Tanzanie

Tanzanie : environnement, nature et animaux

Avec une superficie de plus de 943 000 km², la Tanzanie est le plus grand pays d’Afrique de l’Est. Elle est bordée à l’est par l’océan Indien et à l’ouest par les lacs profonds de l’ouest de la vallée du Grand Rift, avec des montagnes qui s’élèvent depuis leurs rives. Une grande partie du centre de la Tanzanie est constituée de hauts plateaux arides dont l’altitude varie de 900 m à 1 800 m, niché entre les branches orientales et occidentales de la vallée du Grand Rift.

Les chaînes montagneuses consistent en un groupe d’à-pics au nord-est (l’Arc oriental) et des montagnes ondulantes au centre et au sud (les hauts plateaux du Sud). Des volcans, appelés Crater Highlands, surgissent de la vallée du Grand Rift au nord du pays.

Le Rufiji, plus grand fleuve du pays, traverse les hauts plateaux du Sud en direction de la côte.

Faune et flore

Faune

La faune est à la fois abondante et très variée : les quatre millions d’animaux sauvages du pays sont répartis en 430 espèces et sous-espèces : zèbres, éléphants, gnous, buffles, hippopotames, girafes, antilopes, dik-diks, gazelles, oryx et koudous, pour n’en citer qu’une infime partie. La Tanzanie est également célèbre pour ses prédateurs, le parc national du Serengeti étant l’un des meilleurs endroits pour observer lions, guépards et léopards. On trouve également des hyènes et des lycaons et, dans les parcs nationaux de Gombe et des monts Mahale, des groupes de chimpanzés. En outre, il existe plus de 60 000 espèces d’insectes, environ 25 espèces de reptiles ou amphibiens, 100 espèces de serpents et d’innombrables espèces de poissons.

La Tanzanie abrite aussi plus de 1 000 espèces d’oiseaux, dont des martins-pêcheurs, des calaos (région d’Amani, dans l’est des monts Usambara), des guêpiers (le long des fleuves Rufiji et Wami), des pygargues vocifères (lac Victoria) et des flamants (lacs Manyara et Natron, notamment). Parmi les oiseaux spécifiques à la Tanzanie, citons la perdrix de forêt d’Udzungwa, le colombar de Pemba, le tisserin des Usambara et le grand duc des Usambara.

Espèces menacées : Le rhinocéros noir, le cotinga d’Uluguru, la tortue à écaille, la tortue verte, la tortue olive et la tortue luth, le colobe rouge, le lycaon et la roussette de Pemba sont des espèces menacées.

Flore

Les poches de forêt tropicale dans l’Arc oriental tanzanien abritent une flore riche, dont beaucoup de spécimens n’existent nulle part ailleurs, notamment la violette d’Usambara ou violette africaine (Saintpaulia) et l’Impatiens, vendues comme plantes d’ornement en Occident. On trouve de semblables poches de forêts – vestiges des grandes forêts tropicales qui couvraient jadis le continent – dans les monts Udzungwa, Uluguru et plusieurs autres régions. Au sud et à l’ouest de l’Arc oriental, la savane est ponctuée de “bosquets” de baobabs.

Hormis les chaînes montagneuses, l’essentiel du territoire est couvert de miombo (forêt claire), dont la végétation consiste principalement en diverses variétés d’arbres du genre Brachystegia. La savane, la brousse et les fourrés dominent le plateau central aride, tandis que des pâturages couvrent la plaine du Serengeti et d’autres secteurs où le sol retient l’eau plus longtemps.

La réserve naturelle d’Amani et le parc national de Kitulo figurent parmi les joyaux botaniques du pays, Kitulo étant l’un des rares parcs africains que l’on visite d’abord pour ses fleurs sauvages.

Parcs nationaux et réserves

Le réseau sans égal des parcs et réserves tanzaniens comprend 15 parcs nationaux, tous en Tanzanie continentale (dont un, l’actuelle réserve de gibier de Mkomazi, en cours de création), 14 réserves naturelles, la zone protégée du Ngorongoro, 3 parcs marins et plusieurs réserves marines protégées. Jusqu’à une date relativement récente, développement et tourisme ont presque exclusivement bénéficié aux parcs du nord du pays – Serengeti, lac Manyara, Tarangire et Arusha, Kilimandjaro (pour les randonneurs) et la zone protégée du Ngorongoro. Tous sont facilement accessibles par la route ou par avion, très visités et, partant, dotés de bonnes infrastructures. Leurs principaux atouts sont la beauté de leurs paysages et surtout l’abondance, la diversité et l’accessibilité de leur faune.

Les zones protégées du Sud – le parc national de Ruaha et la réserve de gibier de Selous, ainsi que les parcs nationaux des monts Mikumi et Udzungwa – sont de plus en plus visitées, sans toutefois connaître l’affluence des parcs du Nord. La plupart dégagent une atmosphère plus authentique et le spectacle de la vie sauvage y est aussi impressionnant que dans le Nord, même s’il faut souvent parcourir des espaces plus vastes pour en profiter. Il est aussi plus long d’y accéder par la route.

À l’extrême ouest, les parcs nationaux des monts Mahale et de Gombe Stream sont surtout connus pour leurs chimpanzés et – concernant Mahale – leur caractère isolé. C’est sans doute dans le parc national de Katavi, également situé dans une région reculée, que le spectacle offert par la vie sauvage en Tanzanie est le plus authentique. Le parc national de l’île de Rubondo, sur le lac Victoria, intéressera plus particulièrement les amateurs d’ornithologie. Le parc national Saadani, au nord de Dar es Salam, est le seul parc national du littoral. Le parc national de Mkomazi, situé sur l’axe Arusha-Tanga, non loin de Same, est quant à lui un sanctuaire pour les rhinocéros noirs.

Parcs nationaux

Les parcs nationaux tanzaniens sont gérés par la Tanzania national Parks Authority (tanapa ; www.tanzaniaparks.com ; Dodoma Rd, Arusha).

Il incombe également aux visiteurs de payer des droits de séjour (pour les voyageurs séjournant dans les hôtels et les lodges situés dans l’enceinte du parc, ceux-ci sont prélevés par Tanapa). Le montant varie en fonction de l’hôtel, mais il faut compter en moyenne 10 $US par enfant et par nuit, et 30-50 $US par adulte et par nuit. La plupart des lodges incluent les droits d’entrée dans leurs tarifs, mais mieux vaut se le faire confirmer au moment de réserver. Il ne faut pas oublier le coût des guides (10/15/20 $US par groupe et par jour/journée et nuit/safarirandonnée) et des véhicules (40 $US/10 000 Tsh par voiture étrangère/ tanzanienne).

Tarifs : En théorie, les droits d’entrée et tous les autres frais du parc doivent être payés électroniquement au moyen d’une carte Visa (les cartes MasterCard sont aussi acceptées dans certains parcs du Nord). Toutefois, si l’appareil du parc est cassé (ce qui arrive souvent) ou pas encore installé (ce qui est le cas dans la plupart des parcs en dehors de ceux du circuit du Nord), les visiteurs devront payer en liquide, en dollars US. Certains parcs acceptent également les shillings tanzaniens. Il est enfin possible de payer avec une “smart card” que l’on peut acheter dans les banques CRDB et Exim.

En attendant que le dispositif de la Tanapa soit totalement au point, nous conseillons aux visiteurs d’apporter à la fois une carte Visa et assez de dollars US en liquide pour payer l’entrée du parc, le guide et l’hébergement géré par la Tanapa.

Réserves naturelles

Les réserves naturelles sont administrées par la Wildlife Division of the Ministry of natural resources & Tourism (www.mnrt.go.tz ; angle Nyerere Rd et Changombe Rd, Dar es Salam). Les frais doivent généralement être payés en liquide en dollars US, mais un dispositif pour carte de crédits (Visa) est prévu pour très bientôt à la réserve de Selous. Cette dernière est la seule réserve à être dotée d’une infrastructure touristique. De grandes sections de la plupart des autres réserves sont louées comme réserves de chasse, de même que la partie sud de Selous.

Réserves et parcs marins

Le Mafia Island Marine Park (parc marin de l’île de Mafia) et le Mnazi Bay-Ruvuma Estuary Marine Park (parc marin de l’estuaire de Mnazi Bay-Ruvuma), ainsi que la Maziwe Marine Reserve (réserve marine de Maziwe) et les Dar es-Salaam Marine Reserves (réserves marines de Dar es Salam, qui comprennent les îles de Mbudya, Bongoyo, Pangavini et Fungu Yasini) sont sous la juridiction de la Marine Parks & reserves Unit (www.marinepark.go.tz ; Olympio St, Upanga, Dar es Salam), organe du ministère des Ressources naturelles et du Tourisme.

Ngorongoro Conservation Area (zone protégée du Ngorongoro)

La zone protégée du Ngorongoro a été créée à la fois pour préserver la vie sauvage et protéger le mode de vie pastoral des Massaï, qui avaient perdu de grandes portions de leur territoire ancestral avec la création du parc national du Serengeti. Elle est administrée par la Ngorongoro Conservation Area Authority (www.ngorongorocrater.org).

Problèmes environnementaux

Si la Tanzanie compte plus de zones protégées que la plupart des autres pays d’Afrique (quelque 40% du territoire sont protégés sous une forme ou une autre), son manque de moyens, associé à la corruption, entravent sa politique de préservation. L’érosion, l’appauvrissement des sols, la désertification et la déforestation réduisent en effet peu à peu l’étendue de ces territoires préservés. Selon certaines estimations, le pays perd 3 500 km² de forêt par an à cause du défrichement (pour l’agriculture et le commerce), et environ 95% de la forêt dense tropicale qui couvrait jadis Zanzibar et Pemba ont aujourd’hui disparu. Dans les parcs nationaux, le braconnage – qui, ces dernières années, s’est considérablement accru, aussi bien dans les parcs du Nord que dans la réserve de Selous, en raison de la corruption, de la demande croissante et de la mauvaise application de la loi – et la piètre gestion du tourisme, en particulier dans le Nord, menacent la faune et les écosystèmes. Autour de l’archipel et des zones côtières du continent, la pêche à la dynamite représente une véritable menace écologique, mais des efforts significatifs ont été fournis pour mettre un terme à cette pratique. Autre point positif : ces dernières années, des progrès ont été accomplis en matière d’implication des communautés locales dans la préservation de l’environnement, et ces dernières ont été associées à la gestion de lodges et d’autres infrastructures touristiques.

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