Pointe-à-Pitre

Mémorial ACTe

MACTe, un musée dédié à la mémoire de l'esclavage

Centre culturel dédié à la mémoire de l’esclavage et de la traite négrière, le “MACTe”, inauguré en 2015, étale ses 7 124 m2 de granit bardés de filaments métalliques à l’entrée du port de Pointe-à-Pitre. Enraciné sur l’ancien site de l’usine sucrière Darboussier, il abrite un musée, une salle d’exposition et une médiathèque. Il se veut espace de dialogue et de transmission, et s’inscrit dans une dimension universelle, au-delà de la Caraïbe.

Une symbolique architecturale 

La base noire du MACTe, constellée d’éclats de quartz, est un hommage aux victimes de l’esclavage, tandis que ses trames argentées représentent les racines, mais aussi l’avenir, la vie. L’édifice s’agence autour d’un patio, où s’élève un arbre sculpté en métal, le “Poto Mitan”. Il fait référence à l’expression créole qui désigne le pilier central des maisons et, par extension, dans le foyer, la mère ; mais aussi aux croyances liées au vaudou : le totem autour duquel les initiés dansent pour communier avec les esprits.

Un parcours chronologique 

Le musée déploie un parcours interactif à travers l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière, depuis la fin du XVe siècle jusqu’à aujourd’hui. Il explore ainsi la “découverte” des Amériques, le commerce triangulaire avec le Nouveau Monde, le quotidien des plantations antillaises, le temps des abolitions, puis celui d’après, notamment les mouvements artistiques et culturels qui en découlèrent.

Les résistances antillaises 

Après la réalité glaçante des premières salles, celles consacrées à la résistance des esclaves antillais se révèlent plus lumineuses : elles illustrent le marronnage, mais aussi les persistances culturelles – révoltes silencieuses contre la déculturation – comme le jardin créole, les cultes de santeria ou de vaudou, le gwo ka et le carnaval.

Les regards contemporains 

Le parcours est ponctué de plus d’une vingtaine d’œuvres d’artistes caribéens contemporains, qui forment, tel L’Arbre de l’Oubli de Pascale Martin Tayou, d’excellents contrepoints sensibles et actuels à cette plongée historique.

Les informations pratiques

Adresse : rue Raspail, Darboussier, Pointe-à-Pitre
Prix : entrée exposition permanente tarif plein/ réduit 15/10 €
Horaires : du mardi au dimanche de 9h à 18h, le vendredi de 11h à 21h
Bon à savoir : Pour apprécier pleinement les lieux, prévoyez au moins une demi-journée : l’audioguide, à lui seul, dure 4 heures ! Le “bus des mers”  fait quotidiennement la navette entre le MACTe et le port de la Darse à Pointe-à-Pitre. Empruntez la passerelle pour rejoindre le morne Mémoire et la table d’orientation de l’artiste dominicain Marcos Lora Read. Elle permet d’apprécier l’ensemble de l’édifice et le beau panorama sur Basse-Terre. Un espace permet aux personnes originaires des Antilles d’effectuer des recherches généalogiques.

 

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