Ouzbékistan

Ouzbékistan : santé

L’eau du robinet n’est pas potable en Ouzbékistan, surtout au Karakalpakstan, mais on trouve partout des bouteilles d’eau bon marché. Si vous restez longtemps, investir dans un filtre à eau est une bonne idée.Les somnifères et antidouleurs sont illégaux en Ouzbékistan. Les officiers des douanes sont très vigilants avec les médicaments codéinés, ou de type Valium, Xanax et Témazépam. Veillez à laisser vos médicaments dans leur emballage d’origine.Aucun vaccin n’est obligatoire, légalement, pour entrer en Ouzbékistan. Les médecins recommandent aux voyageurs d’être à jour dans leur vaccination contre l’hépatite A, la typhoïde et le tétanos, voire contre l’hépatite B et la rage.Pour les personnes dont le séjour en Ouzbékistan excède trois mois, un test VIH (et possiblement réalisé en Ouzbékistan) peut être exigé. Si vous prévoyez un long séjour, prenez le temps de bien vous renseigner.La seule clinique de standard international est la Tashkent International Medical Clinic. En dehors de la capitale, les centres médicaux sont assez rares et dispersés. Mieux vaut ne s’y rendre qu’en cas d’urgence. Si le cas est grave, nous vous conseillons le rapatriement.Il y a des pharmacies dans chaque ville. Vous y trouverez la plupart des antibiotiques. Il est vivement recommandé de souscrire une assurance médicale.

Assurance

Il est conseillé de souscrire une assurance qui vous couvrira en cas d’annulation de votre voyage, de vol, de perte de vos affaires, de maladie ou encore d’accidentVérifiez notamment que le rapatriement médical d’urgence, en ambulance ou en avion, est couvert. Vous pouvez aussi contracter une assurance qui réglera directement les hôpitaux et les médecins, vous évitant ainsi d’avancer des sommes qui ne vous seront remboursées qu’à votre retour. Dans ce cas, conservez avec vous tous les documents nécessaires (les consultations médicales se règlent généralement en espèces : demandez un reçu pour le remboursement). N’oubliez pas de prendre avec vous les documents relatifs à l’assurance, ainsi que les numéros à appeler en cas d’urgence.

Vaccins

De manière générale, plus vous vous éloignez des circuits classiques, plus il faut prendre vos précautions. Faites inscrire vos vaccinations dans un carnet international de vaccination (livret jaune) que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin ou d’un centre. Le ministère des Affaires étrangères françaiseffectue une veille sanitaire et met régulièrement en lignedes recommandations sur les vaccinations. Planifiez vos vaccinations à l’avance (au moins six semaines avant le départ), car certaines demandent des rappels ou sont incompatibles entre elles. Les vaccins ont des durées d’efficacité très variables ; certains sont contre-indiqués pour les femmes enceintes. L’Organisation mondiale de la santé recommande les vaccinations suivantes aux voyageurs qui se rendent en Asie centrale :

  • Diphtérie et tétanos Si vous êtes adulte, vérifiez que vous avez effectué un rappel depuis moins de dix ans ; une seule injection est nécessaire.
  • Hépatites virales A et B Il existe un vaccin combiné hépatites A et B qui s’administre en trois injections.
  • Rougeole, oreillons et rubéole La vaccination contre la rougeole est indispensable chez l’enfant et dure toute la vie.
  • Polyomélite Une seule injection protège toute la vie.
  • Typhoïde Recommandé si vous voyagez dans des conditions d’hygiène médiocres.
  • Méningite Recommandée pour les voyageurs qui prévoient un long séjour (plus d’un mois) en Asie centrale, ou dans une zone contaminée.
  • Rage Vaccination préventive lors d’un long séjour ou dans les zones reculées.

Voici les coordonnées de quelques centres de vaccination :

  • Institut Pasteur (01 45 68 80 88 ; 209-211 rue de Vaugirard, 75015 Paris ; lun-sam, vaccinations sans rdv)
  • Centre de vaccination Air France (01 43 17 22 00 ; 148 rue de l’Université, 75007 Paris ; lun-sam sans rdv)
  • Hôpital Saint-Louis – Centre de vaccination internationale et d’information aux voyageurs (01 42 49 46 83 ; 1 av. ClaudeVellefaux, 75010 Paris ; jeu sur rdv, sam sans rdv)
  • Centre de vaccinations ISBA (04 72 76 88 66 ; 7 rue Jean-Marie-Chavant, 69007 Lyon ; hlun-ven sur rdv). Autres centres en France. Coordonnées sur le site Web.

Centres de vaccination contre la fièvre jaune (liste complète des centres habilités sur le site du gouvernement) :

  • Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière – Pavillon Laveran (01 42 16 01 03 ; 47-83 bd de l’Hôpital, 75013 Paris ; mer-jeu sur rdv)
  • Hôpital Bichat – Claude-Bernard – Service de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs (01 40 25 88 86/92 ; 46 rue Henri-Huchard, 75018 Paris ; lun-sam sur rdv)
  • Hôpital Nord – Service des maladies infectieuses et tropicales (04 91 96 89 35 ; Pavillon des maladies infectieuses et tropicales, chemin des Bourrely, 13915 Marseille)
  • SOS Vaccinations (SCMGU SOS Medecins ; 01 47 07 10 00 ; 91 bd Port-Royal, 75013 Paris ; sur rdv)

Affections liées à l'environnement

  • Coup de chaleur De longues périodes d’exposition à des températures élevées peuvent vous rendre vulnérable au coup de chaleur
  • Coup de soleil et insolation Dans le désert ou en altitude, les coups de soleil sont plus fréquents, même par temps couvert. Utilisez un écran solaire et pensez à couvrir les endroits qui sont habituellement protégés, les pieds par exemple.
  • Froid L’excès de froid est aussi dangereux que l’excès de chaleur, surtout lorsqu’il provoque une hypothermie. Le mieux est de s’habiller par couches : soie, laine et certaines fibres synthétiques nouvelles sont tous de bons isolants.

Maladies infectieuses et parasitaires

  • Bilharzioses Les bilharzioses sont des maladies dues à des vers qui vivent dans les vaisseaux sanguins et dont les femelles viennent pondre leurs œufs à travers la paroi des intestins ou de la vessie. On se contamine en se baignant dans les eaux douces (rivières, ruisseaux, lacs et retenues de barrage) où vivent les mollusques qui hébergent la forme larvaire des bilharzies.
  • Brucellose Cette maladie, qui affecte rarement les voyageurs, est courante parmi la population locale. Elle se transmet par des produits laitiers non pasteurisés. Symptômes : fièvre, frissons, mal de tête, perte d’appétit et douleurs dans les articulations.
  • Diarrhée Le changement de nourriture, d’eau ou de climat suffit à la provoquer ; si elle est causée par des aliments ou de l’eau contaminés, le problème est plus grave. En dépit de toutes vos précautions, vous aurez peut-être la “turista”, mais quelques visites aux toilettes sans aucun autre symptôme n’ont rien d’alarmant. Il est recommandé d’emporter un antidiarrhéique. Demandez conseil à votre pharmacien et à votre médecin.
  • Diphtérie Elle prend deux formes : celle d’une infection cutanée ou celle d’une infection de la gorge, pour laquelle il existe un vaccin. On l’attrape au contact de poussière contaminée sur la peau, ou en inhalant des postillons d’éternuements ou de toux de personnes contaminées. Pour prévenir l’infection cutanée, il faut se laver souvent et bien sécher la peau.
  • Dysenterie Affection grave, due à des aliments ou de l’eau contaminés, la dysenterie se manifeste par une violente diarrhée, souvent accompagnée de sang ou de mucus dans les selles. Une analyse des selles est indispensable pour diagnostiquer le type de dysenterie. Il faut donc consulter rapidement.
  • Giardiase Ce parasite intestinal, relativement courant en Asie centrale, est présent dans l’eau souillée ou dans les aliments souillés par l’eau. Symptômes : crampes d’estomac, nausées, estomac ballonné, selles très liquides et nauséabondes et gaz fréquents. La giardiase peut n’apparaître que plusieurs semaines après la contamination. Les symptômes peuvent disparaître pendant quelques jours puis réapparaître, et ceci durant plusieurs semaines.
  • Hépatite A. C’est la plus répandue, mais il existe un vaccin, recommandé en cas de fort risque d’exposition. La contamination est alimentaire : l’hépatite A se transmet par l’eau, les coquillages et, d’une manière générale, tous les produits manipulés à mains nues. Il n’y a pas de traitement médical ; il faut simplement se reposer, boire beaucoup, manger légèrement et s’abstenir totalement de toute boisson alcoolisée pendant au moins six mois.
  • Hépatite B. Elle est très répandue, mais la vaccination est très efficace. Elle se transmet par voie sexuelle ou sanguine (piqûre, transfusion). Évitez de vous faire percer les oreilles, tatouer, raser ou de vous faire soigner par piqûres si vous avez des doutes quant à l’hygiène des lieux. Les symptômes de l’hépatite B sont les mêmes que ceux de l’hépatite A.
  • Hépatite C. Ce virus se transmet par voie sanguine (transfusion ou utilisation de seringues usagées) et semble donner assez souvent des hépatites chroniques. La seule prévention est d’éviter tout contact sanguin, car il n’existe pour le moment aucun vaccin.
  • Typhoïde Tous les pays de la région sont à risques. La fièvre typhoïde est une dangereuse infection du tube digestif. Mieux vaut être vacciné, même si la vaccination n’est pas efficace à 100%.
  • VIH/sida Tous les pays de la région sont à risques. Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), agent causal du sida (syndrome d’immunodéficience acquise), se transmet par rapport sexuel, d’où l’impérieuse nécessité d’utiliser des préservatifs à titre préventif ; par le sang, les produits sanguins et les aiguilles contaminées. Il est impossible de détecter la présence du VIH chez un individu apparemment en parfaite santé sans procéder à un examen sanguin.

Affections transmises par les insectes

  • Maladie de Lyme Cette maladie est due à une bactérie transmise par des morsures de tique. Elle n’est pas toujours diagnostiquée, car elle peut présenter des symptômes très divers. Consultez un médecin si, dans les 30 jours qui suivent la piqûre, vous observez une petite bosse rouge entourée d’une zone enflammée. À ce stade, les antibiotiques constitueront un traitement simple et efficace. Le meilleur moyen d’éviter ce type de complications est de prendre ses précautions lorsque vous traversez des zones forestières.
  • Fièvre jaune La fièvre jaune est une maladie infectieuse grave transmise par des moustiques vivant dans des régions boisées. Un certificat de vaccination est exigé au Kazakhstan pour tous les voyageurs en provenance de certains pays d’Afrique et d’Amérique du Sud, où la maladie est endémique. Le vaccin contre la fièvre jaune ne peut être effectué que dans des centres spécialisés, autorisés à valider les certificats internationaux de vaccination (liste sur www.sante.gouv.fr). Les mesures de protection contre les piqûres de moustiques (voir l’encadré) jouent un rôle essentiel dans la prévention.
  • Paludisme Régions à risques : sud du Tadjikistan, sud-est du Turkménistan, extrême sud de l’Ouzbékistan, uniquement de juin à octobre. Le paludisme, ou malaria, est transmis par un moustique, l’anophèle, dont la femelle pique surtout la nuit, entre le coucher et le lever du soleil. Le paludisme survient généralement dans le mois suivant le retour de la zone d’endémie. Symptômes : maux de tête, fièvre et troubles digestifs. Non traité, il peut avoir des suites graves, parfois mortelles.

Affections moins fréquentes

  • Leishmanioses Pays à risque : Kazakhstan, Turkménistan et Ouzbékistan. Il s’agit d’un groupe de maladies parasitaires qui existent sous deux formes en Asie centrale : la leishmaniose viscérale (kala-azar) et la leishmaniose cutanée
  • Méningite et ménincoques Cette maladie très grave attaque le cerveau et peut être mortelle. Postillons et éternuements suffisent à propager le germe. Le vaccin est efficace pendant plus de quatre ans, mais renseignezvous quand même sur les épidémies
  • Rage Pays à risque : tous. Très répandue, cette maladie est transmise par un animal contaminé : chien, singe et chat principalement. Morsures, griffures ou même simples coups de langue d’un mammifère doivent être nettoyés immédiatement et soigneusement. Frottez avec du savon et de l’eau courante, puis nettoyez avec de l’alcool. S’il y a le moindre risque que l’animal soit contaminé, consultez immédiatement un médecin. Même si l’animal n’est pas enragé, toutes les morsures doivent être surveillées de près pour éviter les risques d’infection et de tétanos.
  • Rickettsioses Les rickettsioses sont des maladies transmises par des acariens (dont les tiques) ou par des poux. La plus connue est le typhus. Elle commence comme un mauvais rhume, suivi de fièvre, de frissons, de migraines, de douleurs musculaires et d’une éruption cutanée. Une plaie douloureuse se forme autour de la piqûre et les ganglions lymphatiques voisins sont enflés et douloureux.
  • Tétanos Cette maladie parfois mortelle se rencontre partout. Difficile à soigner, elle se prévient par vaccination. Le bacille du tétanos se développe dans les plaies. Il est donc indispensable de bien nettoyer coupures et morsures.
  • Tuberculose Pays à risque : tous. Les employés d’ONG travaillant avec les populations et les voyageurs prévoyant un long séjour doivent prendre des précautions et effectuer des tests avant et après le voyage. e. Les enfants de moins de 12 ans sont plus exposés que les adultes et il est conseillé de les faire vacciner.
  • Sangsues Les sangsues, présentes dans les lacs et les régions marécageuses d’Asie centrale, se collent à la peau et sucent le sang. Les randonneurs peuvent en retrouver sur leurs jambes ou dans leurs bottes. Du sel ou le contact d’une cigarette allumée les feront tomber. Ne les arrachez pas, car la morsure s’infecterait plus facilement. Une crème répulsive peut les maintenir éloignées. Utilisez de l’alcool, de l’éther, de la vaseline ou de l’huile pour vous en débarrasser.

Voyager avec des enfants

Les personnes voyageant avec des enfants doivent pouvoir soigner des affections mineures, et savoir quand avoir recours aux services médicaux. Bien avant le départ, assurez- vous que les vaccinations des enfants sont à jour, et sachez que certains vaccins ne conviennent pas aux enfants de moins d’un an.Toute blessure doit être parfaitement nettoyée et tenue au sec. Soyez particulièrement vigilant en évitant de boire l’eau du robinet et en ne prenant aucun risque concernant la nourriture et les boissons. Pensez à emporter des poudres réhydratantes, à utiliser avec de l’eau bouillie si votre enfant est sujet à des vomissements ou à des diarrhées.Afin d’éviter les risques de rage ou d’autres maladies, les enfants doivent être tenus à l’écart des chiens et des mammifères en général. Les morsures, griffures ou coups de langue d’un animal à sang chaud et à fourrure doivent être immédiatement et soigneusement nettoyés. S’il y a un risque, même infime, que l’animal soit contaminé par la rage, il convient de chercher immédiatement une assistance médicale.

Santé au féminin

Grossesse

La plupart des fausses couches ont lieu pendant les trois premiers mois de la grossesse. C’est donc la période la plus risquée pour voyager. Pendant les trois derniers mois, il vaut mieux rester à distance raisonnable de bonnes infrastructures médicales. Les femmes enceintes doivent éviter de prendre inutilement des médicaments. Cependant, certains vaccins et traitements préventifs contre le paludisme restent nécessaires. Mieux vaut consulter un médecin avant de prendre quoi que ce soit.

Problèmes gynécologiques

Une nourriture pauvre, une résistance amoindrie par l’utilisation d’antibiotiques contre des problèmes intestinaux peuvent favoriser les infections vaginales. Respectez une hygiène intime scrupuleuse, portez des jupes ou des pantalons amples et des sous-vêtements en coton. Les champignons, caractérisés par une éruption cutanée, des démangeaisons et des pertes, se soignent facilement. En revanche, les trichomonas sont plus graves ; pertes blanches et sensation de brûlure lors de la miction en sont les symptômes. Le partenaire masculin doit également être soigné. Il n’est pas rare que le cycle menstruel soit perturbé lors d’un voyage.

Voir aussi

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