefois en rien leur qualité – ils sont souvent magnifiques même s’ils leur manquent l’émotion du "vrai" flamenco.

Voir aussi

Le catalogue des éditions Lonely Planet

L’évasion commence ici, découvrez nos guides et livres de voyage.

#ExperienceLonely