Le port du foulard n'est pas obligatoire, mais presque toutes les femmes l'arborent. Une femme attirera l'attention en marchant tête nue à Kaboul où la population est pourtant habituée à voir des Occidentales. À la campagne, ce geste sera simplement considéré comme de la grossièreté. Les voyageuses pourront entrer en contact avec des femmes afghanes, ce qui restera impossible pour les hommes. Une voyageuse solitaire peut parfois être traitée comme un homme par la gent masculine. Dans ce cas, il est en revanche préférable d'attendre qu'on vous tende la main plutôt que de prendre l'initiative de tendre la vôtre. Avis aux couples: les témoignages physiques d'affection sont à proscrire en public. Les Afghans s'adresseront toujours à l'homme plutôt qu'à sa femme. Enfin, il n'est pas rare qu'arrivant dans un restaurant en province, une femme soit conduite dans la salle à manger réservée aux épouses et aux enfants. Dans un autre genre, il est également proscrit de boire, manger ou fumer en public pendant le mois de ramadan.
Nourriture
La cuisine afghane ressemble beaucoup à celle de l'Asie centrale: les kebabs et les nans en sont les incontournables, ainsi que le riz, cuisiné façon pulao (cuisson pilaf, légumes et morceaux de viande). Le pulao est présenté sur un grand plat dans lequel tout le monde se sert et mange - avec la main droite uniquement. Le qabli pulao est le plat national: la préparation de base est agrémentée d'amandes, de raisins secs et de carottes râpées. On le mange souvent accompagné de salade ou de yaourt. Dans le Nord, on préfère le mantu, des raviolis de viande à la vapeur servies dans une sauce au yaourt. Pour les végétariens, l'ashak est un plat analogue à base de raviolis au poireau. La boisson nationale est le thé vert (chai sabz), que l'on boit sans sucre. À Herat, c'est le thé noir (chai siah), que l'on aspire à travers un morceau de sucre à la mode iranienne. Les jus de fruits sont très appréciés, en particulier ceux au citron (limu) et à la banane (kela). L'alcool est strictement interdit à la population afghane, mais on en trouve dans quelques boutiques (et deux ou trois bars) de Kaboul. A ne jamais consommer en public.
Arts
Au carrefour d'influences diverses, l'Afghanistan a vu s'épanouir différentes formes artistiques. Durant les premiers siècles de notre ère, la naissance de l'art greco-bouddhique est l'un des traits originaux de l'histoire culturelle afghane. Cet art, qui s'est développé dans la région du Ghandara, à la lisière de l'Afghanistan et du Pakistan actuels, opère une extraordinaire symbiose entre le monde greco-romain et le monde indien bouddhique. Il s'exprime dans des monastères édifiés dans des sites grandioses, tels que Hadda près de Jalalabad et Chotorak près de Bégram. L'apport iranien se fait également sentir suite aux invasions perses, tandis que l'arrivée des Moghols favorise l'apparition d'un art religieux flamboyant.
Lorsque en 1996, les talibans arrivent au pouvoir, ils ferment toutes les écoles, même celles des garçons. Ils interdisent tout, ou presque: la télévision, les tableaux, les portraits, les poupées, les cerfs-volants, les chaussettes blanches, les bijoux, les maquillages, les rassemblements mixtes, les fêtes de mariage et toutes les fêtes traditionnelles qui faisaient la richesse culturelle de l'Afghanistan, telle la célébration de Nawrouz, le festival afghan du printemps d'origine zoroastrienne. C'est encore au nom de l'islam que les talibans ont détruit au printemps 2001 ces bouddhas de Bamyan qui faisaient parti du patrimoine culturel mondial.
Voir aussi
Le catalogue des éditions Lonely Planet
L’évasion commence ici, découvrez nos guides et livres de voyage.