Tibet

Transport Tibet

Comment s'y rendre

Entrer au Tibet

Entrer en Chine ne pose actuellement pas de problèmes particuliers. Pour entrer au Tibet vous devez avoir un permis. À l’arrivée dans le pays, tous les voyageurs remplissent un formulaire de santé. Attendez-vous à un examen très minutieux de vos documents de groupe et de vos bagages si vous franchissez la frontière entre le Népal et le Tibet à Zhangmu. Certains voyageurs se sont vu confisquer des livres et des photos sur le Tibet.

Les ambassades chinoises ne délivrent pas de visa si le passeport présenté a moins de 6mois de validité.

Voie aérienne

En Chine, il existe des liaisons aériennes (directes ou avec escale, mais sans changement d’avion) à destination de Lhassa depuis une bonne douzaine de villes (chiffre en augmentation), dont des vols directs depuis Beijing avec Air China. La plupart des voyageurs continuent d’arriver par avion depuis Chengdu. Les permis sont vérifiésà l’aéroport de Gongkar,le plus proche de Lhassa.

Sachez que les vols depuis/vers Lhassa sont parfois annulés ou retardés pendant les mois d’hiver. À cette période, prévoyez 2-3jours de battement si vous avez une correspondance à prendre.

Le poids maximal de bagages autorisé à bord des vols pour Lhassa est de 20kg en classe économique, et de 40kg en 1reclasse. Aussi, quel que soit le poids maximal autorisé à bord de votre vol international pour la Chine, pensez à ne pas dépasser la limite sous peine de devoir payer un supplément.

Depuis Katmandou

Il y a 3 à 4vols par semaine entre Katmandou et Lhassa en été, la haute saison. D’avril à octobre, les vols sont organisés en fonction de la demande uniquement. Il y en a alors en principe un ou deux par semaine.

Les voyageurs indépendants ne peuvent acheter de billets d’avion à l’agence Air China de Katmandou sans permis du Bureau du tourisme tibétain (BTT ; voir aussi p. 211). Pour vous procurer un billet, vous devrez acheter un circuit organisé de plusieurs jours auprès d’une agence de voyages. Cette formule inclut le vol, le transport depuis l’aéroport, le permis du BTT et l’hébergement.

Il est possible d’acheter des billets d’avion au départ de Katmandou vers d’autres destinations en Chine; pas besoin de permis du BTT pour ces vols-là.

Depuis Chengdu

Les vols à destination de Lhassa sont assurés par Air China (CA; www.airchina.com.cn), China Southern (CZ; www.csair.com), Sichuan Airlines (3U; www.scal.com.cn), Hainan Airlines (HU; www.hnair.com) et China Eastern (MU; www.ce-air.com). Attention: sur de nombreux sites de réservation en ligne, il faut écrire Lhassa “Lasa”.

Les vols entre Chengduet Lhassa coûtent de 1600¥ à 2000¥ l’aller. On peut les acheter en ligne ou auprès d’un agent de voyages (le mieux est de s’adresser à l’agence qui se charge de récupérer le permis du BTT et d’organiser le circuit). Il est impossible d’acheter un billet sur un site de réservation chinois si l’on ne possède pas de papiers d’identité chinois. Les sites à l’étranger ne posent pas ce genre de problème.

Si vous arrivez au Tibet d’un autre pays que la Chine, demandez à votre agence de vous envoyer votre permis dans un hôtel de Chengdu où vous pourrez le récupérer, et prenez l’avion le lendemain. Assurez-vous que le permis vous soit envoyé quelques jours avant votre arrivée, et que vous puissiez confirmer que vous l’avez bien reçu.

Chengdu est de longue date le principal point d’accès à Lhassa pour ceux qui voyagent par avion et, au cœur de l’été, plusieurs vols quotidiens rallient la capitale tibétaine. Tâchez de prendre le premier vol de la journée car les conditions météorologiques et la visibilité sont optimales le matin. Par beau temps, la vue depuis l’avion est tout simplement magique. Dans la mesure du possible, installez-vous côté hublot. En général, on profite de la plus belle vue en étant assis à gauche dans le sens Chengdu-Lhassa, et à droite dans le sens Lhassa-Chengdu. En arrivant tôt à Lhassa, vous aurez aussi davantage de temps pour vous acclimater à l’altitude, ce qui est d’autant plus intéressant si vous participez à un circuit organisé court.

Depuis Zhongdian et Kunming

China Eastern (www.flychinaeastern.com) assure 2vols/jour de Kunming à Lhassa via Zhongdian (aussi appelé Shangri-la) dans le nord-ouest du Yunnan. China Southern (www.csair.com) assure aussi un vol de Lhassa à Zhongdian en se rendant à Guangzhou. Comme pour tous les autres vols à destination de Lhassa, les étrangers ne sont autorisésà bord que s’ils possèdentun permis du BTT.

Voie terrestre

Nombre de ceux qui voyagent en indépendant se rendent au Tibet alors qu’ils effectuent un grand périple à travers la Chine, le Népal, l’Inde et au-delà. À bien des égards, la voie terrestre constitue le meilleur moyen de rejoindre le Tibet. Outre que les paysages traversés sont splendides, cela permet d’étaler sur plusieurs joursla montée en haute altitude.

Itinéraires

En théorie, plusieurs itinéraires par voie terrestre permettent de se rendre au Tibet. La majorité des voyageurs qui choisissent cette option empruntent la route de l’Amitié entre Katmandou et Lhassa.

Étant donné le climat politique actuel, il est très imprudent de se lancer seul sur n’importe lequel de ces itinéraires (c’est-à-dire, sans participer à un circuit en 4x4 ou à vélo). En effet, vous risquez de vous faire arrêter, de devoir payer une amende, et d’attirer des ennuis aux Tibétains qui vous auraient aidé dans cette démarche.

Les autres routes possibles (bien que ces dernières années, elles aient été officiellement interdites d’accès aux étrangers) sont la route Sichuan-Tibet et la route Yunnan-Tibet. Il est possible d’emprunter la route Qinghai-Tibet et la route Xinjiang-Tibet (voir l’encadré p.173) en participant à un circuit en 4x4 et en s’étant procuré tous les permis nécessaires. La route Qinghai-Tibet est également accessible en se joignant à un circuit organisé à vélo.

Train

Les trains pour Lhassa partent de Beijing, Chengdu, Shanghai, Xininget Guangzhou tous les jours. Ceux qui partent de Chongqing (via Xian) et Lanzhou, et assurent respectivement la correspondance avec les trains pour Chengdu et Xining, circulent un jour sur deux. En 2014, une nouvelle voie a été inaugurée au départ de Shijiazhuang, dans la province du Hebei. Ajoutons qu’une nouvelle liaison ferroviaire quotidienne de Lhassa à Shigatse fonctionne depuis la fin 2014. Les futurs prolongements incluront les lignes de Lhassa à Zhangmu, à la frontière népalaise, et de Golmud à Dūnhuáng, dans la province du Gānsù.

Actuellement, tous les trains traversent le plateau tibétain en plein jour, ce qui garantit de profiter d’une vue sublime. Au départ de Golmud, le train monte à travers le désert dans les montagnes déchiquetées, couleur de caramel, du Nanshankou (col du Sud), semblant passer à deux pas des impressionnants glaciers proches du Yuzhu Feng (Perle de jade; 6178m). Autres splendeurs à ne pas manquer: le tunnel traversant le col de Kunlun à 4776m, lequel est coiffé à son sommet de drapeaux de prières, et le lac Tsonak (4608m), à 9heures30 de Golmud près d’Amdo. Il serait le plus haut lac d’eau douce au monde. Durant tout le trajet, ouvrez bien l’œil pour repérer antilopes, renards et ânes sauvages. Vous verrez peut-être aussi des nomades. Le train entre au Tibet en franchissant le Tangu-la (Tanggula Shankou). Ce col à 5072m d’altitude est le point culminant de la ligne.

Horaires et trajets
  • China Highlights(www.chinahighlights.com). Horaires consultables.
  • China Tibet Train(www.chinatibettrain.com).Le site Internet officiel.Bonnes informations générales.
  • Railway Customer Service Centre (www.12306.cn).Si vous lisez le mandarin,vous pourrez peut-être acheterdes billets jusqu’à 20joursà l’avance.
  • Travel China Guide (www.travelchinaguide.com/china-trains). Horaires consultables.
Infos pratiques

À l’heure où nous écrivons, les étrangers doivent posséder un permis du BTT pour acheter un billet et monter à bord des trains. La plupart des voyageurs demandent à l’agence de voyages qui se charge de se procurer les permis du BTT de s’occuper également des billets de train. Attention toutefois: les billets ne s’achètent qu’entre 10 et 20jours à l’avance (moins en longues périodes de congés), et il n’y a aucune garantie d’en obtenir un. Avec de la chance, vous devrez peut-être payer un supplémentcar les agences achètentle plus souvent les billetsà des revendeurs.

L’incertitude quant au trajet en train ne facilite guère la planification du séjour. Il vaut mieux réserver également un billet d’avion (surtout en été), au cas où vous ne réussiriez pas à vous procurer de billets de train. Renseignez-vous sur les conditions d’annulation de vols proposées par la compagnie aérienne.

Si vous voulez essayer de vous procurer un billet de train par vous-même, tâchez de dénicher un revendeur, ou passez par les sites Internet www.china-train-tickets.com, www.12306.cn ou www.piao.com/train. Là encore, sachez que vous n’avez aucune garantie de réussite.

Les wagons des trains sont bien plus confortables que ceux des trains chinois moyens, et rappellent plutôt les wagons des trains express reliant Beijing et Shanghai. Tous les passagers ont accès à un tuyau d’oxygène alimenté par une prise spécifique installée à côté de chaque siège ou couchette, et tous les wagons sont non-fumeurs après Golmud. Des prises électriques sont installées à côté des sièges côté fenêtre. Sachez toutefois qu’ordinateurs portables et lecteurs MP3 s’arrêtent souvent de fonctionner à certains moments du trajet à cause de l’altitude. Chaque train comporte un petit wagon-restaurant correct (plats 15-25¥).

Les wagons hard sleepers ou couchettes dures (硬卧;yìng wò) sont composés de compartiments sans porte de 6couchettes (3lits superposés de chaque côté; draps, oreillers et couvertures sont fournis). Il y a une petite différencede prix entre les couchettes: celles du bas coûtent plus cher, celles du haut sont un peu plus économiques.

Les compartiments soft sleepers ou couchettes molles (软卧; ruǎn wò) comportent 4lits avec TV individuelle, et des portes qui ferment à clé. Les wagons de hard seats (硬座; yìng zuò) comportent des sièges durs.

Les billets en couchette pour Lhassa partent vite. Se procurer un billet de train pour quitter Lhassa est plus facile que d’en acheter un pour s’y rendre.

Comment circuler

Les infrastructures tibétaines se sont rapidement développées ces dernières années. Si, dans certaines régions, on trouve encore un patchwork de routes accidentées, la plupart des principaux axes sont aujourd’hui goudronnés.

Avion

Le Tibet a beau être l’une des plus grandes provinces de Chine, les vols au sein de la Région autonome du Tibet sont rares, et il peut être difficile de se procurer des billets. Il y a des aéroports à Lhassa, Nyingtri, Chamdo, Ali et Shigatse. Hormis celui de Lhassa, ces aéroports sont d’un intérêt limité pour les touristes, et la plupart ne sont pas accessibles aux étrangers.

Auto-stop

L’auto-stop n’est jamais une pratique entièrement sûre quel que soit le pays.

Si vous faites de l’auto-stop au Tibet, vous avez donc décidé de ne pas vous soumettre aux obligations concernant les permis et la participation à des circuits organisés officiels, et de courir le risque de payer une amende, voire de vous faire expulser par le Bureau de la sécurité publique (BSP). Actuellement, l’une des difficultés majeures concernant l’auto-stop est tout simplement de dénicher quelqu’un qui veuille bien vous prendre à son bord. Les conducteurs se montrent très réticents car les autorités infligent de lourdes amendes à quiconque transporte des voyageurs étrangers, et elles peuvent même leur confisquer leur permis de conduire.

Cependant, les choses changent. On peut ainsi parfois monter dans un camion de pèlerins ou dans un camion transportant les participants d’un circuit organisé.

Transports locaux

Les transports en commun urbains ne fonctionnent vraiment qu’à Lhassa et Shigatse. Les bus circulent sur des lignes déterminées et le trajet coûte la somme fixe de 1¥.

Il y a des cyclo-pousses à Lhassa, Gyantse, Shigatse et Bayi. Deux inconvénients cependant: il faut énormément négocier, et souvent, la course est aussi chère, voire plus, qu’une course en taxi.

Du fait de l’imprégnation de l’économie chinoise, il y a maintenant un grand nombre de taxis dans la plupart des villes, même à Ali dans le Tibet occidental. À Lhassa, le prix moyen est de 10¥, davantage pour une excursion hors de la ville, à destination par exemple du monastère de Drepung. Des taxis de passagers empruntant un itinéraire fixe (prix de la course au siège occupé) circulent entre plusieurs villes, dont Lhassa et Tsetang.

Les tracteurs sont aussi une option pour les courts trajets dans les zones rurales, en particulier la vallée du Yarlung. Moyennant quelques yuans, les conducteurs sont en principe assez contents de transporter des passagers à l’arrière. Sachez toutefois qu’un trajet de plus de 10minutes devient rapidement très inconfortable, à moins de circuler sur une route goudronnée.

Vélo

Les cyclistes effectuant de longs périples, en majorité des Chinois, sont de plus en plus nombreux sur les routes du Tibet, surtout sur la route de l’Amitié et sur la route318 dans l’est du pays. Pour les voyageurs étrangers, le cyclotourisme n’est plus l’aventure libre et facile qu’il était auparavant, puisque les cyclistes doivent eux aussi engager un guide, qui les suivra à bord d’une voiture-balai.

La plupart des cyclotouristes apportent leur propre vélo. Quelques-uns toutefois achètent un VTT en Chine ou à Lhassa. Aujourd’hui, il est possible d’acheter un VTT fabriqué en Chine (ou mieux encore à Taïwan) dans la capitale tibétaine. Dans l’ensemble, ils sont dans un état plutôt correct, mais il convient de vérifier tout particulièrement les vitesses et les freins. Quoi qu’il en soit, ne vous attendez pas à une qualité digne des vélos en vente dans votre pays d’origine, et pensez à emporter une bonne provision de pièces détachées. À Katmandou, le prix des vélos à la revente est relativement élevé.

Permis

Il est actuellement impossible de circuler à vélo en indépendant où que ce soit au Tibet. Il faut donc participer à un “circuit organisé”. Concrètement, cela signifie que l’on est suivi par un guide et une voiture-balai. Le cyclotourisme ne requiert aucun permis spécifique, ce qui ne dispense pas de se procurer les permis habituels comme si l’on se déplaçait en 4x4.

Dangers et désagréments

Se déplacer à vélo au Tibet n’est pas une activité à prendre à la légère. Les chiens constituent une nuisance majeure dans les lieux les plus reculés. Il arrive également que des enfants jettent des pierres aux cyclistes. Enfin, il faut aussi être très vigilant en raison de la conduite pour le moins chaotique des chauffeurs de véhicules divers.

Portez toujours un casque et des gants légers en cuir. Quand le temps le permet, tâchez de porter des vêtements protégeant le plus possible toutes les parties du corps. Il va sans dire qu’il faut aussi se munir d’une bonne trousse de secours.

Voir aussi

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