Tokyo

Les transports à Tokyo

Tokyo est la ville la plus peuplée au monde, et son impressionnant réseau de transports déplace chaque jour des millions de voyageurs. Efficaces, fiables, propres et sûrs, les transports publics de la capitale japonaise rendent les déplacements simples et agréables.

Le métro et le train sont les moyens les plus pratiques pour explorer la ville. Grâce aux panneaux en anglais et aux lignes codées par couleur, l’orientation reste facile, même si certaines gares, comme celle de Shinjuku, peuvent sembler déroutantes au premier abord.

Les bus, malgré un trafic parfois capricieux, se distinguent par leur ponctualité et constituent une option utile pour de courts trajets dans les quartiers résidentiels plus tranquilles.

La topographie globalement plate de Tokyo en fait également une ville idéale pour la marche ou le vélo, parfaits pour découvrir des quartiers que l’on manquerait en restant sous terre.

Et pour joindre l’utile à l’agréable, montez à bord d’un bateau-bus futuriste qui sillonne le fleuve Sumida et la baie de Tokyo : une façon originale de combiner transport et découverte.

Voici l’essentiel à savoir pour se déplacer sans stress dans la capitale japonaise.

Les aéroports de Tokyo

Tokyo compte deux grands aéroports : Haneda et Narita. Haneda est plus proche du centre-ville (20 min en train depuis la station Shinagawa). 

Narita est à environ 1 h 30 en bus ou à 40-60 minutes en train. Les bus Airport Limousine  sont pratiques. Les bus Aiport Bus TYO-NRT , à prix réduit, partent environ toutes les 2 minutes de l’aéroport de Narita (7h30- 22h45), pour la gare de Tokyo et Ginza. Les trains Narita Express (N’EX) partent de Narita environ toutes les demi-heures de 7h à 22h à destination de la gare de Tokyo (53 minutes), de Shinjuku (1 heure 20) et de Shibuya (1 heure 25).

Depuis Haneda, Keikyu assure plusieurs liaisons par heure (9h-17h) vers Shinagawa (11 min ). De là, on peut prendre la ligne JR Yamanote. Certains trains continuent sur la ligne de métro Asakusa, qui dessert les stations Higashi-Ginza, Nihombashi et Asakusa. Japan Railways (JR) et la ligne Keisei Skyliner relient le centre de Tokyo aux terminaux 1 et 2 de Narita. Les trains directs sans arrêts pour Nippori (36 min) puis Ueno (41 min) circulent environ 2 fois/heure entre 7h30 et 23h.

Utiliser les trains et le métro de Tokyo

Le vaste réseau ferroviaire de Tokyo comprend les lignes de la Japan Railways (JR), un système de métro ainsi que de nombreuses lignes privées desservant les banlieues dans toutes les directions, comme les rayons d’une roue. Les trajets nécessitant un changement entre plusieurs compagnies coûtent plus cher que ceux effectués sur une seule et même ligne.

Les principaux nœuds de transport sont les gares de Tokyo, Shinagawa, Shibuya, Shinjuku, Ikebukuro et Ueno – toutes reliées par la ligne circulaire JR Yamanote, qui fait le tour du palais impérial, véritable cœur de la ville.

Ponctuels, propres et agréables, les trains sont néanmoins bondés aux heures de pointe et tard le soir. (Aux premières heures de la matinée et en début de soirée, certaines rames disposent de wagons réservés aux femmes.)

Les trains cessent de circuler entre minuit et 5 h du matin (les horaires exacts varient selon les lignes), alors que bars, clubs, karaokés et izakaya restent souvent ouverts jusque tard dans la nuit, voire 24 h/24. Pensez donc à vérifier l’horaire de votre dernier train ou prévoyez un retour par un autre moyen, généralement plus coûteux.

Le réseau JR couvre tout le pays et inclut le Shinkansen (train à grande vitesse). À Tokyo, les lignes aériennes Yamanote (circulaire) et Chūō–Sōbu (est-ouest) sont particulièrement pratiques. Les billets commencent à 180 ¥, le tarif augmentant en fonction de la distance parcourue.

La capitale compte 13 lignes de métro : neuf exploitées par Tokyo Metro et quatre par Toei. Les lignes sont identifiées par des couleurs, ce qui facilite la navigation – même si un billet spécifique est nécessaire pour passer de l’un des deux réseaux à l’autre.

L’usage d’une carte rechargeable Pasmo ou Suica simplifie grandement les déplacements, mais sachez que tout trajet impliquant plusieurs opérateurs revient légèrement plus cher. Les tarifs dépendent toujours de la distance parcourue.

Les pass de transport

Appelées en général IC cards ou IC passes, les cartes prépayées et rechargeables Suica et Pasmo fonctionnent sur l’ensemble des trains, métros et bus de Tokyo. (Vous pouvez également utiliser des cartes achetées dans d’autres régions du Japon, comme l’Icoca dans l’ouest du pays ou la Kitaka à Hokkaidō.)

Elles s’achètent dans toutes les bornes automatiques tactiles de Tokyo – y compris à Haneda et Narita –, qui proposent généralement une interface en anglais. Les gares JR vendent des cartes Suica, tandis que les stations de métro et les lignes privées distribuent des cartes Pasmo.

Un dépôt de 500 ¥ est demandé lors de l’achat ; il vous sera restitué, en plus du solde restant, si vous rendez la carte à un guichet. La recharge est possible dans toutes les bornes automatiques, par tranches de 1000 ¥, peu importe le type de carte ou l’opérateur.

Les utilisateurs d’iPhone peuvent aussi opter pour une carte IC numérique via Apple Pay. Des cartes spécifiques aux touristes sont disponibles dans les aéroports, mais elles expirent au bout de 28 jours, contre 10 ans pour les cartes classiques. Si vous avez encore une carte IC datant d’un précédent séjour à Tokyo, elle fonctionnera parfaitement à condition qu’elle ait moins de dix ans.

Il peut être intéressant de prendre un Tokyo Subway Ticket, qui offre des trajets illimités sur les lignes Tokyo Metro et Toei, avec des versions valables 24 h, 48 h ou 72 h. Ce pass est réservé aux voyageurs disposant d’un visa touristique ; pour rentabiliser son coût, il faut vérifier si vos déplacements concernent principalement le métro ou le réseau JR.

L’utilisation des cartes IC est simple : il suffit de les passer au-dessus du lecteur aux portiques, à l’entrée comme à la sortie. Les tarifs appliqués aux détenteurs de pass sont légèrement inférieurs (quelques yens de moins par trajet) à ceux des billets papier.

Prendre le bus à Tokyo

Le réseau de bus de Tokyo, exploité principalement par Toei, est vaste. Toutefois, il n’est vraiment plus pratique que le métro que dans les banlieues extérieures ou pour de courts trajets à l’intérieur de la ville. Parmi les lignes les plus utiles figure le bus n° 06, qui relie trois quartiers cosmopolites très fréquentés : Shibuya, Hiroo et Azabujuban.

Le tarif est de 210 ¥ pour les adultes et 110 ¥ pour les enfants. Il n’existe pas de billet de correspondance. Le paiement se fait directement en entrant dans le bus, soit en passant votre carte IC, soit en déposant le montant exact dans la boîte prévue à cet effet. Si votre carte est vide, vous pouvez la recharger à l’avant du bus (le mot japonais pour “recharger” est cha-ji).

Une machine à monnaie est installée près du conducteur et accepte les billets de 1000 ¥. La plupart des bus sont équipés d’écrans numériques affichant les arrêts en japonais et en anglais ; sinon, il faut écouter attentivement les annonces. Pour descendre, appuyez sur l’un des boutons situés à proximité des sièges afin de signaler votre arrêt à l’avance.

Tokyo est également pionnière dans l’utilisation de l’énergie hydrogène, l’une des sources d’énergie les plus propres au monde, dont la seule émission est de l’eau (même si certains critiquent encore son coût élevé). Depuis mars 2021, des bus à hydrogène circulent entre la gare de Tokyo et le centre de congrès Tokyo Big Sight à Ariake, en passant par les quartiers populaires de Yurakucho, Ginza et Tsukiji.

Le gouvernement métropolitain vise à mettre en circulation plus de 300 bus à hydrogène d’ici 2030, renforçant ainsi son image de leader en matière de mobilité durable.

Les bateaux-bus de Tokyo

Les bateaux-bus de Tokyo ressemblent à de futuristes scarabées glissant sur les eaux calmes du réseau fluvial à l’est de la ville.

Avec leurs larges parois vitrées, ils offrent un excellent point de vue pour admirer la baie de Tokyo tout en reliant Asakusa à des destinations populaires comme Odaiba, Toyosu ou encore les jardins Hama-rikyū.

Les trajets coûtent entre 1000 ¥ et 2600 ¥, selon la distance parcourue, et offrent un confort supérieur à celui des transports terrestres classiques.

Prendre un taxi à Tokyo

À Tokyo, le taxi est surtout une option pratique après une soirée tardive ou pour de courts trajets. Le coût devient plus intéressant si vous voyagez à plusieurs (jusqu’à quatre personnes), mais il reste généralement peu avantageux sur de longues distances, sauf en cas d’impossibilité de prendre le train de nuit.

Tous les taxis fonctionnent au compteur, avec un tarif de départ d’environ 500 ¥ pour les 2 premiers kilomètres, puis une majoration de 100 ¥ tous les 255 m parcourus ou toutes les 90 secondes d’attente dans la circulation.

Les longues distances peuvent vite coûter cher, surtout si l’on ajoute la surcharge nocturne de 20 % (entre 22 h et 5 h du matin) ainsi que d’éventuels péages autoroutiers.

La plupart des chauffeurs parlent peu ou pas anglais, mais presque tous les véhicules sont équipés d’un système de navigation. Pour éviter tout malentendu, ayez votre destination notée en japonais – idéalement sur une carte de visite comportant l’adresse exacte.

La plupart des taxis acceptent désormais les cartes de crédit et les cartes IC. Depuis la pandémie, beaucoup se sont également dotés de systèmes de paiement automatisés intégrés aux écrans installés à l’arrière du siège passager avant.

On trouve des stations de taxis devant les gares et les grands hôtels. En l’absence de borne, il est facile d’en héler un dans la rue : il suffit de se placer au bord du trottoir et de lever le bras.

Conseils pratiques pour utiliser les taxis et trouver une adresse

Au Japon, les portes de taxi sont automatiques : inutile d’essayer de les ouvrir vous-même, laissez le chauffeur s’en charger. Beaucoup de visiteurs se retrouvent déconcertés la première fois – il suffit d’attendre quelques secondes.

Une fois installé, vous constaterez que s’orienter dans les rues de Tokyo est un défi, même pour les habitants. Seules les grandes artères ont un nom officiel, et celui-ci n’apparaît généralement pas dans les adresses. Ces dernières sont en réalité structurées par districts, blocs et numéros de bâtiment.

Le centre de Tokyo est divisé en 23 arrondissements (ku), eux-mêmes subdivisés en quartiers (chō ou machi), puis en sous-quartiers numérotés (chōme). Les numéros suivants indiquent le bloc à l’intérieur du chōme et enfin le bâtiment correspondant.

Résultat : il est pratiquement impossible de trouver une adresse précise avec les seules informations postales. Heureusement, les applications de navigation sur smartphone ont grandement simplifié les choses. De nombreux restaurants et établissements publient aussi des cartes d’accès pratiques sur leurs sites web.

En cas de doute, n’hésitez pas à demander de l’aide dans un kōban (petit poste de police). Les agents disposent de cartes et peuvent vous orienter, même si peu parlent anglais. Au minimum, ils sauront vous indiquer le chemin jusqu’à la gare la plus proche pour que vous puissiez reprendre vos recherches.

Enfin, de plus en plus de commerces adoptent l’application What3Words, qui divise la planète en carrés de trois mètres de côté et permet d’indiquer un lieu avec une précision extrême.

Uber à Tokyo : pas vraiment une alternative moins chère

Uber s’est implanté à Tokyo en mai 2018, bien que son service haut de gamme Uber Black y ait été lancé dès 2015. L’entreprise a conclu des partenariats avec trois compagnies de taxi locales afin d’assurer des trajets dans le quartier des affaires et d’autres zones très fréquentées de la capitale.

La réglementation japonaise encadrant strictement les applications de VTC, d’autres acteurs occupent déjà le marché, comme Go, l’application de taxi la plus populaire de la ville.

En pratique, compte tenu d’une disponibilité aléatoire et de tarifs comparables à ceux des taxis traditionnels, Uber n’offre que peu d’avantages dans la plupart des situations.

Faire du vélo à Tokyo

À première vue, Tokyo ne semble pas être une ville propice au vélo : les pistes cyclables sont quasi inexistantes sur les grands axes, les cyclistes doivent souvent franchir des passerelles piétonnes (certaines disposent de rampes pour pousser son vélo) et les panneaux d’interdiction de stationner pour bicyclettes sont omniprésents.

Pourtant, de nombreux habitants enfourchent leur vélo au quotidien. La capitale est en effet globalement plate et se prête bien à la pratique du vélo dans les parcs urbains, les quartiers résidentiels, le long des promenades fluviales proches de la baie de Tokyo ou dans le labyrinthe des ruelles.

Le système de vélos en libre-service Docomo Cycle dispose de stations réparties dans toute la ville, y compris près de certaines auberges de jeunesse.

Même si des instructions en anglais sont disponibles, le système peut sembler un peu complexe : il faut télécharger une application, enregistrer une carte bancaire et disposer d’une connexion wi-fi pour synchroniser l’utilisation avec les bornes.

Louer une voiture à Tokyo

Compte tenu de la densité du trafic, des routes souvent étroites et déroutantes, sans parler du coût exorbitant du stationnement, il est fortement déconseillé d’utiliser une voiture pour se déplacer dans Tokyo. La majorité des habitants n’en possèdent d’ailleurs pas.

Les excursions à la journée se font très facilement en transports publics. En revanche, louer une voiture permet d’élargir ses horizons et de visiter des régions peu accessibles aux voyageurs et rarement fréquentées par le tourisme de masse.

Pour louer un véhicule, vous devrez être muni d’un permis de conduire international, à obtenir avant votre départ dans votre pays de résidence. Certaines conditions s’appliquent (consultez le site de la Japan Automobile Federation pour plus de détails).

Parmi les compagnies présentes à Tokyo figurent Nippon Rent-a-Car et Toyota Rent-a-Car, toutes deux disposant de nombreuses agences en ville.

Conseils pratiques pour la location de voiture à Tokyo

Les voitures de location sont en général abordables, surtout si les frais sont partagés entre plusieurs passagers. Elles se révèlent aussi assez économes en carburant.

En revanche, les péages autoroutiers au Japon peuvent vite faire grimper la facture. Un simple aller-retour Tokyo–Osaka, par exemple, coûte plus de 29 000 ¥ en frais de péage, ce qui réduit considérablement l’économie réalisée par rapport au train à grande vitesse.

Il est vivement conseillé de souscrire une assurance dommages supplémentaire. En cas d’accident, même mineur, vous devez impérativement appeler la police afin qu’un rapport officiel soit établi avant de rendre le véhicule. À défaut, vous risquez des pénalités financières élevées.

Les agences de location appliquent ces règles avec rigueur et se montrent peu conciliantes en cas d’oubli. Pour éviter les mauvaises surprises, il peut être judicieux de se faire assister par un traducteur afin de bien comprendre les conditions inscrites en petits caractères.

L'accessibilité des transports à Tokyo

Tokyo fait de gros efforts pour améliorer l’accessibilité, appelée en japonais bariafurī (バリアフリー, “barrier-free”). On estime qu’au moins 95 % des quelque 700 gares de la capitale disposent d’installations sans marches et de toilettes adaptées, et que 94 % des bus sont accessibles aux fauteuils roulants.

Les bâtiments récents sont équipés de rampes d’accès, et de plus en plus de stations de métro installent des ascenseurs (attention toutefois : toutes les sorties n’en sont pas pourvues, vérifiez la signalisation sur le quai). Des bandes jaunes en braille au sol guident les voyageurs malvoyants dans les grandes gares et assurent leur sécurité le long des quais.

Le personnel des gares assiste également les utilisateurs de fauteuils roulants lors de la montée et de la descente du train, grâce à une rampe amovible.

Côté hébergements, un certain nombre d’hôtels de catégorie moyenne à supérieure proposent des chambres accessibles, mais il est indispensable de réserver bien à l’avance. Attention toutefois : la définition du “barrier-free” n’est pas toujours uniforme, il convient donc de vérifier les détails avant de réserver.

La plupart des grandes attractions, des grands magasins et des centres commerciaux disposent de toilettes accessibles. Si vous avez besoin d’un fauteuil roulant (kuruma isu, 車いす) pendant votre séjour, le personnel de votre hôtel pourra vous aider à en louer un.

Pour préparer au mieux votre voyage, le site Accessible Japan est une ressource incontournable et propose notamment un ebook très complet.

 

Cet article de David McElhinney publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.

 

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