Japon

Japon : sécurité

Sécurité

L’archipel connaît son lot de catastrophes naturelles − séismes, tsunamis, éruptions, typhons et glissements de terrain. Il existe d’excellents systèmes de prévention publique et les procédures d’évacuation pour parer à ces désastres sont bien rôdées – malheureusement, ils ne sont pas infaillibles (le grand séisme de mars 2011 et le tsunami qui en a résulté en ont témoigné). En cas d’urgence, le personnel de votre hébergement constituera une bonne source d’informations. Vous pouvez aussi télécharger une application spécifique sur votre Smartphone.

Assurances

La souscription d’une assurance couvrant le vol, les pertes et les frais médicaux est à considérer. Certains contrats ne couvrent pas les “activités dangereuses” telles la plongée, la moto et la randonnée.

Mieux vaut souscrire une police d’assurance qui prenne directement en charge les frais de visites médicales et d’hospitalisation sur place. Si votre contrat implique un remboursement ultérieur, conservez précieusement tous les justificatifs. Certaines compagnies demandent que vous appeliez (en PCV) un standard dans votre pays, afin que votre problème soit évalué. Vérifiez que votre contrat prenne en charge les frais d’ambulance et de rapatriement.

Certaines compagnies vous offrent le choix d’être assuré pour les soins médicaux de base ou pour les soins plus onéreux. Dans le cas du Japon, il est préférable d’opter pour la deuxième solution. Pensez à apporter avec vous votre carte d’assuré ainsi que tous les certificats nécessaires. Certains hôpitaux japonais ont en effet refusé des étrangers ne pouvant attester d’une couverture médicale.

Attention aux ours

Le Japon compte deux espèces d’ours, l’ours noir d’Asie et l’ours brun (higumi), toutes deux recensées dans les montagnes de Honshu et de Hokkaido. Habituellement, l’ours n’est pas un prédateur de l’homme, mais des attaques peuvent survenir si l’animal se sent menacé ou si le manque de nourriture le pousse à s’approcher des villages ou des chemins forestiers empruntés par les randonneurs.

Quelle conduite adopter ? Prenez garde aux empreintes au sol et aux touffes de poils ; faites du bruit et agitez une clochette pour que l’animal s’enfuie (certains guides japonais en accrochent à leur bâton de marche ou leur sac à dos). Des chemins comportent d’ailleurs des panneaux signalant la présence de l’ours, ainsi que des cloches, à agiter. Enfin, si vous croisez un représentant de la famille ursidée, reculez lentement, sans lui tourner le dos.

Avec des enfants

Les Japonais adorent les petits. Vous les entendrez d’ailleurs souvent leur dire qu’ils sont kawaii (mignons).

Se restaurer

Supermarchés (avec petits pots bébé), boulangeries, restauration rapide… les endroits ne manquent pas pour satisfaire toute la famille et manger sur le pouce. Si vous voyagez avec un enfant souffrant d’allergies, faites-les écrire en japonais. Les restaurants de chaînes signalent clairement les allergènes présents dans leurs préparations. Si vous avez prévu un séjour en demi-pension dans un ryokan, évoquez toute modification alimentaire souhaitée dès la réservation : les établissements habitués à la clientèle étrangère devraient en tenir compte ; à défaut, réservez un séjour sans repas. Les familles japonaises déjeunent souvent dans les “restaurants familiaux” (ファミレス, famiresu) : des chaînes comme Gusto, Jonathan’s, Saizeriya et Royal Host sont appréciées pour leurs menus enfant, leurs chaises hautes (plus rares qu’en Europe) et les parties non-fumeurs.

Se loger

La plupart des hôtels proposent en option un lit bébé (si la place dans la chambre le permet). Certains établissements offrent des chambres triples, mais les chambres quadruples ou avec deux lits en 160 cm sont rares. Les familles japonaises optent en général pour les hébergements traditionnels (ryokan et minshuku) avec des chambres spacieuses avec tatami qui accueillent jusqu’à cinq futons les uns à côté des autres. Les auberges de jeunesse disposent souvent de chambres familiales (ou d’un dortoir pour quatre personnes), avec accès à une cuisine commune. À Tokyo, les hôtels internationaux proposent les services de baby-sitters, parfois anglophones.

Tout-petits

Couches jetables, biberons, lingettes et médicaments sont disponibles dans les pharmacies. Les grands magasins, centres commerciaux et gares ferroviaires d’importance disposent généralement d’un espace pour changer les bébés. Il n’est pas d’usage d’allaiter en public au Japon, faites-le en toute discrétion.

Comment circuler

Dans les trains, des places sont réservées aux femmes enceintes et aux personnes accompagnées de jeunes enfants. Mieux vaut éviter de prendre les trains aux heures de pointe le matin (7h-9h30). Si vous n’avez pas le choix, les enfants de moins de 12 ans et leur mère peuvent emprunter les voitures réservées aux femmes, moins bondées. Les enfants de 6 à 11 ans paient moitié prix à bord de tous les trains (y compris les trains à grande vitesse) ; les moins de 6 ans voyagent gratuitement.

Les gares et les bâtiments des grandes villes sont équipés d’ascenseurs ; dans les sites historiques, les rampes d’accès sont rares (et les poussettes ne donnent pas accès aux passages réservés aux personnes en fauteuil). Les rues sont souvent dépourvues de trottoirs.

En dehors des grandes villes, circuler en voiture est souvent le choix le plus adapté aux familles. Il n’y a pas de siège-auto dans les taxis. La plupart des agences de location de voitures vous en fourniront un si vous en faites la demande à la réservation.

Alimentation

Si vos enfants sont difficiles, l’alimentation peut poser problème.

Si vous allez dans un restaurant de gastronomie kaiseki (haute cuisine), demandez à votre hôtel de téléphoner au préalable pour faire préparer des plats au goût des enfants.Faites de même si vous comptez manger dans un ryokan.

Si nécessaire, demandez à votre hôtel d’écrire en japonais les restrictions alimentaires ou allergies de vos enfants.

On trouve au Japon quantité de restaurants dits “familiaux” qui servent des plats occidentaux (pizza, poulet frit, frites), ou proposent des menus enfant (que l’on appelle parfois o-ko-sama ranchii). Les shokudo (petits restaurants bon marché) proposent aussi des plats susceptibles de plaire aux enfants.

La plupart des supermarchés proposent de la nourriture pour bébés. L’aide d’un employé peut être utile pour déchiffrer le contenu.

Si vos enfants refusent de manger japonais, pas d’inquiétude: les grandes villes abondent en restaurants internationaux, et l’on trouve des fast-foods même dans les petites agglomérations. Avant de vous rendre dans les zones rurales, faites des provisions dans un supermarché.

Équipements

On trouve des espaces-bébés dans certains lieux publics (grands magasins, gares principales…).

La plupart des hôtels (à l’exception des ryokan, où ils sont plus rares) disposent de lits pour bébés, que l’on peut réserver.

Des chaises hautes sont disponibles dans de nombreux restaurants (sauf, bien sûr, dans ceux où l’on s’assied tout simplement par terre).

Des agences de baby-sitting existent dans la plupart des grandes villes. Seul obstacle, évidemment : la langue.

Les meilleures régions

Tokyo

L’empire de la pop culture avec, pêle-mêle, un séjour dans un hôtel où trône une statue de Godzilla ; une plongée dans l’univers du roi de l’animation japonaise, Hayao Miyazaki, au musée Ghibli ; un détour par un parc d’attractions ; l’achat de figurines de héros japonais... Les ados adorent les quartiers de Harajuku et Shibuya.

Okinawa et les îles du Sud-Ouest

Un moment de détente sur l’île subtropicale d’Okinawa, une destination familiale prisée. Hors des sentiers battus, l’île de Taketomi est idéale avec de jeunes enfants : aucune voiture (des vélos uniquement) et de belles plages tranquilles.

Centre de Honshu

Randonnées et ski dans les Alpes japonaises, vélo au milieu des rizières, découverte de bourgs ruraux près de Takayama et visite d’un magnifique château à Matsumoto, où le souvenir des ninjas et des samouraïs est encore bien vivant.

Sapporo et Hokkaido

Endroit idéal pour les familles sportives : ski, snowboard, randonnée et camping.

À ne pas manquer

Musées

  • Musée Ghibli, Tokyo, pour retrouver la magie du roi de l’animation japonaise.
  • Musée du petit Prince, Hakone, la reconstitution d’un village français et de l’univers du livre d’Antoine de Saint-Exupéry – étonnant !
  • Musée du Chemin de fer de Kyoto. Histoire du chemin de fer au Japon, des locomotives à vapeur aux trains à grande vitesse.
  • JR SCMAGLEV & Railway Park, Nagoya. Découvrez un Maglev (train à sustentation magnétique, se déplaçant sans contact avec les rails !) et testez un simulateur de shinkansen.

Activités de plein air

  • Satoyama Experience, Hida-Furukawa. À vélo au milieu des rizières et des fermes.
  • Niseko. Ski et snowboard dans une grande station de sports d’hiver.
  • Okinawa et toutes les autres îles ! Pour la baignade en mer et les joies de la plage.

Liesse populaire

  • Le Yabusame à Kyoto, un concours de tir à l’arc, tel que le pratiquaient les samouraïs, à cheval et avec des flèches sans pointe.
  • Un match de base-ball, le sport préféré des Japonais au Tokyo Dome à Tokyo, au stade Mazda Zoom Zoom à Hiroshima ou au Kyocera Dome, à Osaka.

Parcs d’attractions

  • Tokyo Disney Resort, Tokyo. Découvrez l’unique parc maritime de la firme, avec les attractions habituelles.
  • Fuji-Q Highland, Fuji-Yoshida. Célèbre pour ses manèges impressionnants.
  • Tokyo Dome City, Tokyo. Manèges pour enfants et montagne russe, au coeur de Tokyo.

Gay et lesbien

Abstraction faite de la Thaïlande, le Japon est le pays asiatique le plus tolérant à l’égard des pratiques sexuelles des étrangers.

Loger à l’hôtel pour un couple homosexuel ne pose pas de problème, car la plupart des établissements proposent des chambres avec lits jumeaux. En revanche, les love hotels ne sont pas toujours très accueillants.

Les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont légales. Bien que les Japonais, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, se témoignent rarement leur affection en public, les gestes tendres ne susciteront guère de réaction dans les villes. Dans les campagnes, ils vous vaudront sans doute des regards désapprobateurs. C’est à Tokyo, puis à Osaka, que l’on recense le plus grand nombre d’établissements gays. La plupart des villes disposent de quelques bars gays, parfois plus réfractaires aux étrangers que ceux de Tokyo et d’Osaka. Dans les zones rurales, si un tel établissement existe, il y a fort à parier qu’il sera bien dissimulé.

Utopia (en anglais) fournit d’utiles informations.

Femmes seules

Femmes seules

Le Japon est un pays relativement sûr pour les femmes qui voyagent seules, pas aussi sûr toutefois qu’on pourrait le penser. On estime que beaucoup de délits à caractère sexuel ne sont pas signalés, surtout par les Japonaises. Les étrangères sont parfois la cible d’agressions verbales ou de questions lourdement indiscrètes. Les agressions physiques restent très rares. Ne vous laissez donc pas endormir par l’image de pays sûr que donne le Japon et faites preuve de bon sens comme vous le feriez chez vous. Si un quartier ou un établissement vous paraît louche, restez sur vos gardes. En vous montrant prudente, vous ferez un merveilleux voyage dans une ambiance plaisante.

Plusieurs compagnies ferroviaires proposent des wagons réservés aux femmes pour protéger celles-ci des chikan (hommes qui se livrent à des attouchements sur les femmes et les jeunes filles dans les trains bondés). Sur les lignes urbaines les plus fréquentées, ces wagons circulent en semaine aux heures de pointe. Un marquage au sol sur les quais (en général rose) indique à quel endroit les voitures s’arrêtent ; elles-mêmes portent une inscription en japonais et en anglais (à nouveau, souvent en rose).

Être une femme au Japon

La société japonaise traditionnelle cantonnait la femme dans son foyer où, en tant que maîtresse de maison, elle jouissait d’un pouvoir considérable, supervisant le budget, l’éducation des enfants et agissant d’une certaine manière en chef de famille. Cependant, cet idéal restait loin de la réalité : la pénurie de main-d’oeuvre obligeait souvent les femmes à travailler dans les fabriques et, auparavant, elles prêtaient fréquemment main-forte aux hommes dans les champs.

Aujourd’hui, la situation est complexe. Certaines femmes se conforment à l’habitude, choisissent un cursus court, souvent dans une université de femmes, et considèrent l’éducation comme un atout pour le mariage. Une fois mariées, elles laissent leur époux gagner l’argent du foyer. Cette situation s’explique en partie par la discrimination sexuelle qui prévaut dans les entreprises japonaises. Les attentes sociales jouent également un rôle, forçant les Japonaises à choisir entre carrière et famille. Non seulement la plupart des entreprises refusent d’embaucher des femmes pour des postes à responsabilité, mais la majorité des Japonais répugnent à épouser une femme ambitieuse. Ces considérations empêchent souvent les Japonaises de sortir de leur rôle traditionnel et freinent leurs aspirations.

Toutefois, les femmes de l’archipel sont de plus en plus nombreuses à refuser ou à retarder le mariage, et à tenter de faire carrière. La réalité ne refl ète pas leurs ambitions : les femmes restent sous-représentées dans la politique et les postes de direction, et constituent l’essentiel des employés de bureau subalternes (“offi ce ladies” ou OL). Dans de nombreuses entreprises, ces OL se chargent de toutes les menues tâches, mais leurs attributions vont souvent au-delà d’un travail de secrétariat et englobent la gestion au quotidien de la vie de l’entreprise. Dans certaines firmes conservatrices, elles sont chargées de préparer et servir le thé à leurs collègues masculins et aux visiteurs.

Celles qui optent pour un emploi à plein temps souff rent des pires inégalités de salaire du monde développé : elles ne gagnent que 68% de la rétribution versée aux hommes, contre 70 à 80% en France, 77% aux États-Unis et 81% au Royaume-Uni. Dans le monde politique, la situation est pire encore : les femmes ne détiennent que 11,7% des sièges à la Diète (Parlement). Et, si les femmes constituent plus de 40% de la main d’oeuvre, la moitié d’entre elles occupent un travail à temps partiel, souvent sous-qualifié et sous-payé.

Au vu d’un taux de natalité historiquement bas, les autorités ont décidé de miser sur ce potentiel économique inexploité, tout en encourageant les femmes à avoir plus d’enfants. En 2003, le gouvernement s’était ainsi fixé l’objectif de 30% d’emplois de cadres supérieurs occupés par des femmes d’ici à 2020 ; chiffre révisé depuis à 15%, avec un taux actuel de 12% dans le secteur privé… et tout aussi bas à la Diète.

Le Japon se classe troisième parmi les pays développés les plus discriminatoires face aux salaires : en 2015, Bloomberg montra que les femmes employées à temps plein gagnaient, à poste égal, environ 30% de moins que les hommes. Le Forum économique mondial de 2016 attribua en conséquence au Japon une très mauvaise 111e place sur 144 pays dans son rapport sur l’égalité hommes-femmes dans le monde. Un point positif pourtant : l’espérance de vie des Japonaises (86,83 ans) est la plus longue du monde.

Handicapés

Le Japon présente un bilan mitigé en termes d’accessibilité. Certes, beaucoup d’immeubles modernes sont équipés de rampes d’accès, la plupart des stations de train ont des ascenseurs, les feux de circulation émettent une musique qui indique quand traverser, des points et des lignes en relief sur les quais des gares signalent la bonne direction aux malvoyants. Les employés sont en général très serviables, même si la langue n’est pas la même. Cependant, se déplacer dans bon nombre de villes reste difficile pour les personnes handicapées, notamment en raison de l’absence de trottoirs adaptés dans les rues étroites.

La plupart des grands sites touristiques font de réels efforts pour l’accessibilité, notamment avec la mise à disposition gratuite de fauteuils roulants. Il reste que le terme “accessible” dans les sites anciens comme les châteaux et les temples peut cacher des pentes à gravir ou des chemins non goudronnés… Les itinéraires accessibles sont mal indiqués : signalez au personnel, par exemple dès la billetterie, qu’une personne avec vous est en fauteuil (車椅子 ; kurumaisu) et on vous indiquera le chemin (secrètement gardé !) à suivre.

Sur la plupart des lignes de trains, les voitures possèdent des espaces réservés aux fauteuils roulants. Les voyageurs souffrant d’autres handicaps peuvent occuper les places prioritaires situées près des portes. Des places similaires existent à l’avant des bus ; elles se distinguent généralement par leur couleur.

Bon nombre d’hôtels, de catégorie moyenne supérieure à haut de gamme, proposent une ou deux chambres “sans obstacles” (バリアフリー ; bariafurii) ; à réserver. Les sites importants, ainsi que les gares ferroviaires, grands magasins et centres commerciaux ont en principe des toilettes adaptées.

Japan Accessible Tourism Center renseigne sur l’accessibilité de centaines de lieux à Tokyo, notamment des hôtels, des monuments et des grands magasins, et offre des informations générales sur les déplacements au Japon.

L’Association des paralysés de France (APF ; 01 40 78 69 00 ; 17 bd Auguste-Blanqui, 75013 Paris) peut vous fournir d’utiles informations sur les voyages accessibles aux handicapés.

L’agence de voyages Yoola et l’association Ailleurs & Autrementorganisent des voyages adaptés aux personnes à mobilité réduite.Yanous et handicap constituent également de bonnes sources d’information.

Voir aussi

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