L’Ouzbékistan comporte plusieurs écosystèmes, avec de forts contrastes topographiques et géographiques. Des montagnes escarpées se dressent sur sa frange orientale : les monts Tchatkal et Pskem de Tachkent rejoignent la chaîne occidentale des Tian Shan ; les monts Zeravchan de Samarcande et plusieurs massifs dans le Sud-Est s’étirent jusqu’au Pamir Alaï. Ces territoires isolés, rocheux et boisés constituent un habitat important pour les ours, les lynx, les outardes, les chamois et même de rares léopards des neiges. À l’ouest de ces montagnes bien arrosées s’étendent de vastes plaines désertiques ou des steppes. L’Amou-Daria (Oxus) prend sa source au Tadjikistan et serpente vers l’ouest le long de la frontière turkmène sur plus de 2 000 km avant de se tarir près de Moynaq, partageant le paysage en deux moitiés : le désert du Karakoum (Sables noirs, kara signifiant noir) et le plateau d’Oustiourt à l’ouest, le désert du Kyzylkoum (Sables rouges) à l’est. Bien que désolé, ce territoire n’est pas mort : il abrite des gazelles, divers rapaces, des varans, des scorpions et des serpents.L’Ouzbékistan compte quelque 15 zapovedniki (réserves naturelles), la plus grande étant celle d’Hissar (750 km2), à l’est de Chakhrisabz. La plupart de ces réserves sont menacées par l’absence de lois de protection de l’environnement et la détérioration du système des parcs nationaux, qui manquent de finances pour empêcher l’abattage illégal et le braconnage. La déficience des réserves reste toutefois secondaire comparée au désastre de la mer d’Aral, que certains experts qualifient de “plus grande catastrophe écologique jamais provoquée par l’homme”.
Géographie
Le pays, d'une superficie comparable à celle de la Suède, se caractérise par la monotonie de son relief. Les deux tiers du pays, principalement à l'ouest, sont constitués de steppe et de désert, interrompus seulement par le delta de l'Amou-Daria, qui se déverse dans ce qui reste de la mer d'Aral. Le relief est un peu plus prononcé à l'est, vers les montagnes situées dans les pays limitrophes, où se trouvent les sources des fleuves qui irriguent le pays. Le plus important cours d'eau d'Asie centrale, l'Amou-Daria, fait en grande partie office de frontière avec le Turkménistan et l'Afghanistan. Les programmes d'exploitation intensive des ressources naturelles lancés pendant la période soviétique - et pour certains, toujours en activité - ont ravagé l'environnement de manière irréversible: l'augmentation de la production de coton, par exemple, s'est accompagnée d'une perte de 75% du volume de la mer d'Aral, dont l'eau était utilisée pour l'irrigation des cultures, sinistrant du même coup sa faune et sa flore marine, ainsi que l'industrie locale de la pêche. Pire, le climat s'en trouve maintenant irrémédiablement détérioré (4 à 5 fois moins de jours de pluie que dans les années 1950). Les résidus chimiques liés à l'industrie cotonnière ont par ailleurs causé de sérieux dommages tant sur l'environnement que sur les populations humaines. Par ailleurs, d'énormes projets de barrages hydroélectriques au Tadjikistan et au Kirghizstan inquiètent fortement l’Ouzbékistan et le Turkménistan, situés en aval, qui ont un besoin vital d’approvisionnement en eau pour la culture du coton à la base de leurs économies nationales.
Faune et flore
Bien que désolé, la partie semi-désertique du territoire n’est exempte de vie animale : on y rencontre gazelles, rapaces, varans, scorpions et serpents. Les zones montagneuses, isolées, rocheuses et boisées, abritent ours, lynx, outardes, chamois et même de rares léopards des neiges. Les programmes d'irrigation dans les steppes ont dégradé les sols, pollué l'eau et causé des phénomènes d'érosion à large échelle, entraînant l'aridité et la saturation en sel de ces zones désormais inhospitalières à la vie végétale ou animale.
Problèmes environnementaux
La plupart de ces zones protégées sont menacées par le manque d’ambition des lois de protection de l’environnement et la détérioration du système des parcs nationaux, qui manquent des finances nécessaires pour empêcher l’abattage illégal et le braconnage. La mauvaise protection des réserves reste toutefois secondaire comparée au désastre environnemental de la mer d’Aral, que certains experts qualifient de “plus grande catastrophe écologique jamais causée par l’homme”.
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