Le Christ rédempteur
L’un des plus forts symboles de Rio, le magnifique Christ Rédempteur, haut de 38 m, se dresse au sommet du Corcovado, une montagne de granit culminant à 710 m. Il semble vouloir enserrer la baie de ses bras ouverts, une expression neutre sur le visage. La montée jusqu’à la statue peut se faire à bord du petit train à crémaillère qui grimpe à travers la forêt tropicale du Parque Nacional da Tijuca.
La vue depuis le Cristo Redentor
Le Corcovado, qui signifie “bossu”, se dresse au-dessus de la ville, à 710 m d’altitude. Le soir, la statue illuminée qui le surmonte est visible des quatre coins de la ville, telle une vigie bienveillante. Au sommet, vous remarquerez que le regard du Rédempteur est tourné vers le Pain de Sucre et que son bras gauche pointe en direction de la Zona Norte, avec le stade Maracanã au premier plan. Vous verrez également l’aéroport international sur l’Ilha do Governador juste au-delà, et le massif de la Serra dos Órgãos dans le lointain. Sous le bras droit du Christ se distinguent la Lagoa Rodrigo de Freitas, l’hippodrome de Gávea, le jardin botanique, et, plus loin, Ipanema et Leblon.
L’histoire de la statue du Christ rédempteur
Désigné comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde en 2007, le Cristo Redentor est le monument le plus grand et le plus connu du Brésil. Inauguré en 1931, il est considéré comme la plus grande statue Art déco au monde.
Il ne s’agit pas d’un cadeau des Français. Le sculpteur en chef Paul Landowski, d’origine franco-polonaise, effectua la majeure partie de la construction en France, tout en collaborant avec avec un architecte-ingénieur de Rio, Heitor Silva Costa (1873-1947). De nombreuses organisations aidèrent à la réalisation de la statue et des personnes privées firent du porte-à-porte pour obtenir des contributions.
L’idée de la statue naquit en 1921, quand un groupe appelé Círculo Carioca organisa un concours pour un monument religieux afin de commémorer le centenaire de l’indépendance du Brésil. C’est donc le projet de Silva Costa, de Rio, considéré comme particulièrement ambitieux à l’époque, qui l’emporta, et il fallut dix ans pour le réaliser ; les défaitistes doutaient même qu’il puisse être achevé.
À l’origine, Silva Costa avait imaginé un Christ vertical avec une longue croix sur le côté, mais le comité souhaitait un monument reconnaissable de loin, d’où ce Christ aux bras ouverts. Aujourd’hui, c’est l’un des sites les plus fréquentés du pays, avec plus de 2 millions de visiteurs chaque année.
Comment visiter la statue la plus célèbre du Brésil ?
Le train à crémaillère
Cosme Velho est le point de départ du train à crémaillère, le moyen le plus utilisé pour l’ascension. Il part environ toutes les demi-heures de la station du train et le trajet jusqu’au sommet dure une vingtaine de minutes. Notez que le billet doit être acheté à l’avance, en ligne ou dans l’un des points de vente en ville. Pour vous rendre à la station du train, prenez n’importe quel bus indiqué “Cosme Velho” ; de Copacabana, Ipanema ou Leblon, vous pouvez emprunter le bus 583.
La navette officielle du Christ Rédempteur
Un taxi peut vous déposer à l’entrée côté Paineiras, à 2,5 km du Christ Rédempteur, d’où part la navette officielle du Parque da Tijuca (trajet 10 min ; aller-retour tarif plein/réduit 43/15 R$, entrée incluse). Les départs ont lieu toutes les 10 minutes environ, de 8h à 18h, avec un dernier retour à 18h30.
Les navettes du Parque da Tijuca partent également de la Praça do Lido à Copacabana, à environ 8 minutes à pied de la station de métro Cardeal Arcoverde, et de Largo do Machado in Catete, juste en face de la station de métro de Largo do Machado. Les départs se font de 8h à 16h en semaine, jusqu’à 17h le week-end. Le trajet et l’entrée au Corcovado coûtent 76 R$ par personne (48 R$ pour les enfants). Achetez vos billets en ligne sur le site de Paineiras Corcovado.
Faire l'ascension du Corcovado
Il est particulièrement gratifiant d’atteindre le Christ Rédempteur après une ascension du Corcovado. Le sentier part du Parque Lage dans le quartier de Jardim Botânico. La pente est raide et réclame de l’endurance, avec un dénivelé de près de 700 m sur 2,7 km de montée.
On traverse une forêt tropicale et des ruisseaux, on longe des cascades ruisselantes et des ruines datant de l’ère impériale. Quelques passages rocailleux exigent un peu d’escalade, facilitée par la présence de barres métalliques. Attention de ne pas glisser sur des racines ou des pierres humides. Veillez à porter de bonnes chaussures de marche et à emporter suffisamment d’eau. Le sentier se termine sur la route menant à la statue. Vous aurez à payer l’entrée (43 R$) et à monter à bord d’une navette pour les 2,5 km restants. La sécurité sur le sentier reste un sujet épineux, des agressions s’y sont déjà produites.
Quand le visiter le Corcovado?
Évitez le week-end, quand la foule se presse au pied de la statue. Surveillez aussi le ciel et abstenez-vous par temps couvert s’il y a de la brume. Enfin, venez de préférence tôt le matin, avant l’affluence.
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