Si vous arrivez en avion muni de votre visa et de votre passeport en cours de validité, vous ne devriez rencontrer aucune difficulté pour entrer dans le pays.
Rien ne vous oblige à présenter un billet retour.
De bonnes offres sont souvent disponibles au départ de Bangkok, Kuala Lumpur et Singapour sur des compagnies à bas prix comme Air Asia et Silk Air.
Au Myanmar, on peut acheter des billets internationaux auprès des agents de voyages ou en ligne.
Les vols vers le Myanmar au départ de Paris comportent tous une escale (voire deux), qui varie selon la compagnie mais il s’agit souvent de capitales du Sud-Est asiatique ou de la péninsule Arabique. Comptez au moins 14 heures de vol (voire le double avec les temps d’escale !). Les billets les moins chers pour rallier Yangon depuis Paris coûtent au minimum 650 €, avec une escale. Au moment de nos recherches, Thai Airway, Vietnam Airlines et Emirates assuraient des vols pour moins de 700 €, suivies par Air France, Etihad ou Austrian Airlines, avec des vols entre 800 et 900 €.
N’oubliez pas de reconfirmer votre billet de retour plusieurs jours à l’avance sur toutes les compagnies autres que Thai Airways et Silk Air (compagnie à bas coût singapourienne ; www.silkair.com). Si vous avez oublié l’heure de votre départ, consultez l’avant-dernière page du Myanmar Times, qui publie les vols internationaux de la semaine.
Voici quelques compagnies qui proposent des vols vers le Myanmar depuis Paris – voir aussi les vols secs proposés par les agences indiquées ci-dessous :Air France (Tel. 36 54, 0,34 €/ min ; www.airfrance.fr ; 49 av. de l’Opéra, 75002 Paris)
Si vous réservez très tôt (au moins 6 mois avant votre voyage), vous pouvez trouver un vol Bruxelles-Yangon à près de 800 €, mais avec deux escales (et parfois entre 24 et 30 heures de trajet !). Le prix moyen pour un trajet moins long avoisine plutôt 950 €. Les compagnies les plus intéressantes en termes financiers sont les mêmes que celles au départ de Paris (Etihad, Austrian Airlines, Swiss, Finnair ou Thai Airways).
Les vols vers le Myanmar depuis Genève ou Zurich comportent une ou deux escales, l’une généralement en Europe, l’autre à Bangkok. La compagnie Swiss n’assure pas de liaison avec le Myanmar, mais vous pouvez opter pour un vol Genève-Bangkok et poursuivre avec une autre compagnie. Les tarifs commencent à plus
de 1 000 FS l’aller-retour.
Un vol Montréal-Yangon comporte deux escales. Les tarifs commencent à près de 2 500 $C.
On peut rejoindre/quitter le Myanmar par voie terrestre depuis/pour la Chine, l’Inde et la Thaïlande, mais un permis est nécessaire pour traverser la frontière chinoise ou indienne.
Il n’est pas possible de se rendre au Myanmar depuis le Bangladesh et le Laos actuellement, mais il se peut que cela change à l’avenir. Comme certaines frontières ferment parfois, informezvous sur la situation lors de l’organisation de votre voyage.
Aucun ferry international, ni aucune croisière internationale, n’est disponible pour le Myanmar continental. Pour l’archipel de Myeik, les visiteurs participent souvent à des circuits de plongée au départ de la Thaïlande, avec nuits à bord du bateau.
La flotte aérienne du Myanmar ne compte qu’une poignée d’avions : les appareils multiplient les heures de vol. Parfois, l’avion atterrit, laisse les moteurs tourner, débarque les passagers et en embarque d’autres, puis redécolle en 20 minutes ! Sans doute y a-t-il un lien avec la fréquence des accidents.
Des vols quotidiens sont assurés entre les grandes destinations comme Yangon, Mandalay, Heho (lac Inle), Nyaung U (Bagan) et Thandwe (Ngapali Beach). Ailleurs, l’aérodrome, souvent rutilant, est largement sous-utilisé, si ce n’est pour une visite des dignitaires du régime.
Vous trouverez ci-après les coordonnées des compagnies aériennes à Yangon. Elles desservent toutes les mêmes destinations majeures depuis/vers Yangon (Nay Pyi Daw, Mandalay, Bagan, Inle, Sittwe). Myanmar National Airlines offre le plus grand choix de destinations.
Les horaires sont fiables pour les principales destinations, comme Yangon, Mandalay, Nyaung U et Heho, pendant la haute saison, mais il est essentiel de toujours revérifier les heures de départ au moins 24 heures avant et le jour même. Pour les destinations moins importantes, les vols peuvent être annulés et reproposés en fonction de la demande.
Toutes les compagnies nationales proposent réservations en ligne et billets électroniques.
Un aller simple coûte la moitié d’un aller-retour et peut généralement s’acheter entre six mois et 24h à l’avance. Il peut être difficile de se procurer un billet pour un vol partant d’une autre ville que celle où vous vous trouvez.
Aucune taxe de départ n’est perçue.
Bateau
Une grande diversité de bateaux – des vieux ferries aux luxueux bateaux de croisière – sillonne les cours d’eau du Myanmar. Outre les croisières fluviales, on peut traverser la baie du Bengale entre Sittwe et Taunggok (au nord de Ngapali).
Cargos
Myanma Five Star Line (01- 295 279 ;www.mfsl-shipping.com; 132-136 Thein Byu Rd, Botataung), les navires de la compagnie maritime appartenant à l’État, sont officiellement dévolus au seul transport de marchandises. Des passagers seraient sans doute acceptés, prochainement, pour Thandwe, Taunggok ou Sittwe, ou vers le sud à destination de Dawei, de Myeik ou de Kawthoung.
Bateaux de luxe
Plusieurs bateaux de croisière naviguent sur les cours supérieur et inférieur de l’Ayeyarwady.
Amara Cruise (www.amaragroup.net) : Détenue par un Allemand et son épouse birmane, cette compagnie organise des croisières de Mandalay à Bagan (4 jours, 3 nuits, s/d à partir de 1 230/1 520 €) et Bhamo (7 jours, 6 nuits, s/d à partir de 2 390/2 980 €). Ses deux bateaux
en teck sont à la fois relativement neufs et aménagés dans un goût traditionnel ;
de taille moyenne, ils sont équipés de 7 cabines confortables. La compagnie gère aussi une association caritative locale, l’Amara Foundation (www.amara-foundation.com), qui soutient des projets dans le delta de l’Ayeyarwady. C’est le bateau choisi par l’agence Fleuves du monde.
Pandaw Cruises (www.pandaw.com) : Un éventail de croisières très haut de gamme (et coûteuses) à bord de répliques en teck et en cuivre de la flotte de l’ancienne compagnie fluviale IFC, comme celle de 14 nuits entre Yangon et Mandalay (s/d à partir de 3 463/6 920 $US, soit 2 528/5 052 €) ou celle de 20 jours sur la Chindwin et le cours supérieur de l’Ayeyarwady (s/d 6 837/11 403 $US, soit 4 991/8 324 €).
Paukan Cruises (www.ayravatacruises.com) : Croisières de 1 ou 2 jours entre Mandalay et Bagan (s/lits jumeaux à partir de 680/1 560 $US, soit 496/1 139 €) à bord de bateaux à vapeur magnifiquement restaurés, et jusqu’à 10 jours avec escales le long de la Chindwin (s/lits jumeaux 6 280/9 560 $US, soit 4 584/6 979 €).
Road to Mandalay (www.orient-express.com) : Faisant partie de la chaîne de luxe Orient Express, cette entreprise propose des croisières de 3 à 11 nuits sur ses deux bateaux. Le Road to Mandalay, avec ses 43 couchettes –ce qui est plutôt grand pour l’Ayeyarwady –, est équipé d’une piscine et d’un centre de bien-être.
En haute saison, il navigue surtout entre Bagan et Mandalay, et quelquefois jusqu’à Bhamo.
Le tout récent Orcaella dispose de 4 ponts et de 25 cabines, d’un petit bassin sur le pont supérieur, d’un centre de fitness et de bien-être et d’une boutique. Croisières courtes à partir de 1 640 £ (2 015 €) par personne.
Sanctuary Ananda (44-20-7190 7728 ; www.sanctuaryretreats.com). Ce navire flambant neuf construit au Myanmar sera inauguré en décembre 2014. Il comprend 20 suites réparties sur 3 ponts, un petit bassin sur le pont supérieur
et un spa/gymnase à l’intérieur. Toute une gamme de croisières, allant de 3 jours de Bagan à Mandalay (à partir de 1 221 $US/personne, soit 890 €) à une expédition de 11 jours de Mandalay à Yangon (5 214 $US, soit 3 800 €).
Ferrys et bateaux privés
L’Inland Water Transport (IWT ; www.iwt.gov.mm) gère des bateaux plutôt vétustes, qui offrent pourtant un excellent aperçu de la vie locale. Sur les ferries longue distance, les passagers sont très souvent des commerçants qui font halte sur le parcours pour livrer et récupérer des marchandises.Sur le trajet très fréquenté Yangon-Pyay-Mandalay, long de 423 km, on dénombre ainsi 28 embarcadères où les marchands se livrent à leur négoce. Les bureaux d’IWT, installés en général près des embarcadères, fournissent renseignements et horaires, et vendent en principe des billets. Officiellement, seuls les dollars sont acceptés.Certains trajets courts, comme entre Bagan et Pakokku, se font à bord de petits ferries couverts, en bois, accueillant environ 25 personnes. Vous pouvez aussi négocier une place sur des navires privés plus petits.
Tout au long de ce guide, nous avons donné la priorité à ce mode de transport, mais ils sont moins sûrs que les ferries du gouvernement, bien plus gros.
Bus
Presque toujours plus rapides et moins onéreux que leur pendant ferroviaire, les bus se déclinent ainsi : bus express de luxe climatisés, bus confortables sans climatisation, bus locaux et minibus pouvant accueillir 32 passagers.
Classes et conditions de voyage
Desservies par de nouveaux bus express climatisés, les lignes longue distance, offrent le plus grand confort. La circulation se fait essentiellement de nuit, car les bus démarrent entre 16h et 22h, voire plus tard, et arrivent à destination au petit matin (souvent vers 5h ou 6h). Il y a plusieurs raisons à cela. Les Birmans ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de travail et préfèrent donc voyager la nuit ; de plus, ne pas rouler aux heures les plus brûlantes de l’après-midi, évite la surchauffe.
Si vous voulez voyager dans un véhicule climatisé sans faire tout le trajet, vous devrez en principe payer le prix complet (pour aller de Mandalay à Taungoo,
par exemple, vous acquitterez le prix du billet pour Yangon) et prévoir une arrivée au beau milieu de la nuit. De même, en payant le prix complet, vous pouvez monter dans un bus en cours de trajet (prendre le bus Mandalay-Yangon à Meiktila par exemple). Renseignez-vous auprès de votre pension ou de votre hôtel.
Des bus de même taille mais plus anciens et sans climatisation effectuent des trajets plus courts, comme la liaison directe Yangon-Pyay ou Pyinmana-Yangon.
Des bus locaux ou des minibus de 32 places sillonnent également les routes. Les couloirs sont généralement encombrés de sacs de riz, de légumes ou de poisson séché. Les planchers le sont parfois aussi, vous obligeant à passer des heures les genoux repliés sous le menton, sans pouvoir vous lever pour vous dégourdir les jambes. Tâchez de vous asseoir aux deux premiers rangs, qui offrent une meilleure visibilité et sont parfois moins encombrés.
La durée des trajets en transport public est élastique. Les pannes sont fréquentes, quel que soit le type de bus. Les plus anciens doivent souvent s’arrêter pour arroser d’eau leur moteur en surchauffe. L’état très médiocre de certaines routes favorise les crevaisons.
Tarifs
Les prix sont en kyats. À certains endroits, il se peut que les étrangers paient plus cher que les Birmans.
Réservations
De novembre à février, il est plus sage de réserver quelques jours auparavant sa place à bord des bus sur les grandes lignes, comme Bagan-lac Inle. Les réservations s’effectuent dans tous les bus, quel que soit leur type. Demandez à voir le véhicule pour pouvoir réserver la place que vous souhaitez.
En stop
Le stop n’étant vraiment sûr dans aucun pays, nous le déconseillons. Les voyageurs qui décident d’y avoir recours doivent savoir qu’ils prennent un risque réel, aussi minime soit-il. Si vous décidez de le pratiquer quand même, circulez à deux et informez un tiers de vos intentions.
Raison supplémentaire d’éviter ce mode de transport au Myanmar : les conducteurs birmans ne connaissent pas toujours les zones interdites aux étrangers et peuvent vous y emmener involontairement. Ils encourent alors une punition.
Train
Dans les trains birmans, très anciens pour la plupart, on est ballotté sur son siège dur (quand on a la chance d’en avoir un) comme sur la selle d’un cheval et dormir est pratiquement impossible. De plus, comparé aux mêmes trajets en bus, le train prend plus de temps, sans compter les fréquents retards (parfois jusqu’à plusieurs heures). Cependant, le train est bon marché, les étrangers payant désormais le même prix que les Birmans, il permet d’atteindre des régions inaccessibles par la route et donne l’occasion de rencontrer des habitants.
“Ce n’est pas aussi mal que certaines personnes disent, pas aussi bien qu’on puisse espérer”, nous a judicieusement confié un Birman. La bonne nouvelle est que le réseau est amené à s’améliorer les prochaines années, avec les travaux de modernisation entrepris.
Réseau ferroviaire
Introduit par les Britanniques en 1877, le chemin de fer du Myanmar, qui débuta par la ligne Yangon-Pyay (262 km), continue à s’étendre. Le réseau comptait 5 403 km de voies à écartement de 1 m et 858 gares. L’extension du réseau des voies ferrées est actuellement en cours de construction entre Sittwe, dans l’ouest du pays, et Myeik (Mergui) dans le Sud.
Les 647 km de voies ferrées entre Yangon et Mandalay, via Bago, Nay Pyi Taw et Thazi, sont les seuls empruntés couramment par les visiteurs. En voici d’autres à envisager :
- De Bagan à Yangon via Taungoo et Kyaukpadaung
- De Mandalay (ou Pyin Oo Lwin) à Lashio (ou Hsipaw), qui couvre un terrain vallonné dépourvu de route (Paul Theroux a réussi à parcourir cet itinéraire à l’époque où il était interdit aux étrangers, ce qu’il décrit dans son livre Railway Bazar)
- De Yangon à Mawlamyine via Bago, Kyaiktiyo et Mottawa
- De Pyinmana à Kyaukpadaung (à 50 km au sud de Bagan)
- De Thazi à Shwenyaung (à 11 km au nord du lac Inle)
- De Yangon à Pyay.
Un express relie désormais Bagan/Nyaung U et Mandalay, d’où partent 3 lignes secondaires : l’une dessert le Nord-Ouest en franchissant le pont sur l’Ava et monte vers Ye-U, une autre part droit au nord vers Myitkyina dans l’État kachin, tandis que la troisième se dirige au nord-est et passe par Pyin Oo Lwin pour gagner Lashio, dans le nord de l’État shan.
Les trains portent un numéro complété du suffixe “Up” quand ils vont vers le nord et “Down” quand ils se dirigent vers le sud. Ces numéros ne figurent pas toujours sur les billets.
Classes et confort
Les express comprennent 2 classes, supérieure et ordinaire, et beaucoup de trains offrent également des couchettes. Sièges inclinables et possibilité de réservation caractérisent la classe supérieure ; sièges durs et droits, ne pouvant être retenus, sont le lot de la classe ordinaire. Sur certains trains, il existe aussi une 1re classe, dont le confort se situe un cran au-dessous de la classe supérieure.
Les couchettes (4 personnes) comportent la climatisation (qui fonctionne ou pas), les draps et couvertures, ainsi que des toilettes particulières – nous en avions une à nous tout seul de Bagan à Yangon, mais sans couloir, donc aucun accès au reste du train !
Si vous avez envie de vous dégourdir et de rencontrer les autres passagers, mieux vaut prendre un billet de classe supérieure.
Les trains longue distance comportent un wagon-restaurant (servant du riz sauté et des nouilles) ouvert aux passagers voyageant en 1re classe, en classe supérieure ou en couchette. Votre commande sera servie, sur demande, dans votre compartiment.
Les haltes fréquentes vous permettent aussi d’acheter toutes sortes d’en-cas aux vendeurs ambulants qui attendent sur le quai. Les trains sont dotés de lavabos, et de toilettes qui restent assez sommaires. Si vous avez du mal à dormir assis, vous pourrez parfois louer un matelas en bambou à étaler par terre dans le couloir ou sous les sièges. Il arrive que les nuits soient fraîches : apportez une veste et/ou une couverture.
Les trains express sont bien supérieurs à la moyenne des trains birmans ordinaires, qui sont presque toujours en retard – que dire d’un trajet de 12 heures qui prend 15 heures de plus que prévu ? Le train Mandalay-Myitkyina met souvent 40 heures au lieu des 24 heures annoncées ! Même sur la ligne Yangon-Mandalay, bien plus fréquentée, les retards ne sont pas rares, notamment à la saison des pluies lorsque les routes sont inondées.
Réservations
Sur les lignes principales, vous devriez pouvoir acheter un billet directement à la gare, au même guichet que les Birmans. Le paiement est souvent exigé en dollars américains. Dans les petites gares où les agents n’ont pas l’habitude de voir des étrangers, il faut parfois s’armer de persévérance pour obtenir un ticket.
MTT garde des places pour les étrangers, donc même si le train annonce complet, vous obtiendrez peut-être une place. En général, il suffit de réserver un jour ou deux à l’avance.
En revanche, pour louer une des couchettes très convoitées, il faut s’y prendre au moins 2 jours auparavant, et davantage en haute saison (novembre-mars) car elles sont retenues des semaines à l’avance. Si vous avez une place assise à bord d’un train comportant des couchettes, tentez votre chance après l’embarquement : en cas d’annulation de dernière minute, troquez votre place assise contre une couchette en payant directement le supplément au contrôleur.
Si vous avez des difficultés à acheter un billet ou à vous faire comprendre, cherchez le chef de gare (yonepain
en birman) : c’est la personne la plus susceptible de parler anglais et de vous trouver une place.
Transports urbains
Les grandes villes du pays présentent un large éventail de moyens de transport : bus municipaux (ka), rickshaws ou trishaw (saiq-ka, ou “side-car”), calèches (myint hlei), carrioles tirées par des boeufs, taxis (taxi), petits tricycles modernes à moteur, apparentés aux tuk-tuk thaïlandais (thoun bein, ou “trois-roues”), petits “taxis bleus” Mazda à quatre roues (lei bein, ou “quatre-roues”), et pick-up japonais modernes (lain ka, ou “line car”).
Dans les petites villes, les calèches et les trishaw prédominent. Dans les plus grandes villes (Yangon, Mandalay, Pathein, Mawlamyine et Taunggyi), les bus publics desservent des lignes régulières le long des principaux axes pour un prix fixe ne dépassant pas 50 à 100 K par personne. Les tarifs normaux des taxis, des trishaw et des calèches sont parfois gonflés pour les étrangers. Le trajet entre la gare routière et un hôtel central, soit 2 km ou plus, coûte environ 1 000 K ou 1 500 K. Avec un peu d’obstination, une course dans le centre-ville se négocie entre 500 K et 1000 K. Il se peut que vous deviez marchander un peu.
Pick-up
Les pick-up de fabrication japonaise possèdent un plateau couvert à l’arrière où sont aménagées trois rangées de sièges. La plupart desservent de courts trajets en faisant de nombreuses haltes pour charger des passagers ou des marchandises. Ils sont souvent bondés (mais jamais “pleins” si on en croit le chauffeur). Les pick-up assurent des liaisons utiles ou indispensables, comme Mandalay-Amarapura, Myingyan-Meiktila, Bagan-mont Popa, et le Rocher d’Or à Kyaiktiyo. Contrairement aux bus, les départs ont lieu régulièrement tout au long de la journée.
Les prix ne sont pas forcément plus avantageux que pour les trajets de même longueur effectués dans les bus locaux, et ils doublent à la tombée du jour. Les sièges à l’avant coûtent de 25 à 50% plus cher. La dépense en vaut souvent la peine car vous aurez plus de place pour étendre vos jambes. Vous aurez parfois à partager votre siège avec un moine voyageant gratuitement, mais vous obtiendrez en général exactement ce pour quoi vous avez payé (“tout l’avant”), contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays du Sud-Est asiatique. Les pick-up partent en principe de la gare routière (dans certaines localités, ils stationnent sous un grand banian dans le centre), puis sillonnent les rues du centre-ville pour prendre d’autres passagers.
Vélo
Cette solution idéale pour découvrir le pays est également le mode de transport n° 1 pour les Birmans. Vous louerez facilement des vélos un peu partout dans le pays.
En ville
Dans les lieux touristiques comme Mandalay, Bagan et le lac Inle, guettez les pancartes “bike rental”. Les prix débutent à 1 000 K par jour ; dans les hôtels haut de gamme et quelques villes secondaires, vous débourserez jusqu’à 4 000 K. Les pensions louent souvent des vélos ; sinon, le personnel peut vous aider dans votre recherche. Examinez soigneusement l’état du vélo, notamment freins et pédaliers. Les deux-roues de location sont souvent pourvus d’une sacoche et d’une sonnette, mais n’espérez pas qu’on vous fournisse un casque (apportez le vôtre !).
Des modèles indiens, chinois ou thaïlandais plus robustes (à partir de 100 $US) sont aussi proposés à l’achat. Des vélos de meilleure qualité sont parfois fournis aux voyageurs par les agences de voyages : renseignez-vous (par exemple Exotissimo dans New Bagan).
En dehors de Yangon et Mandalay, la circulation automobile est assez faible.
Trajets longue distance
Quelques visiteurs apportent leur vélo de randonnée au Myanmar. Le passage à la douane ne semble pas poser de problème si vous faites les déclarations exigées. Dans la plupart des régions ouvertes au tourisme, les dénivellations sont de faible importance. En revanche, les régions frontalières, surtout les États shan, karen, kayah et chin, sont plutôt montagneuses. Partout, vous aurez l’occasion de pédaler en dehors des routes, sur des pistes. Dans le Nord particulièrement, où les routes principales ont tout d’une voie secondaire, un solide VTT serait préférable à un vélo de randonnée.
Voici quelques-uns des principaux circuits :
- De Thazi au lac Inle via Kalaw
- De Pyin U Lwin (Maymyo) à Lashio via Hsipaw
- De Mandalay à Bagan via Myingyan
- De Mandalay à Monywa, Pyin U Lwin, Sagaing, Inwa (Ava) ou Amarapura
La période la plus favorable sur le plan météorologique s’étend de novembre à février.Si vous apportez votre vélo, n’oubliez pas de vous munir de pièces détachées. Les marchands de vélos, présents dans la plupart des villes, ne vendent souvent que des pièces de fabrication chinoise ou birmane pour des vélos à une vitesse. Vous y acheterez des casques de moto de mauvaise qualité, dont beaucoup sont ornés de svastikas – une simple mode et non une prise de position politique. Apportez des vêtements réfléchissants, prenez une assurance et abstenez-vous de vous déplacer la nuit.
En voyageant à vélo, vous serez amené à loger dans des villes très peu fréquentées par les touristes et dépourvues d’hébergements habilités à vous accueillir. Il vous faudra demander l’autorisation du bureau de l’immigration du lieu. Faites preuve de patience. La plupart des cyclistes obtiennent un permis d’une nuit, mais les formalités administratives, accompagnées de force froncements de sourcils, peuvent prendre une bonne heure.
Si vous prenez le bus, vous pourrez installer votre vélo dans le coffre situé sous le châssis du véhicule, moyennant le paiement
d’un petit supplément. À bord des petits bus, vous pouvez demander à acheter un “siège” pour votre vélo.
Certains circuits à vélo permettent de relier les grands sites du Myanmar. Par exemple, vous parcourrez l’autoroute de Pyay jusqu’à Bagan puis Mandalay, et rentrerez à Yangon via Meiktila et Taungoo. Les régions montagneuses, comme le lac Inle, sont moins confortables, mais magnifiques à vélo.
Compagnies recommandées :
Bike World Explores Myanmar (BWEM ; 01-527 636 à Yangon ; www.cyclingmyanmar.com). Basée à Yangon, cette compagnie vend et loue des vélos, tout en prodiguant des conseils. Elle propose plusieursitinéraires allant des circuitsde 3 jours autour de Yangon (àpartir de 450 $US, 2 pers min) àdes expéditions plus longues deBagan à l’État chin (à partir de1 128 $US).
Exotissimo (01-860 4932 à Yangon ; www.exotissimo.com ; 147 Shwegonedine Rd, Bahan). Cette agence de Bangkok représentée au Myanmar propose des circuits haut de gamme de Mandalay à Bagan, dans les collines shan et des sites de l’État môn.
Spice Roads (02-381 7490 à Bangkok ; www.spiceroads.com). Également basée à Bangkok, Spice Roads propose 5 itinéraires différents, notamment l’itinéraire Bangkok- Yangon à vélo sur 14 jours (à partir de 3 595 $US/pers). Un autre circuit suit une partie de l’ancienne route entre Pyin Oo Lwin et Mandalay.
Think Asia Travel & Tours (01-230 1293 ; www.thinkasia-tours.com/ ; 3e ét, 14 Mar Ga Rd, Ahlone). Agence basée à Yangon, organisant des circuits à vélo au lac Inle, à Kalaw et à Mandalay.
Voitures et motos
Les visiteurs qui veulent éviter l’avion ou de longues nuits en bus (courbatures garanties) choisissent souvent de louer une voiture avec un chauffeur pour couvrir une partie ou l’ensemble du trajet. C’est une bonne solution, mais pas toujours bon marché. Pour conduire soi-même, il faut en obtenir l’autorisation auprès de l’agence gouvernementale MTT et de la Road Transport Administration Department (RTAD ; 01-36113). Vous devez impérativement être accompagné en permanence par un habitant (certains expatriés ignorent cette restriction en s’enregistrant auprès de la RTAD).
Les routes sont parfois en mauvais état, mais moins qu’au Vietnam, au Cambodge ou au Laos, et la circulation est relativement faible, comparée aux routes thaïlandaises ou vietnamiennes. Sur les 24 000 km de routes, près de la moitié est goudronnée ; le reste est gravillonné ou réduit à de simples pistes.
Louer une voiture avec chauffeur
Le meilleur endroit pour trouver un chauffeur, pour tout le voyage en particulier, est à Yangon, mais la plupart des agences de voyages et les pensions de tout le pays peuvent vous trouver un “taxi” ou une “voiture privée”, et notamment pour
se rendre vers des destinations comme Bagan, Mandalay ou le lac Inle.
Avant de commencer vos recherches, sachez qu’il existe trois types de véhicules :
Voitures touristiques – véhicules assez récents et climatisés, fournis par une société qui assure une assistance et la réparation en cas de panne. C’est le choix le plus confortable (la climatisation est appréciable sur les routes brûlantes et poussiéreuses), mais aussi le plus coûteux : entre 150 et 200 $US par jour, selon la durée du voyage. Ce tarif couvre l’essence jusqu’à 12 heures de route par jour, et toutes les dépenses du chauffeur.
Taxis – l’option intermédiaire. Aujourd’hui, les taxis climatisés circulent en nombre dans les rues de Yangon. En louer un vous coûtera 5000K de l'heure.
Voitures privées – leur état estaussi variable que leurs tarifs(parfois pas de climatisation),et en cas de panne sur la route,les solutions de remplacementsont rares. À partir de 60 ou80 $US/jour.Il n’existe pas d’agencesde location de voituresproprement dites ; EuropcarMyanmar (www.europcarmyanmar.com), nouvellementétabli, ne loue actuellementque des voitures avecchauffeur. La plupart desagences de voyages deYangon, Mandalay et Bagan,de même que les pensionset les hôtels des autres villespeuvent vous trouver unevoiture avec chauffeur. Onpeut aussi en réserver en ligneà prix intéressants auprèsd’Oway (carte p. 48 ; Tel. 0945045 0601 ;www.oway.com.mm; 9e ét, Grand Myay Nu Tower,6/38 Myay Nu St, Sanchaung)et de Flymya (carte p. 42 ;Tel.09 79797 8881 ;flymya.com;Lanmadaw Plaza, Latha).
Carburant et péages
L’essence coûte 650K le litre. Dans les zones rurales, il n’est pas rare de voir des étals vendant des bouteilles d’essence sur le bord des routes.
Les déplacements en voiture s’accompagnent de petits frais d’un autre genre, tels que les “péages” de 100 à 200 K demandés à l’entrée de bien des villes et villages – un lointain souvenir des tributs prélevés sur les voyageurs au temps des seigneurs de la guerre. Les automobilistes birmans sont passés maîtres dans l’art de tendre leurs billets aux collecteurs en ralentissant à peine.
Les véhicules privés empruntant la nouvelle voie rapide de Yangon à Mandalay s’acquittent de 5 000 K au péage, et de 2 500 K jusqu’à Nay Pyi Taw.
Motos et mobylettes
Il est parfois possible de louer une moto ou une mobylette, bien que peu d’habitants le proposent – les autorités ne voient pas cela d’un bon oeil, ne voulant surtout pas avoir à gérer les complications en cas d’accident. À Mandalay et à Myitkyina, par exemple, louer une moto coûte 10 000 K par personne et par jour. Le port du casque est obligatoire dans la plupart des villes.Notez que les motos et mobylettes sont interdites dans une grande partie de Yangon (elles sont courantes dans l’extrême nord de la ville, près de l’aéroport et de l’autre côté du fleuve, à Dalah).