C’est du parvis que l’on peut le mieux admirer la grande église de Barcelone. L’imposante façade principale, richement décorée de gargouilles et de subtils entrelacs, est très différente de celles des autres églises de la ville. Elle ne fut ajoutée qu’en 1887-1890 ; le reste du bâtiment fut érigé entre 1298 et 1460.

Intérieur de la cathédrale

À l’intérieur, de superbes piliers séparent le vaisseau central des deux bas-côtés, ce qui vaut à l’ensemble un aspect vertigineux. L’édifice a été épargné par les anarchistes au cours de la guerre civile, à la différence de la plupart des lieux de culte de Barcelone ; son ornementation, qui n’a jamais été exagérément fastueuse, est intacte.

Le Chœur de la cathédrale 

 Les stalles délicatement ciselées du chœur (3 € la visite, fermé pendant le culte), au milieu de la nef centrale, datent de la fin du XIVe siècle. Elles portent les armoiries des membres barcelonais de l’ordre de la Toison d’or, dont l’empereur Charles Quint présida ici une réunion en 1519. 

La crypte de la cathédrale 

Devant le maître-autel, un large escalier descend à la crypte, où sont conservées les reliques de sainte Eulalie (santa Eulàlia), l’une des deux saintes patronnes de Barcelone, plus connue sous le surnom affectueux de Laia. Les bas-reliefs sur le sarcophage en albâtre du XIVe siècle, œuvres d’artisans pisans, représentent certaines des tortures qu’elle endura et, le long de la partie supérieure, le transfert de son corps jusqu’à son actuel lieu de repos.

Les façades, tours et toit de la Catedral

À l’exception de la façade principale, les autres sont sobres, et les tours octogonales au toit plat témoignent elles aussi de l’influence du gothique catalan. Les toits et la tour de la cathédrale, accessibles par l’ascenseur (3 €) qui part de la chapelle des Saints Innocents (Capella dels Sant Innocents), près du transept nord-est, réservent une belle vue plongeante sur la Barcelone médiévale

Le Cloître de l'église

Depuis le transept sud-ouest, sortez par la porte en partie romane (l’un des rares vestiges de l’ancienne cathédrale du XIe siècle), près de laquelle reposent le comte Raimond Bérenger Ier et son épouse Almodis, fondateurs de l’église romane d’origine. On accède ensuite au cloître (claustre), avec ses arbres, ses fontaines… et son troupeau d’oies. Depuis le Moyen Âge, il abrite en effet des palmipèdes, toujours au nombre de 13, sans doute en référence à l’âge de sainte Eulalie à sa mort. L’une des chapelles du cloître commémore le martyre des 930 prêtres, moines et religieuses victimes de la guerre civile. Accessible depuis l’angle nord-ouest du cloître, la Capella de Santa Llúcia (chapelle de SainteLucie) est un autre des rares vestiges de la Barcelone romane (bien que l’intérieur en soit largement gothique). Il s’agit de l’ancienne chapelle du palais épiscopal voisin. 

La Casa de l’Ardiaca 

Dehors, en face de la Capella de Santa Llúcia, la Casa de l’Ardiaca (Arxiu Històric) du XVIe siècle abrite les archives de la ville depuis les années 1920. La cour est un havre de paix orné de céramiques de Josep Roig, rénovées par Lluis Domènech i Montaner en 1902. L’architecte a aussi conçu la boîte aux lettres, ornée d’hirondelles et d’une tortue (symbolisant la fulgurance de la vérité et le pas laborieux de la justice). 

Le Palau Episcopal

Le palais de l’Évêché, construit au XVIIe siècle, se dresse de l’autre côté de la Carrer del Bisbe, en face de la sortie située côté cloître. Il reste peu de chose du bâtiment originel du XIIIe siècle, qui prenait appui sur l’enceinte romaine à l’emplacement de l’ancienne porte nord-ouest. À la base du Palau Episcopal et de la Casa de l’Ardiaca, on aperçoit encore les fondations des tours qui encadraient cette porte.

Informations pratiques 

Adresse : Pla de la Seu, s/n, Ciutat Vella, 08002 Barcelona, Espagne 

Consultez le site de la Catedral. 

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