Papouasie

La tribu Korowai

Stupéfiantes maisons dans les arbres

Au sud-est de Wamena, au milieu d’un labyrinthe de rivières dévalant les hauts plateaux, les Korowai sont un peuple semi-nomade. Ils sont connus pour leurs maisons arboricoles très élevées qui les protégeaient autrefois de leurs ennemis, des animaux, des inondations, des moustiques et, semble-t-il, des mauvais esprits. Les premiers contacts entre Korowai et missionnaires remontent aux années 1970 et, si beaucoup se sont depuis installés dans des villages avec des maisons au sol, quelques-uns ont conservé leur mode de vie traditionnel. La plupart des agences de Papouasie proposent des visites de la région, souvent au départ de Mabul, que l’on rejoint en remontant la rivière pendant 8 heures depuis l’aéroport de Dekai. Les circuits organisés sont la seule façon d’explorer la région. Selon la taille de votre groupe, comptez 1 300 à 1 800 € par personne pour un circuit de 10 jours, dont la moitié seulement passée en territoire Korowai. 

Préparez-vous à de longues marches dans une jungle étouffante et humide. Les visiteurs audacieux pourront monter dans les plus hautes maisons arboricoles et y camper. Sachez toutefois qu’au moins un voyageur est mort après être tombé d’une échelle précaire – tout comme de nombreux Korowai. La plupart des villages proposent aussi des hébergements dans des maisons moins haut perchées ou dans des huttes sur pilotis. Sur la route, vous pourrez acheter des colliers de dents de chien, très prisés, d’immenses boucliers sculptés et des outils en pierre. Il est également fréquent que les villageois fassent des démonstrations d’activités traditionnelles telles que la fabrication de pièges, la pêche ou la récolte du sagou, dont vous pourrez déguster les vers. Si on mange souvent ces vers crus, les femmes les cuisent aussi sur le feu.

Récolte du Sagou

Une activité qui vous marquera certainement chez les Korowai (hormis la construction de maisons arboricoles) est la récolte du sagou. Les membres de la tribu commencent par abattre un grand palmier avec une hache de pierre, l’écorcent et en pilent le cœur à l’aide d’outils en pierre, tout en entonnant des chants traditionnels. La substance ainsi extraite est ensuite mélangée à l’eau de la rivière et passée par un filtre naturel (fait entièrement de différentes parties du palmier), d’où elle ressort sous forme de féculents suffisamment nourrissants pour sustenter une famille durant plusieurs semaines. L’opération, qui prend une journée entière, est souvent réalisée par des femmes.

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