Gravure sur pierre longue de 3 m remontant à l’ère viking, Sigurdsristningen illustre la légende de Sigurd le chasseur de dragons, un héros dont les aventures sont décrites dans le récit anglo-saxon Beowulf et les sagas islandaises. L’Anneau du Nibelung de Wagner s’en inspire directement. J.R.R. Tolkien consacra d’ailleurs un ouvrage à la légende de Sigurd, publié à titre posthume par son fils et traduit en français.
Gravée à même la paroi rocheuse autour de l’an 1000, l’œuvre représente Sigurd faisant cuire le cœur du dragon Fafnir. Regin, le beau-père de Sigurd, l’avait convaincu de tuer Fafnir pour s’emparer du trésor qu’il gardait. Sigurd toucha le cœur du dragon pour en vérifier la cuisson et s’en lécha les doigts. Avalant ainsi le sang du dragon, il put comprendre le langage des oiseaux. Ceux-ci le mirent en garde contre Regin, qui prévoyait de l’assassiner et de lui dérober le trésor. Sigurd décida de frapper le premier et décapita son beau-père. Ce dernier est représenté dans le coin gauche de l’œuvre, au milieu de ses outils. On peut également distinguer Grani, la monture de Sigurd offerte par Odin, attachée à l’arbre aux oiseaux.
Gravure de Sigur ; Sundbyholm Ramsund 1 ; 24h/24 ; 225