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PVT en Amérique latine : infos pratiques et témoignages

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Soif d'aventure et de dépaysement ? Faites le choix du Programme Vacances-Travail, un moyen relativement simple de découvrir un pays et sa culture tout en y travaillant. Si l'Australie et le Canada sont les pays emblématiques du "Working-Holiday Visa", l'Amérique du Sud est devenue le nouveau paradis des backpackers. Où partir en PVT en Amérique centrale et latine et comment réussir son expérience à l'international ? Nous vous donnons toutes les clés pour réaliser le voyage de vos rêves...

L'Amérique latine et le PVT

Fin 2016, 6 pays d'Amérique latine ont signé un PVT avec la France : l'Argentine, le Chili, la Colombie, le Brésil, l'Uruguay et le Mexique.

Les pays où vous pouvez partir en PVT dès aujourd'hui

- Le PVT Argentine: c'est le premier à avoir vu le jour en Amérique du Sud, et la première destination hispanophone offerte aux français. Il est entré en vigueur le 1er juin 2011.
- Le PVT Chili: entrée en vigueur le 1er novembre 2015.
- Le PVT Colombie: entrée en vigueur le 1er décembre 2015.
-Le PVT Uruguay: cet accord a été signé le 25 février 2016 et est entré en vigueur le 1er août 2016.
- PVT Mexique: c'est ledernier accord de Visa Vacances-Travail signé, il estentré en vigueur le 1er septembre 2016 !

PVT à venir...

L'accord de PVT Brésil-France a été signé en décembre 2013, mais il n'est toujours pas entré en vigueur. Le dépôt de demande de visa n'est donc pas possible pour le moment.

Témoignages de "PVTistes" en Amérique du Sud

Vous hésitez encore sur le choix d'une destination pour réaliser votre PVT ? Pour vous informer davantage sur les visas ouverts en Amérique du Sud, et comprendre ce qu'est l'expérience en PVT dans cette région, découvrez les témoignages et les conseils de 3 PVTistes en Colombie, au Chili et en Argentine.

Le PVT Colombie : une opportunité professionnelle pour Éléonore

Originaire de Normandie, Éléonore entame son dixième mois de PVT Colombie. Elle travaille actuellement au service communication de l’Alliance française de Bogota.

Des démarches simples pour l'obtention du visa

Éléonore se trouve aux États-Unis lorsqu’elle fait sa demande de PVT. Elle se rend au consulat colombien à San Francisco. « En 4 jours, j'avais mon visa. C’était très simple ». Elle conseille de ne pas accomplir les démarches trop en amont car « le visa commence à la date où il est collé dans le passeport », lors de sa délivrance au consulat. La PVTiste précise que le document le plus délicat à obtenir est l'attestation des fonds nécessaires pour vivre sur place (revenus bancaires supérieurs à 5 fois le salaire minimum colombien, soit environ 3.500.000 COP, soit un peu plus de 1.000 euros par mois au cours des 3 derniers mois précédant la demande). Il faut aussi justifier d’une somme suffisante pour payer le billet de retour s'il n'est pas encore acheté.

Objectif emploi

Le PVT Colombie est avant tout l'occasion de travailler de manière stable pour Éléonore. Rédactrice freelance pour une agence digitale depuis 3 ans en France, son statut d’auto-entrepreneur lui permet de voyager et de travailler librement. Une situation confortable qui ne l'empêche toutefois pas de chercher un emploi en Colombie. Elle trouve son job actuel après 4 mois passés en Colombie. « J’ai postulé à près de 60 offres sur internet, sans aucune réponse. C’est finalement grâce à un contact à l’Alliance française que j'ai pu obtenir mon travail ». La jeune voyageuse de 26 ans soutient qu'il est « bien d’avoir un peu d’argent de côté, car tu ne sais jamais combien de temps tu vas chercher du boulot ».
 

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Éléonore au parc national naturel de Tayrona, Colombie © Éléonore Dubois
Éléonore au parc national naturel de Tayrona, Colombie © Éléonore Dubois Éléonore Dubois


Tentés par le PVT Colombie ? Retrouvez les conditions d'obtention du visa Vacances-Travail Colombie et la liste des documents à fournir.

L'expérience de Géraldine, PVTiste au Chili

Neuf mois après avoir foulé le sol chilien, Géraldine sillonne en ce moment les routes de l’Uruguay et du Brésil. Elle n’aura passé que 4 mois au Chili. Alors qu'elle rencontre des difficultés pour obtenir son RUT (numéro d'identification fiscal) l'autorisant à travailler sur le territoire chilien, elle fait le choix du volontariat et trouve aussitôt une opportunité à Valparaiso. « J’ai travaillé 6 semaines en auberges de jeunesse, en sachant qu'un volontaire à le droit de travailler 5h par jour, 5 jours par semaine ». Elle y gère la réception, le petit déjeuner, le check-in des clients, l'entretien des chambres… En contrepartie, Géraldine est logée et son petit déjeuner lui est offert. Le site workaway.com lui aura ainsi permis de multiplier les expériences en volontariat à Valparaiso, La Serena, Santiago et Vicuña.

Il faut être prêt à faire 45 h par semaine »

Pour Géraldine, le Chili est loin d’être l’eldorado. «La vie y est très chère, trouver un travail est compliqué et il faut être prêt à faire 45 h par semaine » met en garde la PVTiste. De plus, « le salaire minimum est très bas, l’équivalent d'environ 300 € ». De quoi décourager les plus indécis.

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Géraldine à Vicuña, Chili © Géraldine Clémens
Géraldine à Vicuña, Chili © Géraldine Clémens Géraldine Clémens

Le dépaysement de l'île de Pâques

Face à un pays immense et aux variations climatiques extrêmes, Géraldine décide de visiter la partie nord du Chili, la région désertique, étant moins attirée par le climat froid et pluvieux de la Patagonie. La jeune voyageuse explore ainsi l’île de Pâques, qu’elle trouve « accessible et très dépaysante ». C’est sur cette terre isolée qu’elle fait du Wwoofing dans une ferme de fruits et légumes durant un mois. « On était 10 volontaires, on dormait dans une cabane sans électricité, c’était très peu confortable, mais au moins, c’était l’aventure. On était coupés du monde au milieu du Pacifique ». Cependant, le coût de la vie y atteint des records, « on paye son avocat 5 € ».
 

Un voyage formateur

Approchant la trentaine, la jeune lilloise précise que son premier PVT sera certainement le dernier… Qu’importe, car cette riche expérience et ce voyage formateur ont fait naître chez elle de nouvelles ambitions… Géraldine est sur le point d’élaborer un projet entrepreneurial qu’elle compte bien développer à son retour dans l’hexagone le 15 décembre. « Je n’avais pas du tout la fibre entrepreneuriale et maintenant c’est tout l’inverse ».
Renseignez-vous sur les conditions d'éligibilité et les documents à réunir pour partir vous aussi en PVT au Chili.

L'aventure de Kevin en Argentine

Jeune homme d’origine franco-portugaise, Kevin vivait en Indonésie depuis presque 2 ans avant de rejoindre l'Argentine. Fasciné par les glaciers, le désert, la jungle et par la langue espagnole, il se lance dans sa première aventure en PVT en mars 2015. Après un mois de voyage, le jeune homme préfère « se poser, pour comprendre les gens et se faire des amis locaux ».

Un travail en graphisme et du volontariat

Dôté d’une formation en graphisme, Kevin trouve un « petit job » comme graphiste en freelance après seulement une semaine de recherche. À Bariloche et El Calafate, il réalise ainsi des cartes et des brochures touristiques pour des agences de voyage. Grâce à ses compétences en langues, il travaille également en auberge de jeunesse en tant que volontaire à Córdoba, où il est chargé de la réception, du ménage et de la préparation du petit déjeuner. « Il y a un gros déficit au niveau des langues en Argentine. Personne ne parle anglais ». Mais à cette époque, son objectif principal est de travailler comme cavalier dans des estancias (exploitation agricole, ranch), ce qu’il finira par accomplir, en volontariat là encore : « Je me faisais payer en nature. J’étais nourri, logé, et en échange je travaillais pour eux ».
 

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Kevin à Purmamarca, province de Jujuy, Argentine © lamaetganesh.fr
Kevin à Purmamarca, province de Jujuy, Argentine © lamaetganesh.fr lamaetganesh.fr
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Kevin devant le cerro Fitz Roy en Patagonie, Argentine © lamaetganesh.fr
Kevin devant le cerro Fitz Roy en Patagonie, Argentine © lamaetganesh.fr lamaetganesh.fr

« Une expérience à vivre seul »

Pour Kevin, le PVT est « une expérience à vivre seul(e) », pour pouvoir se faire des amis locaux et créer des liens. La vie sociale ne manque pas en voyage. Pour lui, il faut aussi bien se préparer, et ne pas idéaliser car ce n’est pas évident. Le voyageur doit être autonome et avoir suffisamment de fonds.

« Donner une direction à son voyage »

Le PVTiste ajoute une dernière recommandation : « donner une thématique et une direction à son voyage ». Il ne s'agit pas de tout planifier, mais se donner un but. Kevin voulait « voir des glaciers, et être cow-boy » : pari tenu pour le jeune français. Après 8 mois passés en Argentine, il a visité le Chili, la Bolivie et le Pérou.

Vous souhaitez réaliser une demande de visa PVT Argentine ? Voici toutes les démarches à effectuer !

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