Lhassa

Barkhor Square

八廓广场 Pour une première visite du Barkhor, commencez par cette vaste place, dégagée en 1985. Elle a été l’épicentre de violentes manifestations politiques, notamment en 1998 et en 2008. Des détecteurs de métaux, des véhicules anti-émeutes, des équipes de pompiers (pour empêcher les auto-immolations par le feu) et une surveillance depuis les toits font régner une atmosphère oppressante, malgré l’afflux de groupes de touristes.

L’ajout d’un fast-food Dico, à l’extrémité est de la place, déplaît fortement aux Tibétains. Toutefois, les autorités ont résisté à tentation d’ériger une statue de Mao au milieu, comme dans presque toutes les capitales provinciales.

Près de l’entrée du Jokhang, un flot constant de Tibétains suit l’itinéraire de circumambulation du Barkhor dans le sens des aiguilles d’une montre. Repérez les deux sangkang (brûle-encens) en pierre devant le Jokhang et les deux autres derrière, qui marquent les quatre extrémités du circuit.

Derrière les deux premiers sangkang se trouvent deux enclos reliés. Dans celui du nord, une stèle porte en deux langues les termes du traité sino-tibétain de 822, qui définit les frontières et garantit leur respect mutuel par les deux nations ; l’ironie de la chose semble avoir échappé aux autorités chinoises. L’enclos sud abrite la souche d’un ancien saule – appelé “chevelure du Jowo”, il aurait été planté par l’épouse chinoise de Songtsen Gambo, la princesse Wencheng –, et deux stèles, dont l’une fut érigée en 1793 pour commémorer les victimes d’une épidémie de variole. Au fil des siècles, des Tibétains en ont prélevé des morceaux pour se protéger de la maladie.

, Bājiǎo Guǎngchǎng ;
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