La rareté des routes goudronnées et des sentiers (lorsqu’ils existent, ces derniers sont souvent irréguliers) fait du Myanmar un pays peu accueillant pour les personnes à mobilité réduite. Peu de bâtiments ou de moyens de transport sont équipés de rampes d’accès et les hôteliers ne font aucun effort d’aménagement.
Visiter le Myanmar en fauteuil roulant implique une excellente préparation. Avant de partir, contactez une association d’aide. L’APF peut fournir des informations utiles sur les voyages accessibles. Yanous et handicap.fr constituent également de bonnes sources d’information.
Gay et Lesbien
L’homosexualité peut être considérée comme un tabou, mais la plupart des peuples du Myanmar sont réputés tolérants à l’égard des homosexuels, hommes ou femmes.
Le statut juridique des homosexuels est ambigu au Myanmar. Selon l’article 1882-88 du Code pénal, le “rapport charnel contre nature” peut être puni de 1 à 10 ans d’emprisonnement.
Bien que cette loi soit rarement appliquée, elle rend les gays et les lesbiennes vulnérables au harcèlement par la police.
Les homosexuels et les transgenres du Myanmar apparaissent rarement dans les médias, sauf les médiums du “troisième sexe” en charge de canaliser l’énergie des esprits, les nat.
Toutefois, certains bouddhistes croient que les homosexuels sont des personnes qui ont commis un acte sexuel répréhensible (comme l’adultère) dans une vie antérieure.
Les témoignages publics d’affection – aussi bien hétérosexuels qu’homosexuels – sont très mal vus. Par ailleurs, une Birmane en compagnie d’un étranger soulèvera plus de réprobation que deux voyageurs étrangers de même sexe partageant une chambre.
Consultez Colours Rainbow pour plus d’informations sur les questions LGBTI, ainsi qu’Utopia Asia qui édite un guide gay de l’Asie du Sud-Est incluant le Myanmar.
Sécurité
Le Myanmar est un pays très sûr. L’immense majorité des visiteurs s’y déplacent sans ressentir aucune menace. Notez cependant que :
- Certaines régions du pays demeurent interdites à cause d’une guerre civile en cours et/ou de mines antipersonnel.
- Dans les endroits les plus reculés, où les autorités sont moins habituées à la présence d’étrangers, il y a de bonnes chances qu’on garde l’œil sur vous.
- Si vous portez un tatouage du Bouddha, gardez-le caché.
Criminalité
Tous les postes de police du pays arborent un panneau en anglais “May I help You?” (Puis-je vous aider ?). On peut s’en moquer, mais certaines zones sont interdites aux voyageurs sous prétexte que le gouvernement désire protéger les étrangers.
Les Birmans ne prendront jamais le risque de voler un touriste car la peine encourue est très élevée.
Si un habitant se saisit de l’argent d’un voyageur, ce sera plus probablement pour lui rapporter le billet de 500 K tombé de sa poche. Si quelqu’un s’empare de votre sac à la gare routière, ce sera sans doute un conducteur de trishaw qui espère faire une course.
Escroqueries fréquentes
Les rabatteurs au Myanmar ne sont pas aussi redoutables que leurs homologues des autres pays d’Asie du Sud-Est. Les querelles naissent uniquement à propos des commissions. Ces petits paiements sont versés en sous-main au guide ou au chauffeur de taxi ou de trishaw qui vous conduira à un hôtel, un magasin de marionnettes ou même à un restaurant.
À votre arrivée à la gare routière, vous courez le risque d’être rapidement entouré de rabatteurs dont certains essaieront de vous entraîner vers un hôtel. Méfiez-vous si l’on vous dit que l’adresse de votre choix est “no good”, même si, parfois il faut croire le conducteur de trishaw qui vous dit que l’hôtel est interdit aux étrangers. Si vous savez où vous voulez aller, insistez et on vous y conduira. Ceci dit, quelques rabatteurs et entreprises touristiques ont des méthodes quelques peu agressives ou extrêmement inventives pour attirer le chaland, ne vous déparez pas de votre bon sens.
Méfiez-vous des offres mirifiques de jades ou autres pierres précieuses, car certaines ne sont que des pierres sans valeur ou un vulgaire mélange de ciment. N’achetez jamais de pierres précieuses dans la rue.
Dans la rue, beaucoup de gens vous aborderont avec un “Hello !”. Dans certains cas, ils sont simplement curieux ou désireux de pratiquer leur anglais. Dans d’autres, la conversation glisse rapidement de la question rituelle “What country are you from ?” (D’où venez-vous ?) à “Buy some postcards ?” (Voulez-vous acheter des cartes postales ?) ou bien “Where you need to go ?” (Où voulez-vous aller ?). Mais rien de méchant dans tout cela.
Ne changez pas d’argent dans la rue .
Insectes, serpents, rats et singes
Si vous ne prenez aucune précaution, les moustiques seront à la fête. Emportez un répulsif d’une marque occidentale, les produits de qualité étant difficiles à trouver sur place. En outre, certains hôtels et guesthouses (pensions) ne sont pas équipés de moustiquaires.
Le Myanmar est l’un des pays où les morsures mortelles de serpents sont les plus nombreuses. Faites très attention où vous mettez les pieds, dans les broussailles, en forêt ou dans l’herbe.
Les guesthouses, comme toute maison privée, abritent parfois un ou deux rongeurs. Lavez-vous bien les mains avant de dormir et ne laissez pas traîner de nourriture dans votre chambre. Lors d’une randonnée dans l’État shan, sous le toit d’une maison villageoise, il se peut que vous entendiez de petits bruits de pattes la nuit.
Dans certains endroits, comme dans les grottes (caves) de Hpo Win Daung, près de Monywa ou au mont Popa, près de Bagan, les singes s’attendent à recevoir à manger. Attention, ils peuvent mordre.
Terrorisme et attentats
Des cessez-le-feu, conclus entre le gouvernement et plusieurs groupes de rebelles, facilitent les déplacements vers des régions du pays autrefois interdites. Cependant, la situation est susceptible d’évoluer très rapidement, et mieux vaut se renseigner au dernier moment. Les mines représentent une autre menace du côté birman de la frontière thaïlandaise.
Le long de cette frontière, au nord de Mae Hong Son, la présence d’armées wa et shan peut vous mettre en danger. Bien que les Wa aient prétendument renoncé à la production de drogue, de grandes quantités d’amphétamines et d’opium traversent certaines régions frontalières.
Avec des enfants
Voyager au Myanmar avec des enfants peut être une source de grandes joies dès lors que le séjour est correctement préparé. La bonne attitude, quelques dispositions matérielles et une bonne dose de patience sont en revanche nécessaires.
Le guide Voyager avec ses enfants de Lonely Planet fournit d’utiles conseils.
Les Birmans adorent les enfants et ils manifesteront un grand intérêt pour votre progéniture, qui n’aura aucun mal à trouver des compagnons de jeu ou un service spontané de garderie partout où vous irez !
Certains enfants peuvent cependant être troublés en voyant de jeunes Birmans travailler dans des restaurants et des échoppes de thé. Hélas, la chose est inévitable dans un pays aussi pauvre.
Les personnes voyageant avec des enfants doivent pouvoir soigner des affections mineures, et savoir quand avoir recours aux services médicaux. Bien avant le départ, assurezvous que les vaccinations des enfants sont à jour, et sachez que certains vaccins ne conviennent pas aux enfants de moins de 1 an. Dans les zones chaudes et humides, la moindre égratignure peut s’infecter. Toute blessure doit être parfaitement nettoyée et tenue au sec. Soyez particulièrement vigilant en évitant de boire l’eau du robinet et en ne prenant aucun risque concernant la nourriture et les boissons. Pensez à emporter des poudres réhydratantes à utiliser avec de l’eau bouillie si votre enfant est sujet à des vomissements ou à des diarrhées. Demandez conseil à votre médecin.
Afin d’éviter les risques de rage ou d’autres maladies, les enfants doivent être tenus à l’écart des chiens et des mammifères en général. Les morsures, griffures ou coups de langue d’un animal à sang chaud et à fourrure doivent être immédiatement nettoyés. S’il y a un risque, même infime, que l’animal soit contaminé, il convient de chercher immédiatement une assistance médicale. Veillez aussi au risque du paludisme.
Femmes seules
Comme dans la plupart des pays bouddhistes, les femmes étrangères rencontrent rarement des problèmes au Myanmar, à la différence de la Malaisie, de l’Indonésie ou de l’Inde. Néanmoins, quelques cas de harcèlement sexuel ont été signalés. Une tenue vestimentaire discrète devrait limiter ce risque. Portez un longyi (sorte de sarong) birman au lieu d’une jupe au-dessus du genou, et un T-shirt classique plutôt qu’un top à bretelles.
Rares sont les femmes birmanes à envisager de se déplacer seule, sans au moins une compagne de voyage, et une femme voyageant seule sera regardée bizarrement par la population. Les Birmans qui accompagnent des femmes seules à la gare ou au port lui chercheront souvent une femme plus âgée pour lui tenir compagnie pendant le trajet.
Côté pratique enfin : le City Mart Supermarket, à Yangon, vend des tampons hygiéniques.
En certains endroits, des panneaux interdisent aux femmes d’accéder à des autels ou aux plateformes entourant des stupas, notamment celle qui permet de voir de près le célèbre Rocher d’Or de Kyaiktiyo, ou d’appliquer de la feuille d’or sur l’image du Bouddha de la paya Mahamuni de Mandalay. Par ailleurs, les femmes ne doivent pas toucher les moines. Si vous tendez quelque chose à un moine, placez-le à portée de sa main, et ne lui donnez pas directement.
La plupart des Birmans font les magasins, vont au restaurant ou se rendent dans les maisons de thé avec des compagnons de même sexe. Une femme asiatique, même originaire d’un autre pays, voyageant en compagnie d’un homme occidental peut s’attirer des commentaires indécents.