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Publié le 17/04/2023 4 minutes de lecture
Le bikepacking est dans l’air du temps. Dérivé du mot anglais backpacking, qui désigne le voyage en sac à dos, ce terme décrit la pratique du voyage itinérant à vélo et est avant tout une philosophie de vie : voyager léger pour pouvoir rouler aussi loin et longtemps que l’on souhaite. Les sacoches de bikepacking pouvant se fixer sur quasi tous les cadres, chacun peut partir avec la monture de son choix, en mode bivouac ou hôtel de charme, sur route ou sur chemin, pour deux jours ou deux mois, en France ou autour du monde…
Certes, les néophytes ont beaucoup à apprendre au début, mais avec quelques conseils vous pourrez vous lancer.
Quel vélo pour le bikepacking ?
Le meilleur vélo est celui que vous avez déjà ! Les sacs de bikepacking s’adaptent à la plupart des deux-roues grâces à leurs bandes de Velcro. Cependant, un vélo conçu pour être confortable et suffisamment endurant pour des aventures au long cours vous donnera plus de liberté, et l’investissement sera vite amorti. Les éléments essentiels à rechercher sont des roues robustes et de nombreuses vitesses (petit plateau à l’avant, cassette à grands pignons à l’arrière). Certains cyclistes préfèrent les moyeux à vitesses intégrées, d’entretient plus facile, et un cadre en acier (plutôt qu’en fibre de carbone) afin de pouvoir le réparer en chemin. Les vélos comme le gravel (très polyvalent, avec généralement de nombreuses vitesses, des freins à disque puissant et une grande capacité de transport), le VTT (idéal avec les parcours tout terrain avec leurs pneus larges et à crampons) et la randonneuse (confortable et adapté aux routes asphaltées) peuvent être envisagés, mais tout dépendra évidemment de l’itinéraire choisi.
Quel matériel prendre pour le bikepacking ?
Votre style de bikepacking détermine ce que vous emporterez. Si vous décidez d’emmener réchaud, matériel de cuisine, tente et sac de couchage, vous devrez être très certainement organisé, plutôt résistant et en mesure d’investir dans un équipement léger. Vous pouvez même faire fabriquer des sacs sur mesure, parfaitement adaptés à la taille et au style de votre monture. La communauté des bikepackers est généralement de bons conseilset propose du matériel d’occasion.
Attention également à prévoir d’emporter suffisamment d’eau pour la journée et de planifier votre réapprovisionnement.
Comment équiper son vélo ?
Placez le matériel léger au-dessus (sacs de couchage, vêtements…) et les articles lourds plus bas sur le vélo pour une meilleur stabilité. Utilisez des sacoches de guidon pour accéder facilement à vos en-cas et vos outils de navigation. Assurez-vous que les sacs sont bien fixés et suivez les notices d’installation.
A noter que des supports adaptés vous permettent d’emporter des provisions d’eau supplémentaires.
Comment dormir en bikepacking ?
Si vous n’envisagez pas de réserver un hébergement pour chaque nuit du parcours, il vous faudra emporter de quoi camper, au minimum un sac de couchage léger et peut-être un tapis de sol pour plus de confort et d’isolation. Lorsque les circonstances ont favorables (météo, chaleur, sécurité), vous pouvez dormir à la belle étoiles ; un sursac de bivouac de type Bivy vous protègera des éléments. Bous pouvez aussi vous munir d’une tente, la plus légère possible en fonction de votre budget ; si vous voyagez à plusieurs, portez-la tour à tour. Regardez ce que proposent des marques comme Big Agnes.
Bikepacking : le transport du vélo
Il existe deux options principales : le carton de récupération, en général donné par un magasin de vélos, et la housse de transport. Le vélo emballé dans une housse sera certes plus facile à transporter, mais qu’en faire durant le parcours ? Parfois, une connaissance sur place peut la garder pour vous. Bous pouvez aussi demander à un hôtel de la stocker (un service généralement payant) ou utiliser l’une des applications de stockages de bagages qui vous mettent en contact avec une personne ou une entreprise pouvant veiller sur votre bien.
Toutefois la housse de transport est intéressante uniquement à condition de pouvoir retourner la chercher, ce qui n’est pas le cas si votre itinéraire vous mène à l’autre bout du pays. Une autre option consiste à emballer votre vélo dans un carton, si possible spécifiquement destiné au transport de vélo, que vous serez allé récupérer chez un marchand de cycles. Cela suppose que vous puissiez vous en procurer un autre en fin de parcours. La troisième option consiste à ne pas protéger votre vélo – uniquement si cela ne vous dérange pas de l’endommager.
Bikepacking : pièce de recharge et réparations
Tout bikepacker doit être capable de résoudre les principaux problèmes mécaniques qu’il rencontrera. Emportez des outils de base ainsi que des pièces de rechange courantes, et apprenez à vous en servir. La réparation d’une crevaison est une compétence indispensable. Il existe deux types de pneus : les pneus tubeless, remplis d’un liquide d’étanchéité qui empêche les petites crevaisons, et les pneus à chambre à air. Nombre de vélos sont équipés de pneus tubeless aujourd’hui.
Si c’est le cas du vôtre, emportez des mèches en caoutchouc pour combler les plus gros trous, un emplâtre de réparation (tyre boot) en cas d’entaille, du liquide d’étanchéité, et entrainez-vous aux techniques de réparation. La procédure est plus simple pour les pneus à chambre à air : soit vous remplacez celle-ci, soit vous la réparez avec une rustine. Dans tous les cas, il vous faudra une pompe de qualité, comme celles de Silca. Parmi les autres problèmes courants, citons la casse de chaîne (emportez un dérive-chaîne et des maillons) et la casse de rayon (emportez des rayons et une clé à rayons). Des plaquettes de freins en plus s’avèrent aussi utiles lors des longs parcours.