Symbole de cette fière cité médiévale, la forteresse restaurée domine l’horizon et compte parmi les monuments les plus chers au pays. Siège des tsars médiévaux, elle abrite les vestiges de plus de 400 maisons et 18 églises, ainsi que le Palais royal, un rocher d’exécution et d’autres structures. Regardez où vous mettez les pieds, car les nids-de-poule, les marches cassées et les à-pics sans rambarde sont nombreux. En soirée, un spectacle son et lumière sublime l’endroit d’un ballet de couleurs .

La réserve muséographique de Tsarevets est située sur la colline éponyme qui fut, de par son emplacement stratégique, occupée depuis des temps immémoriaux. Les Thraces et les Romains en firent une position défensive, et les Byzantins y édifièrent la première forteresse, entre le Ve et le VIIe siècle. Elle fut reconstruite et agrandie par les Slaves et les Bulgares entre le VIIIe et le Xe siècle, puis par les Byzantins au début du XIIe siècle. Véritable splendeur du temps où Tărnovgrad était la capitale du Second Empire bulgare, la forteresse fut pillée et détruite lors de l’invasion turque en 1393. Les communistes lui ont redonné un peu de sa gloire passée, même si des archéologues déplorent une restauration quelque peu fantaisiste.

Les panneaux en langue étrangère sont rares, mais le centre d’informations touristiques organise des visites guidées en anglais.

De l’entrée, franchissez deux portes et tournez à gauche (nord-est) pour rejoindre les remparts, dont certains atteignaient jadis 12 m de hauteur et 10 m d’épaisseur. Le long des murs gisent les ruines, difficiles à identifier, d’un monastère du XIIe siècle, de divers ateliers et habitations, et de deux églises. Au nord se dressent les vestiges d’un monastère du XIIIe siècle et le rocher des exécutions d’où les traîtres étaient jetés dans la Yantra – un sort subi par le patriarche Joachim III en 1300.

Le chemin qui longe le côté oriental de la forteresse n’a rien d’extraordinaire. Retournez plutôt au centre en vous repérant à l’ensemble patriarcal, au sommet de la colline. Après l’une des cloches modernes , on voit une maison aristocratique en ruines et deux églises sur la gauche (est).

Sous l’ensemble patriarcal, on découvre les fondations du vaste Palais royal, d’où 22 monarques successifs régnèrent sur la Bulgarie. Autrefois d’une superficie de 4 500 m2, il abritait une grande salle du trône (d’environ 30 m sur 10) et des colonnes romaines, qui provenaient sans doute de la ville voisine de Nicopolis ad Istrum.

Du palais, revenez vers l’ouest jusqu’au chemin principal et grimpez les marches menant à l’ensemble patriarcal, qui s’étendait jadis sur quelque 3 000 m². Également appelé église Saint-Sauveur, il date probablement de 1235 et a été entièrement restauré. Depuis l’escalier en façade, la vue sur la ville est magnifique. À l’intérieur, des peintures murales modernes retracent l’histoire de la Bulgarie aux XIVe et XVe siècles.

Retournez vers l’entrée principale et tournez à gauche dans le sentier qui longe le mur sud. Au bout se dresse la tour Baudouin, restaurée, où Baudouin de Flandre – le croisé qui dirigea le sac de la Byzance chrétienne en 1204 et fut brièvement empereur de Constantinople – fut emprisonné et mourut après sa défaite contre les Bulgares un an plus tard. Du sommet de la tour, on contemple un panorama de toute beauté.

8h-19h avr-oct, 9h-17h nov-mars
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