Kansai

Oku-no-in

奥の院 L’un des sites les plus chargés de spiritualité au Japon, le “sanctuaire intérieur” est un mémorial dédié à Kobo Daishi, entouré par un vaste cimetière bouddhique en pleine forêt, où sont disséminées quelque 200 000 tombes d’époques très diverses.

Le site est aisément accessible à pied depuis le centre-ville, mais on peut aussi prendre le bus pour l’arrêt Ichi-no-hashi-mae. De là, traversez le pont Ichi-no-hashi一の橋, qui marque l’entrée du cimetière. Les sentiers pavés sont ourlés de hauts cèdres et de milliers de stupas pointus en pierre, et l’ensemble est de toute beauté, surtout quand des volutes de brume enveloppent les arbres ou en hiver, sous un manteau de neige. La nuit, les lanternes de pierre qui s’illuminent nimbent le cimetière d’une aura mystique. Tout bouddhiste japonais qui se respecte a ses cendres – en tout cas au moins une mèche de cheveux – enterrées ici, pour être sûr d’être là lorsque Kobo Daishi sortira de méditation pour accueillir Miroku.

Environ 20 minutes de marche plus tard apparaît le Gobyo-bashi御廟橋, le dernier pont avant le tombeau de Kobo Daishi. Il emjambe la Tama-gawa, qui s’écoule depuis le Yoryu-san, le mont situé derrière le tombeau. Arrivé ici, il est d’usage de s’incliner, et de ne plus prendre de photos. Sur la droite se trouvent les Mizumuke Jizo, des bronzes que les visiteurs arrosent en signe de prière pour les âmes des défunts.

Juste après le Gobyo-bashi, un bâtiment de bois de la taille d’une grande cabine téléphonique renferme le Miroku-ishiみろく石, une pierre dont le poids varie, dit-on, selon l’importance des péchés de qui la soulève. Une ouverture dans le mur permet d’essayer de l’amener jusqu’à une étagère. Ne soyez pas déçu si vos péchés sont trop lourds : la plupart des gens échouent.

Vous arriverez bientôt au Toro-do燈籠堂, un grand pavillon aux murs et au plafond recouverts de lanternes. On dit que deux des plus grandes, dans le fond, brillent sans discontinuer depuis plus de 900 ans. Certaines sont des dons de dignitaires, parmi lesquels des empereurs et des Premiers ministres. C’est ici que les moines font tous les jours des offrandes de nourriture à Kobo Daishi.

Derrière le Toro-do, un portail en bois, coiffé de chaume et modeste par comparaison, marque l’entrée du Gobyo御廟, le mausolée de Kobo Daishi. Personne n’est autorisé à aller plus loin, et l’on y rencontre souvent des fidèles en train de chanter des sutras et de faire offrande de bouquets de fleurs.

Le retour est moins long si vous suivez le chemin qui part à gauche après le ­Gobyo-bashi, dans une partie plus récente du cimetière : il débouche au parking de Naka-no-hashi, d’où un bus (arrêt Oku-no-in-mae, ) vous ramènera en centre-ville. Si vous préférez marcher, contentez-vous de revenir par l’itinéraire aller : rejoindre le centre depuis l’arrêt de bus nécessite de longer une route sans charme durant une quinzaine de minutes. La balade en forêt est bien plus agréable.

24h/24., pavillon des Lanternes ; 6h-17h30
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