Dorsoduro

Basilica di Santa Maria della Salute

Gardant l’entrée du Grand Canal, la basilique conçue par Baldassare Longhena est un splendide édifice de pierre blanche à la statuaire foisonnante, coiffé de coupoles resplendissant sous le soleil. L’église fut bâtie en remerciement à la Vierge Marie après une exhortation officielle du Sénat de Venise en 1630, alors qu’une épidémie de peste avait déjà fait 80 000 morts. Le Sénat promit de faire construire une magnifique église en hommage à Marie en échange de son intercession en faveur de Venise.

La construction de “La Salute” nécessita en premier lieu d’enfoncer profondément au moins 100 000 pieux dans les barene (bancs de sédiments) afin de consolider la pointe de Dorsoduro. Inspiré par la Vierge, l’édifice doit ainsi sa solidité structurelle à un assortiment de traditions architecturales et spirituelles. Le plan octogonal inhabituel, conçu par Longhena, marqua profondément l’architecture baroque et fit de ce sanctuaire l’une des icônes du ciel de Venise, avec ses deux coupoles et ses deux campaniles. Les lignes de l’édifice convergent sous la coupole pour former un vortex sur le dallage en marbre ; certains pensent que le point noir en son centre irradie une énergie curative.

L’intérieur de la basilique est baigné de lumière grâce aux disques en verre de teinte pâle ceignant le dôme vertigineux. Le principal lieu de dévotion se situe au centre du flamboyant maître-autel baroque : en dessous du groupe sculptural représentant une Vierge à l’Enfant, une niche sert d’écrin à l’icône byzantine du XIIe siècle de la Madonna della Salute (aussi appelée La Mesopanditissa) rapportée de Crète par le doge Morosini et placée là le 21 novembre 1670. Depuis, chaque 21 novembre, les Vénitiens viennent en procession lui allumer des cierges . Un autre autel près de l’entrée de la sacristie s’orne de La Descente du Saint-Esprit (1546), de Titien.

L’accès à la basilique est gratuit, mais la visite de la sacristie est payante (fermée le dimanche matin). Elle abrite une collection de douze chefs-d’œuvre de Titien, dont des fresques au plafond, un autoportrait saisissant de l’artiste en saint Matthieu, et Saint Marc trônant entouré de saints (1510). Dans une allégorie d’une Venise rescapée de la peste, Palma le Jeune (vers 1548-1628) dépeint un Jonas émergeant glorieusement de la baleine. Le miracle de la vie est également célébré par Les Noces de Cana, du Tintoret (1561), avec une foule cosmopolite de musiciens, de serviteurs servant le vin à flots, et le peintre lui-même, à la longue barbe, en bas à gauche de la toile.

La Salute ; basilicasalutevenezia.it ; Campo de la Salute 1 ; 9h30-12h et 15h-17h30 ; Salute

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