Libye

Transport Libye

Comment aller en Libye ?

Il est courant d'entrer en Libye par avion (jusqu'à Tripoli, Benghazi ou, plus rarement, Sebha), à moins de le faire par la route via les frontières avec l'Égypte ou la Tunisie. Les véhicules personnels, eux, sont le plus souvent convoyés en bateau jusqu'en Tunisie, avant de continuer par voie terrestre. Si nombre de voyageurs arrivent ou repartent en bateau de croisière, il n'existe en revanche aucun ferry régulier. Les frontières avec l'Algérie, le Niger, le Soudan ou le Tchad sont rarement ouvertes aux voyageurs, et étaient fermées lors de notre passage.

Entrer en Libye

Entrer en Libye ne pose généralement pas de problème, à condition d'être muni d'une invitation fournie par une agence de voyages libyenne agréée. En temps normal, les formalités douanières sont rapidement expédiées, surtout si vous vous montrez poli, mais vos bagages n'en seront pas moins passés aux rayons X. On cherchera surtout à savoir si vous transportez de l'alcool, denrée interdite en Libye. Dans le sens du retour, les contrôles sont plus stricts, et les douaniers cherchent tout particulièrement les vestiges d'art rupestre emportés frauduleusement.

Si vous devez retirer votre visa en arrivant en Libye, assurez-vous qu'un responsable de votre agence de voyages vous attende dans la zone d'immigration ; les démarches s'en trouveront facilitées. Ayez sur vous les coordonnées de ladite agence (par exemple un numéro de téléphone portable) au cas où personne ne se présenterait pour vous accueillir. Avant de quitter votre domicile, demandez une copie de la lettre confirmant l'acceptation de votre visa ; les agences libyennes transmettent en temps normal ce document aux compagnies aériennes comme preuve que le titulaire est autorisé à embarquer. Autre document à se procurer : une copie en arabe de l'accord au visa délivrée par les autorités libyennes.

Depuis 2005, le gouvernement libyen exige que toute personne entrant dans le pays soit en possession d'au minimum 500 LYD en devises étrangères (pour une idée des taux de change, jetez un œil à la couverture intérieure du présent guide). Dans la pratique, la mesure est rarement appliquée et vise principalement à dissuader les clandestins en provenance d'Afrique subsaharienne, ce qui ne devrait toutefois pas vous dispenser d'avoir cette somme d'argent sur vous. Si vous voyagez pour raisons diplomatiques, ou avez payé à l'avance la totalité de votre circuit en Libye, cette réglementation ne vous concerne pas.

Passeports

Pour vous permettre d'entrer en Libye, votre passeport doit être valable au moins pour les six mois consécutifs à votre date d'arrivée. Mieux vaut vous organiser longtemps à l'avance si vous comptez le faire renouveler, les démarches pouvant prendre jusqu'à plusieurs mois.

Les voyageurs dont le passeport porte un tampon israélien ne sont pas autorisés à entrer en Libye. Pour des renseignements plus précis concernant les visas.

Voie aérienne

Aéroports

Les deux principaux aéroports libyen sont l'aéroport international de Tripoli et l'aéroport international Benina Benghazi. L'aéroport de Metiga, à 10 km à l'est de Tripoli, accueille également les vols internationaux d'Al-Buraq Air (voir ci-contre), mais ces liaisons devraient bientôt se faire depuis l'aéroport international de Tripoli. Quant à l'aéroport international de Sebha, il gère les vols de l'agence Point Afrique (voir en face).

Libyan Arab Airlines est la compagnie nationale. Certes, la sécurité et le service n'y sont pas forcément constants ; mais la plupart des problèmes remontent aux années de l'embargo et des améliorations sont apportées continuellement. La compagnie dessert l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

Parmi les autres compagnies aériennes basées en Libye, Afriqiyah Airways dessert l'Europe et l'Afrique subsaharienne, tandis que les liaisons de l'entreprise privée Al-Buraq Air vers l'Union européenne ont subi des restrictions (uniquement pour le transport de marchandises).

Voici les coordonnées des principales compagnies desservant la Libye. Sauf mention contraire, tous les numéros de téléphone cités sont des numéros de Tripoli.

Depuis l'Afrique

À considérer le nombre de chefs d'État du continent ayant tout exprès voyagé en Libye durant l'embargo, il est étonnant que désormais si peu de compagnies africaines desservent Tripoli. Afriqiyah Airways est toutefois très performante et relie Tripoli à Abidjan (Côte d'Ivoire), Accra (Ghana), Bamako (Mali), Bangui (République Centrafricaine), Le Caire (Égypte), Cotonou (Bénin), Douala (Cameroun), Kano (Nigeria), Khartoum (Soudan), Lagos (Nigeria), Lomé (Togo), N'Djaména (Tchad), Niamey (Niger) et Ouagadougou (Burkina Faso). Certains vols font escale à Benghazi. Le site Internet d'Afriqiyah Airways présente la liste de ses agences en Afrique et dans le monde.

D'autres compagnies volent depuis/vers les capitales africaines, dont Air Algérie (Alger), Sudan Airways (Khartoum), EgyptAir (Le Caire et Alexandrie), Libyan Arab Airlines (Casablanca, Le Caire et Tunis), Tunis Air (Tunis) et Royal Air Maroc (Casablanca).

Depuis le Moyen-Orient

La Libye est régulièrement connectée à Amman, Beyrouth, Damas, Doha, Dubaï, Istanbul, Djeddah et Riyad avec la Libyan Arab Airlines ou les compagnies nationales des pays concernés. Une alternative : voler à Al-Bouraq depuis Tripoli ou à Aleppo via Benghazi.

Le meilleur pays où dénicher un vol bon marché est la Turquie, en particulier dans les agences de Divan Yolu à Sultanahmet (Istanbul), spécialisées dans le tarif réduit. Mieux vaut éviter l'Égypte, car les taxes gouvernementales peuvent peser très lourd sur le prix final du billet.

Comment circuler en Libye ?

À moins de conduire son propre véhicule, circuler en Libye tient d'un jeu d'enfant, l'incontournable agence de voyages se chargeant de tout organiser. La plupart des voyageurs ont recours à des vols nationaux, des bus collectifs et des 4×4. Puisqu'il est peu probable que vous utilisiez les transports publics, nous nous limiterons dans ce chapitre comme dans l'ensemble du guide à des informations d'ordre général concernant les bus, minibus et taxis collectifs.

Si vous entrez en Libye avec un véhicule personnel, vous (et/ou votre groupe) devez être accompagné à tout moment par un représentant ou un guide de l'agence libyenne ayant pris en charge votre demande de visa. Dans la pratique, cela signifie une personne de plus à bord du véhicule, mais n'oubliez pas qu'un bon guide contribue toujours à la réussite d'un voyage, sans vraiment y ajouter de contraintes. Les routes sont en bon état, mais les incessants points de contrôle, quoique moins nombreux que par le passé, peuvent ralentir le périple.

Avion

Le réseau intérieur de la Libye connaît son lot d'aléas. Alors que des services réguliers avaient été mis en place pour desservir Ghadamès et Ghat, ils furent supprimés sans aucune explication. Lors de notre passage, l'aéroport de Tobrouk subissait d'importantes rénovations, mais il devrait être à nouveau opérationnel quand vous lirez ces lignes. Les aéroports actuellement fermés sont ceux des villes les plus reculées, ce qui signifie que vous ferez de longs trajets sur des routes monotones (exception faite de la liaison Benghazi– Al-Koufra, qui fait figure de don du ciel).

Les annulations sont plus fréquentes à partir d'avril et pendant les mois d'été, quand les forts vents chauds connus sous le nom de ghibli (pour les détails) peuvent rendre les vols hasardeux. Si vous voyagez entre Tripoli et Benghazi, gardez un œil sur le hublot car l'avion survole parfois les ruines de Leptis Magna.

Compagnies aériennes en Libye

À l'heure où nous écrivions (2007), des vols reliaient Tripoli à Benghazi, Sebha et Lebreq (à côté d'Al-Bayda), avec des liaisons additionnelles de Benghazi à Sebha et Al-Koufra.

Pour peu que vous voyagiez avec plusieurs personnes et ayez peu de temps et beaucoup d'argent, vous pouvez affréter un avion pour vous rendre à Ghadamès ou Ghat. An-Nakhl al-Khafeef, filiale de Libyan Arab Airlines, dispose d'une petite flotte d'appareils de 15 places. L'aller simple de Tripoli à Ghadamès coûte 3 500 LD. Réserver par le biais de Libyan Arab Airlines est mission impossible, donc adressez-vous à votre agence de voyages.

Bus

La Libye n'est pas équipée d'une flotte de bus exceptionnelle, mais il y a des liaisons quotidiennes entre les principales villes et des services assez fréquents le long de la côte. En revanche, vous aurez de la chance si vous trouvez un bus voyageant plus au sud que Sebha. La plupart des bus sont climatisés, mais la qualité est irrégulière, et des véhicules vétustes et bondés en côtoient d'autres plus modernes et parfaitement confortables. Les deux principales compagnies sont An-Nakhl as-Seria (compagnie de transport rapide), qui appartient au gouvernement, et Al-Itihad al-Afriqi (compagnie de l'Afrique unie), qui tend à avoir une flotte plus récente. À Tripoli et à Benghazi, ces compagnies ont leur terminal à proximité du centre-ville. Ailleurs, le nombre limité de liaisons ne mérite pas une gare routière, et les bureaux des compagnies de bus se trouvent généralement à quelques pas des stations de taxis collectifs.

Circuits organisés locaux

Obtenir un visa et organiser son circuit en passant par une agence libyenne comportent certains avantages. Tout d'abord, ces agences offrent souvent beaucoup de liberté pour imaginer un itinéraire, et certains opérateurs (mais pas tous) acceptent volontiers de concocter des séjours pour des personnes voyageant seules ou à deux. Les agences libyennes sont souvent moins chères que les agences internationales – sachez que ces dernières ne peuvent circuler en Libye sans avoir un associé sur place (par exemple une agence libyenne), et font donc parfois double emploi. Or, puisque vous ne pourrez pas vous débrouiller sans un Libyen, autant en faire votre unique interlocuteur.

Si vous voyagez avec une agence sérieuse, tout sera prévu – réservations d'hôtel, transfert de l'aéroport, transports, demande de visa et enregistrement du passeport, guides pour les principaux sites – et inclus dans le prix, calculé sur la base de la pension complète ou de la demi-pension. Les économies d'échelle font que voyager en petit groupe revient, en toute logique, plus cher.

Nous vous conseillons de contacter plusieurs agences libyennes, pour savoir en premier lieu lesquelles répondent (voir l'encadré). Toutes peuvent fournir des guides parlant anglais, italien, français et de plus en plus souvent espagnol.

Cyclotourisme

Le voyage de groupe est la norme en Libye, et il est rare d'y croiser des cyclistes sur la route. Du reste, les Libyens ne sont pas des grands férus de vélo. Si le revêtement des routes est souvent de qualité, et que le relief est plutôt plat (hormis dans le Djebel Nefoussa au nord-ouest et dans le Djebel al-Akhdar au nord-est), le fait que la plupart des véhicules y foncent à tombeau ouvert constitue un véritable danger. Les pistes cyclables sont absolument inexistantes, et sur l'autoroute, l'espace à côté des voies pour véhicules motorisés est proprement minuscule. Par ailleurs, les dépassements se font parfois par la droite, sans souci des éventuels deux-roues. Si vous décidez de tenter l'aventure, n'oubliez pas d'emporter les pièces de rechange nécessaires, difficiles à trouver en Libye (de même, il est plutôt ardu d'acheter un vélo). Ayez soin d'enfiler un casque sitôt que vous enfourchez votre bicyclette.

Voiture et Moto

L'avantage de disposer d'un véhicule personnel, en particulier d'un 4×4, c'est que vous pourrez aller partout, en toute liberté (à l'exception de la région de Tibesti). En attendant que le gouvernement libyen assouplisse les lois relatives aux visas, vous devrez être accompagné par au moins un représentant de l'agence de voyages libyenne ayant pris en charge votre visa, qui de fait est responsable de vous pendant toute la durée de votre séjour. Sachez que cette mesure ne devrait en rien limiter votre liberté.

En effet, si vous voyagez dans le désert, rien ne peut remplacer un guide local expérimenté. Le GPS (Global Positioning System) est utile pour localiser certains sites, mais il ne vous indiquera pas la piste à suivre. Les guides libyens se font une joie de raconter les mésaventures de ces conducteurs européens convaincus de pouvoir se rendre n'importe où avec un GPS, et qui se retrouvent ensablés pour le compte. Un guide local sait que les dunes de sable ne sont pas toutes les mêmes : certaines zones du Sahara libyen, surtout à l'est dans le Ramlat Rabyaneh ou la Grande Mer de sable, mais aussi en d'autres lieux, consistent en un sable extrêmement fin et mou, qui oblige les chauffeurs à rouler très lentement et fait augmenter considérablement la consommation de carburant.

Entrer en Libye avec son propre véhicule

Pour entrer en Libye avec un véhicule personnel, vous devrez présenter les documents suivants :

  • Carnet de passage en douane – le passeport de votre voiture
  • Permis de conduire international – la majorité des permis de conduire nationaux sont acceptés en Libye, mais il est hautement recommandé de demander un permis international auprès de la préfecture de votre domicile.
  • Documents d'enregistrement du véhicule – ayez toujours sur vous les papiers qui prouvent que vous êtes propriétaire de votre véhicule, et renseignez-vous auprès de votre compagnie d'assurance pour être certain d'être couvert en Libye.

De surcroît, lorsqu'on entre en Libye avec un véhicule personnel, il faut s'acquitter d'une cotisation temporaire auprès de l'Automobile and Touring Club of Libya (4×4/moto/camping-car 50/50/100 $US), d'une assurance locale (10 LYD par semaine pour tout type de véhicules) et d'une licence locale ou de plaques numérologiques pour le véhicule (110,50 LYD) ; lorsqu'on rend les plaques en quittant la Libye, 50 LYD sont restitués.

Points de contrôle

Les points de contrôle sont une constante en Libye, et s'ils ne se trouvent souvent qu'à l'intérieur des villes ou sur les routes principales, leur fréquence peut ralentir considérablement le voyage.

Pour les voyageurs, un point de contrôle est rarement plus qu'une formalité. La plupart du temps, on vous demandera votre carnet, votre passeport, et si vous voyagez en groupe, une photocopie de votre itinéraire. Même si vous n'êtes pas arrêté systématiquement aux points de contrôle, soyez toujours prêt à obtempérer. Ralentissez et marquez l'arrêt jusqu'à ce qu'un aimable soldat armé jusqu'aux dents vous fasse signe de circuler.

Il existe deux sortes de points de contrôle. Ceux gérés par l'armée (uniformes verts) traquent les personnes qui n'ont pas effectué leur service militaire, et ceux gérés par la police (uniformes bleus) recherchent plutôt des immigrés en situation irrégulière ou des personnes impliquées dans des accidents ou des vols de voitures.

Les touristes sont rarement pris pour cible, et il semblerait qu'une directive gouvernementale s'attache à ne pas leur faire perdre trop de temps.

Permis de conduire

Un permis de conduire international est requis pour tout étranger souhaitant conduire un véhicule en Libye. Cette mesure est rarement vérifiée, sauf lors de l'entrée dans le pays.

Carburant et pièces de rechange

L'essence est incroyablement bon marché, ce qui encourage les Libyens à acheter des voitures (presque un véhicule pour sept habitants). L'essence « normale » vaut 0,15 LYD le litre, et le diesel 0,14 LYD. Dans quel autre pays du monde ferait-on le plein pour à peine 3 € ? Pour connaître l'adresse de la station d'essence la plus proche, demandez « wayn Shell ? » Le carburant sans plomb n'est pas disponible en Libye.

Durant les années de l'embargo, les Libyens ont appris à se débrouiller sans pièces de rechange, et vous ne trouverez nulle part ailleurs de mécaniciens aussi talentueux. Les pièces de rechange de 4×4 sont assez faciles à trouver pour les modèles un peu ancien, surtout pour les marques Toyota et Land Rover, mais si votre véhicule est récent, ou d'une marque moins connue, mieux vaut avoir pris soin d'emporter les pièces les plus indispensables.

Location

Il est peu probable que vous ayez à louer un véhicule en Libye, puisque votre agence de voyages se chargera d'organiser le transport, et que la plupart des voitures y sont louées avec chauffeur. Avec une entreprise locale, la location sans chauffeur revient à environ 40 LYD par jour.

État des routes

Les routes libyennes sont généralement en bon état, même si l'intensité du trafic de camions entraîne une dégradation rapide sur les tronçons les plus fréquentés (par exemple l'autoroute longeant la côte). Méfiez-vous des nids-de-poule et des crevasses et soyez prudent à l'approche des ponts, dont l'accès et la sortie sont souvent en piteux état.

Dangers et désagréments

Tous les panneaux sont en arabe, donc il est souhaitable de vous familiariser avec les noms arabes de vos différentes destinations – ils sont indiqués tout au long de l'ouvrage à la suite des noms en français.

Les automobilistes font souvent des appels de phare pour prévenir d'un danger : accident, moutons ou dromadaires paissant sur le bas-côté. Les dromadaires peuvent représenter un véritable problème, surtout lorsqu'ils se trouvent des deux côtés de la chaussée – roulez au pas jusqu'à les avoir largement dépassés. Ces animaux sont également dangereux pour qui voyage de nuit dans le désert.

Partout dans le pays, il n'est pas rare de croiser en pleine nuit un véhicule n'ayant qu'un phare (ou aucun). Le coucher de soleil est souvent un moment critique car les fermiers rentrent des champs et circulent sur les routes principales à un rythme d'escargot. Doubler sans visibilité est très (trop) couramment pratiqué.

Les vents de sable sur la route, dans le sud et l'ouest de la Libye, ne sont pas sans poser problème.

Les motards doivent faire preuve de la plus grande prudence, car les automobilistes libyens ne prêtent aucune attention aux deux-roues, même lorsqu'il s'agit de doubler.

Code de la route

D'aucuns auraient parfois du mal à le croire, mais il existe bel et bien un code de la route en Libye. Les véhicules circulent à droite de la chaussée, et les limitations de vitesse, rarement appliquées, dépendent du type de route et du type de véhicule. Pour information, les voitures (y compris les 4×4) doivent respecter les limitations suivantes :

  • 100 km/h sur l'autoroute
  • 85 km/h sur les routes principales en dehors des villes
  • 70 km/h sur les petites routes en dehors des villes
  • 50 km/h en ville

Pour les véhicules plus volumineux (camions, camping-cars et bus) les limitations sont de 65/60/50/30 km/h.

En réalité, les conducteurs libyens conduisent souvent aussi rapidement qu'ils le peuvent. Officiellement, des amendes punissent les contrevenants, mais nous n'avons rencontré personne qui en aurait payé une, ou qui aurait pu nous informer de leur montant.

Certaines règles tacites sont plus importantes que le code officiel. Sur beaucoup de routes à deux voies, la chaussée s'interrompt et des automobilistes procèdent à de périlleux demi-tours. Si vous ralentissez trop, ces conducteurs s'imaginent que vous les laissez passer, mais si vous approchez en klaxonnant régulièrement, ils vous laisseront la priorité. La même règle s'applique pour les véhicules arrivant d'une route secondaire – soyez très attentif.

Des restrictions de stationnement s'appliquent dans la plupart des villes de taille moyenne ; elles doivent être respectées au risque de payer une amende de 30 LYD. Les stationnements interdits sont signalés par un panneau comportant un cercle noir avec une croix blanche ou un trait rouge en diagonale. Soyez particulièrement prudent autour de Green Square à Tripoli, car la zone peut être entièrement vidée pour un évènement public, et votre véhicule enlevé.

En stop

N'oubliez pas que le stop n'est jamais exempt de dangers, dans quelque pays que ce soit. Nous ne le recommandons pas. Les auto-stoppeurs doivent être conscients qu'ils prennent un risque, peut-être minime, mais réel. En Libye, sachant que vous voyagerez accompagné d'un guide et au moyen de transports prévus par votre agence, il est très improbable que vous ayez à recourir au stop. Cependant, si les circonstances vous y obligeaient, il est préférable d'être deux au minimum et de prévenir des tiers de la destination prévue. Si elles ne sont pas accompagnées d'un homme, les femmes ne devraient sous aucun prétexte faire du stop en Libye.

Les Libyens font souvent de l'autostop en raison de la rareté voire de l'absence de transports publics, surtout dans les villes reculées du Fezzan ou sur les petites routes désertes du Djebel Nefoussa ou du Djebel al-Akhdar.

Lorsque quelqu'un a besoin de se déplacer, il se tient sur le bord de la route et tend le bras, la paume tournée vers le sol. Les conducteurs ne demandent généralement pas de participation aux autostoppeurs.

Taxis et taxis collectifs

Les taxis collectifs jaune et blanc sont appelés siara al-arma, taksi moshtarak ou saba'a taksi (sept places). On trouve ces champions du transport libyen sur n'importe quelle route goudronnée. Aux côtés des minibus, qui fonctionnent de la même façon mais se remplissent plus lentement, ils partent d'arrêts souvent semblables à des parkings où les chauffeurs crient leur destination pour rabattre les clients. La plupart du temps il n'y a pas d'horaires précis : le véhicule démarre une fois plein.

Comme tous les taxis collectifs dans le monde arabe et en Afrique, ceux de la Libye accordent peu d'importance au confort. Vous serez peut-être moins serré que dans un taxi d'Afrique noire, mais la promiscuité n'en rend pas moins les plus longs trajets pénibles.

De façon générale, les taxis collectifs reviennent à 2,5 LYD pour 100 km ou à 0,5 LYD pour 20 km. Il n'est pas courant d'être facturé plus lourdement en tant qu'étrangers, et la plupart des problèmes surviennent à cause de malentendus liés à la langue ; la majorité des chauffeurs ne parlent que l'arabe.

Les taxis individuels (noir et blanc) ne sont pas franchement économiques (un taxi de Tripoli à Nalout coûte environ 60 LYD), mais ils permettent d'organiser le trajet à sa guise.

Train

Au moment où nous écrivions ces lignes (2007), le projet ferroviaire libyen en était encore au stade embryonnaire. Depuis fort longtemps, on prévoit une ligne de chemin de fer le long de la côte, entre Ras al-Jedir (Tunisie) et Amsaad (Égypte) ainsi que de Syrte à Sebha et au-delà. Mais il ne faut pas espérer de grandes avancées à court terme.

Transports locaux

Minibus

On ne trouve pas de bus à l'intérieur des villes libyennes, mais des minibus blanc et jaune circulent partout, pour un prix équivalent à la moitié d'une course en taxi collectif. Ils se concentrent souvent à la station principale de taxis collectifs et desservent des trajets plus ou moins fixes, s'accordant parfois de légers détours à la demande. Ils ne suivent pas d'horaires, et ne quittent pas la station avant d'être pleins. S'il ne vous arrange guère d'aller jusqu'à la station, tenez vous au bord de la route dans la direction souhaitée, faites signe au minibus et annoncez votre destination à son approche.

Taxis individuels et collectifs

Les villes libyennes regorgent souvent de taxis collectifs, opérant sur le même principe que les minibus. Ils sont certes plus chers, mais se remplissent plus rapidement, et s'avèrent très pratiques si vous êtes pressé mais ne voulez pas prendre un taxi individuel.

Les taxis individuels appliquent des tarifs raisonnables et un trajet en ville ne devrait pas dépasser 2 LYD, hormis pour se rendre dans un aéroport.

Voir aussi

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