Fondé en 1530 par le logothète Theodor Bubuiog sur les conseils du prince moldave Petru Rareş, le monastère de Humor est entouré de remparts et doté d’une tour de guet de 3 niveaux en brique et bois. Les murs étroits qui encadrent la dernière volée de marches furent conçus afin que les soldats puissent se défendre contre leurs assaillants en les tuant un par un. Le rouge et le brun dominent dans les fresques extérieures, réalisées en 1535. Celles de la façade sud dépeignent la Vierge (à gauche), à qui est consacré le monastère, ainsi que la vie et les miracles de saint Nicolas (à droite).
La représentation du siège de Constantinople (1453) et la parabole du retour de l’Enfant prodigue, sur la droite du mur sud, ont souffert des outrages du temps. Saint Georges figure sur la façade nord et le Jugement dernier, sur le porche ; le banc sur lequel sont assis les 12 apôtres, les motifs qui ornent le tissu sur le trône du jugement et le long bucium (corne) utilisé pour annoncer la venue du Christ sont des éléments typiquement moldaves. Les trois images carrées en rouge, blanc et noir (en bas à droite) sont particulières à Humor ; elles représentent le feu, le froid et la nuit de l’enfer.
Le monastère de Humor se compose de 5 parties. Celle du milieu (chambre funéraire) dissimule une salle du Trésor (tainiţa) où l’on conservait les richesses du monastère. Sur le mur de droite, une peinture votive représente Theodor Bubuiog offrant au Christ (avec l’aide de la Vierge Marie) une réplique miniature du monastère, une scène commune dans la tradition artistique byzantine. Le tombeau de Bubuiog (1539) se trouve sur la droite. Celui de son épouse est à gauche, surmonté d’un portrait d’elle priant la Vierge.
Mănăstirea Humorului ; Gura Humorului ; 8h-19h mai-sept, 8h-16h oct-avr