La diversité et la qualité de l’infrastructure touristique ne cessent de s’améliorer au Laos. Néanmoins, en dehors des villes les plus visitées, le choix en matière d’hébergement reste assez limité.
Chez l’habitant
Ce mode d’hébergement (“homestay”) est de plus en plus répandu dans les villages laotiens. Pratiqué uniquement en zone rurale, c’est une option bon marché (comptez 5-10$US pour la nuit, avec dîner et petit-déjeuner), qui donne l’occasion de découvrir le mode de vie local.
Les villages sont petits, poussiéreux ou boueux selon la saison et remplis d’enfants. Vous logerez dans une famille, chaque foyer accueillant généralement un maximum de deux voyageurs. Les toilettes, à la turque, avec un récipient d’eau en guise de chasse, occupent une cabane sombre à l’angle de la maison. Vous vous laverez avant le dîner dans la rivière ou le fleuve voisin, ou en prenant de l’eau à l’aide d’une écope dans un puits, un bidon de 170l ou un réservoir en béton situé dans la cour familiale. Prévoyez un sarong, car ces ablutions se déroulent d’ordinaire en public, et ne vous attendez pas à disposer d’un miroir.
Vous ferez des repas simples, composés le plus souvent de deux plats. Personnellement, nous nous sommes presque toujours régalés, mais il faut aimer le riz gluant, qui accompagne presque systématiquement le reste. Même si la nourriture ne vous séduit guère, il est de bon ton de manger quand même quelque chose pour que votre hôte ne perde pas la face. Le dîner est habituellement servi sur des nattes au sol, autour desquelles les convives s’assoient en position du lotus ou sur leurs talons. Ne vous asseyez pas sur les coussins, une impolitesse, et déchaussez-vous toujours avant d’entrer dans une maison.
Une séance de libations collectives succédera sûrement au repas. Avec un peu de chance, vous aurez droit à des bouteilles de Beerlao fraîche, mais il s’agit plus communément d’alcool de riz maison, à boire dans une tasse commune. Le breuvage peut être plutôt dur à avaler, mais il aide en tout cas à briser la glace. Nous avons passé ainsi certaines de nos plus belles soirées au Laos.
Vous dormirez sur un matelas par terre, à l’abri d’une moustiquaire, et risquez d’être réveillé dès l’aube par le chant du coq.
Certes, l’hébergement chez l’habitant n’a rien de luxueux, mais il permet d’appréhender un aspect plus authentique du pays. Sachez juste que pour la plupart des villageois, recevoir des falang est assez nouveau, d’où leur sensibilité à vos réactions. Leur enthousiasme perdurera aussi longtemps que les touristes échangeront avec eux et accepteront leur mode de vie sans critiques excessives. Enfin, pour profiter au mieux de l’expérience, apportez un guide de conversation, des photos de votre famille, une lampe-torche, des tongs, un sarong et du papier hygiénique.
Complexes hôteliers
Au Laos, le terme “resort” désigne tout hébergement situé en dehors des villes et n’implique pas, comme dans beaucoup d’autres pays, la possibilité de pratiquer des activités sportives, ou la présence d’un club de mise en forme et autres prestations de ce genre.
Un resort laotien facture généralement les mêmes prix qu’un hôtel de catégorie moyenne, soit de 25 à 75$US la nuit. Quelques-uns, notamment aux environs de Luang Prabang, se rapprochent plus de la conception occidentale de ce type d’établissement et les tarifs s’en ressentent.
Hôtels
Les chambres d’hôtel à Vientiane, Luang Prabang, Vang Vieng, Savannakhet et Pakse, équipées de sdb individuelles et de ventilateurs, coûtent à partir de 10 à 20$US la nuit.
Vous trouverez dans les grandes villes des hôtels de taille variable accueillant aussi bien des hommes d’affaires asiatiques que des touristes (voyageant seuls ou en circuit organisé). Dans tous, les tarifs s’échelonnent de 40à 100$US pour une chambre climatisée avec eau chaude, TV et réfrigérateur.
Les quelques hôtels de catégorie supérieure occupent souvent des villas coloniales soigneusement restaurées ou des bâtiments modernes conçus à cet effet, avec décoration élégante, prestations haut de gamme et service personnalisé. Prévoyez entre 80 et 200$US la nuit, parfois plus à Luang Prabang.
Si les tarifs sont avantageux, la qualité du service laisse en revanche à désirer. Rares sont les hôtels laotiens ayant réussi à hausser leurs prestations au niveau des standards occidentaux. La maîtrise de l’anglais reste exceptionnellle, même dans les établissements les plus onéreux.
Pensions
Au Laos, la distinction entre “pension”, “hôtel” et “complexe hôtelier” (“resort”) est souvent purement nominale. Cependant, une pension (“guesthouse”) est censée légalement compter moins de 16chambres. Dans des endroits comme Don Det, dans le sud du pays, ou Muang Ngoi Neua, dans le Nord, elles consistent en de simples cabanes de bambou et de chaume, avec sdb commune, et ne coûtent souvent que 3$US la nuit.
Les installations s’améliorent dans l’ensemble du pays, mais les pensions les moins chères ne sont pas toujours équipées de douches chaudes – on s’y lave à la laotienne en faisant ses ablutions à l’eau froide. Si on peut facilement se passer d’eau chaude dans les plaines, celle-ci est vraiment bienvenue en montagne.
Dans la majorité des villes, une chambre simple avec salle de bains commune coûte entre 5 et 10$US la nuit. Pour une chambre avec salle de bains et douche chaude, comptez entre 10 et 20$US; des tarifs supérieurs impliquent généralement la présence de climatisation et de TV. Certaines pensions, en particulier à Luang Prabang, proposent un hébergement plus haut de gamme à des prix allant de 20 à 50$US.
Voir aussi
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