Ouzbékistan

Ouzbékistan : sécurité

Sécurité

Comme dans de nombreux états totalitaires, le principal danger vient de la police et des autorités. La petite délinquance et les vols sont rares.

  • Soucieux d’encourager le tourisme, le président Mirzioïev a pris des mesures pour que la militsia (police) cesse de soutirer des bakchichs aux voyageurs aux arrêts de bus et aux postes de contrôle au bord des routes.
  • Vous pouvez cependant toujours être contrôlé dans certains endroits, notamment dans le métro de Tachkent, dans les zones sensibles comme la vallée de Fergana et dans les villes frontières comme Termez.
  • Conservez toujours votre passeport sur vous.
  • Le plus fastidieux est de devoir conserver méticuleusement toutes ces fragiles fiches d’enregistrement et de transporter des liasses de billets en raison de la faible valeur du soum.

Police locale

Comme dans de nombreux États policiers, le principal danger provient d’une police trop zélée. Cependant, la militsia (police) est devenue moins pesante ces dernières années. Soucieux de l’image de l’Ouzbékistan à l’étranger, le président Karimov a pris des mesures pour que les policiers cessent de demander des bakchichs aux voyageurs aux postes de contrôle dans les provinces.

Les chauffeurs de taxi préfèrent désormais transporter des touristes, car la présence d’étrangers les “protège” de ces pratiques frauduleuses. Vous risquez toujours des contrôles dans certains endroits comme le métro de Tachkent, la vallée de Fergana et des villes-frontières comme Termez. La forte présence policière explique la rareté des vols et des agressions.

Le plus fastidieux est de devoir conserver méticuleusement toutes ses fiches d’enregistrement inutiles qui s’abîment vite et de transporter de grosses liasses de billets en raison de la faible valeur de change du soum.

Si la police s’approche de vous, voici quelques règles de base à respecter:

  • Soyez poli, ferme et jovial. Une attitude franche et ouverte– qui commence par un asalam aleykum (que la paix soit avec vous) et une poignée de main envers tout responsable– devrait désamorcer une tentative de chantage, que vous soyez un homme ou une femme.
  • Si quelqu’un fait référence à une “loi”, exigez de voir sa version écrite. Si vous êtes face à un fonctionnaire subalterne, demandez à voir son natchalnik (supérieur).
  • Réclamez la carte d’identité d’un policier et, si possible, copiez le numéro du document. Ne présentez pas votre passeport sans avoir vu cette carte d’identité. Le mieux est de ne sortir qu’une photocopie en affirmant que l’original se trouve dans votre hôtel ou à l’ambassade.
  • Évitez d’être entraîné à l’écart du public, dans un bureau ou dans la pénombre, car vous pouvez aussi bien parler à l’endroit où vous vous trouvez. Bien souvent, les détentions de voyageurs occidentaux ont pour objectif pur et simple de leur extorquer de l’argent en tentant de les intimider (plutôt que par la violence). Si votre bourse est bien dissimulée et que vous êtes prêt à prendre votre mal en patience, vous aurez probablement raison de vos interrogateurs.
  • Si vous êtes emmené au commissariat, insistez pour que l’on appelle la personne en charge à votre ambassade ou consulat. Si votre pays ne possède pas de représentation diplomatique dans le pays, appelez l’ambassade d’un pays ami.
  • Rendez la tâche plus difficile aux agents en quête de dessous-de-table en parlant uniquement votre langue maternelle.
  • Si des policiers manifestent de l’agressivité ou de la violence, et s’ils ne sont pas ivres, ne craignez pas de faire une scène: les agents malhonnêtes n’aimeront pas que vous attiriez l’attention de la sorte.
  • Ne signez jamais aucun document, surtout si vous n’en comprenez pas la langue. Vous avez le droit de ne rien signer sans l’aide de votre consulat.
  • Les dernières lois antidrogue confèrent à la police le droit de fouiller les passagers dans les gares routières et ferroviaires. Si cela vous arrive, ne laissez jamais un agent plonger les mains dans vos poches, mais videz-les vous-même et retournez-les.
  • Si des policiers demandent à voir votre argent (pour vérifier que vous n’avez pas de faux billets), sortez-le uniquement devant l’agent le plus haut placé. Si une partie de l’argent est retenue, exigez un reçu pour la somme prélevée.
  • Si vous devez payer une amende, demandez à le faire auprès d’une banque qui devra vous fournir un reçu indiquant le montant total versé.

Avec des enfants

Les enfants peuvent être un bon moyen de briser la glace et de favoriser les échanges culturels, mais le voyage en Asie centrale peut être pénible pour eux. Les longs trajets en bus et en taxi sur les routes sinueuses de montagne peuvent donner le mal des transports à certains bambins. La nourriture est difficile à digérer pour les petits et les températures extrêmes – chaleur torride dans les villes et froid glacial en montagne – gênent beaucoup de voyageurs. N’oubliez pas d’alterner visites de monuments et de musées avec celles des parcs d’attractions et des parcs aquatiques présents dans toutes les capitales. Pour en savoir plus sur les voyages en famille en général, procurez-vous le guide Lonely Planet Voyager avec ses enfants.

En pratique

  • Les parents qui voyagent avec de jeunes enfants trouveront des couches dansles grands magasins, mais devront emporter biberons et médicaments.
  • Sièges auto, chaises hautes, lits d’enfant et autres accessoires sont inexistants, mais il y aura toujours une bonne âme pour prendre votre bambin sur les genoux ou vous aider à monter dans le bus.
  • Les couvertures fournies dans les chambres chez l’habitant peuvent servir à confectionner un petit lit d’appoint.
  • Les chambres lux des hôtels comportent en principe une chambre attenante, idéale pour les enfants.

Gay et lesbien

L’Ouzbékistan est un pays musulman conservateur. L’homosexualité masculine est illégale, et même s’il existe dans une moindre mesure une scène gay à Tachkent, la plupart des hommes restent discrets. Les autorités sont assez indifférentes aux lesbiennes. Même si les touristes risquent peu de tracas, la discrétion reste de mise dans un pays où la population est, de manière générale, étroitement contrôlée.

Femmes seules

Dans les républiques d’Asie centrale, les hommes dominent largement la société et le sexisme est encore présent, bien qu’il ne soit pas souvent dirigé contre les étrangères. Dans les villes, la plupart des mosquées et des quartiers touristiques sont ouverts à tous, mais les femmes sont rarement tolérées dans les mosquées du Tadjikistan et de la vallée de Fergana, plus traditionnelle. Hommes et femmes doivent demander la permission avant d’entrer dans une mosquée. Dans les grandes villes, les citadines non accompagnées peuvent librement converser avec des hommes en public. Les hommes interpellés par un couple répondent au mari en signe de respect, sans adresser la parole à la femme, une coutume qu’il faut essayer de suivre. Dans certains contextes, les femmes de la région ne boivent pas en public et, à certaines occasions, l’on ne vous proposera pas le verre de vodka ou de vin qui fait le tour de la table. Quelques conseils pour vous aider à profiter au mieux de votre séjour en solo :

  • Les vêtements ont leur importance : une tenue décente est indispensable. Préférez les pantalons et jupes longs, et couvrez vos épaules.
  • Ne suivez jamais aucun homme – même un agent de l’État – dans un endroit privé. Si un policier demande à voir votre passeport, présentez-lui une photocopie ainsi qu’une copie du formulaire d’enregistrement à l’Ovir (conservez-en plusieurs sur vous); s’il vous enjoint de le suivre, éloignez-vous vers un endroit fréquenté.
  • Lorsque vous utilisez les taxis collectifs, choisissez plutôt ceux qui transportent d’autres femmes.
  • Asseyez-vous à l’avant du bus, si possible entre deux femmes.
  • Si vous avez l’impression d’être suivie ou importunée, cherchez la compagnie d’un groupe de femmes. La plupart des femmes plus âgées vous prendront sous leur aile.
  • Certains hommes voudront sincèrement sympathiser avec vous et vous venir en aide ; si vous avez des doutes et que vous ne parvenez pas à vous défaire de quelqu’un, mentionnez votre mari, même si vous n’en avez pas.
  • Vous aurez sans doute l’occasion d’établir de fructueux échanges interculturels avec une femme de la région si vous logez chez l’habitant, notamment à la campagne. Dans l’intimité d’un groupe exclusivement féminin, vous découvrirez probablement une franchise et une ouverture que vous ne soupçonniez pas, ainsi qu’un aspect de l’Asie centrale qui reste inconnu aux voyageurs masculins.

Handicapés

L’Asie centrale est un territoire problématique pour les handicapés. Les rampes d’accès pour fauteuil roulant sont peu nombreuses dans les nouveaux bâtiments, et encore plus rares dans ceux de l’époque soviétique. Il y a également un cruel manque de services répondant aux besoins des malvoyants et des malentendants.Engager un chauffeur personnel et un guideauprès d’une agence privée fiable résoudra certains tracas logistiques, mais les ruelles traditionnelles sinueuses de lieux resteront problématiques.Les associations suivantes pourront vous donner d’utiles conseils :

  • L’APF (Association des paralysés de France ; 01 40 78 69 00 ; 17 bd Auguste-Blanqui, 75013 Paris) peut fournir des informations utiles sur les voyages accessibles.
  • L’agence de voyages Yoola et l’association Ailleurs & Autrementorganisent des voyages adaptés aux personnes à mobilité réduite. Yanous et handicap.frconstituent également de bonnes sources d’information.

Voir aussi

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