Entre mémoire nationale et tensions diplomatiques
Littéralement “sanctuaire du pays apaisé”, ce mémorial rend hommage aux quelque 2,5 millions de Japonais morts pour la patrie, au cours des différentes guerres, de 1868 à la Seconde Guerre mondiale. Érigé en1869, il s’agit aussi d’un lieu désormais hautement controversé, car quatorze grands criminels de la dernière guerre, dont le général Tojo Hideki (ministre de l’Armée impériale durant le conflit et Premier ministre de 1941 à 1944), y reposent depuis 1979.
L’entrée principale passe par un torii d’acier et de bronze haut de 25 m. Derrière le sanctuaire principal, cherchez le paisible bosquet d’arbres moussus, avec son bassin d’ornement.
Chaque 15 août, jour anniversaire de la défaite japonaise, la décision des leaders politiques de se rendre ou non sur le site est scrutée de près par les pays voisins, durement éprouvés par l’expansionnisme nippon au cours du XXe siècle.
Le site accueille aussi le Yushukan, musée de la guerre controversé car accusé de révisionnisme. Le parcours muséographique commence par la tradition des samouraïs et s’achève par la défaite du Japon au terme de la Seconde Guerre mondiale. La vision pour le moins singulière de l’histoire mise en œuvre ici ne manque pas de rebuter certains visiteurs.
Informations pratiques
- Adresse : 3‑1‑1 Kudankita, Chiyoda-ku, Tokyo
- Accès : 5 min à pied de Kudanshita (lignes Tozai, Hanzomon, Toei Shinjuku) sortie 1
- Horaires : 6 h – 18 h (été), 6 h – 17 h (hiver)
- Tarif : Entrée gratuite ; musée Yūshūkan : 1 000 ¥
- Site internet : https://www.yasukuni.or.jp/english/
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