Liban

Beyrouth

Surnommée autrefois le "Paris du Moyen-Orient", Beyrouth a subi de très lourds dommages pendant les 17 années de guerre. En outre, à la suite de l’offensive israélienne de l'été 2007, de nombreux bâtiments, infrastructures, voies d’accès, comme le port et l’aéroport, ont été détruits. Située au milieu de la côte libanaise, la ville ne s'est pas véritablement remise des bombardements et de l'arrivée massive de réfugiés. La destruction, la reconstruction en cours, le surpeuplement et le chaos ambiant constituent souvent un choc pour les nouveaux arrivants. Une architecture splendide côtoie des carcasses béantes de béton; les maisons traditionnelles qui se dressent au milieu des jardins embaumant le jasmin sont écrasées par les immeubles modernes; les vieilles ruelles sinueuses débouchent sur d'immenses avenues; et de luxueuses voitures coupent la route aux charrettes des vendeurs ambulants. Bien qu'il n'y ait plus grand-chose à voir ici, Beyrouth reste une ville trépidante et pleine de charme.

Le quartier Hamra, au nord-ouest de la ville, regroupe désormais les banques, les hôtels, les restaurants, les cafés et le bureau de poste. C'est aussi un endroit agréable pour faire du shopping et s'imprégner de l'atmosphère de la ville. Au nord de Hamra, l'American University of Beirut abrite un petit musée d'archéologie (moins impressionnant néanmoins que le Musée national). La collection de figurines phéniciennes du musée est particulièrement intéressante. Le musée Sursock, à l'est de Beyrouth, est installé dans une splendide villa du XIXe siècle au style italianisant. L'intérieur, très stylisé également, propose des pièces d'argenterie turque, des icônes, de l'art libanais contemporain, ainsi qu'une petite mais passionnante bibliothèque.

Aller faire un tour dans le centre-ville vous donnera une idée de ce que Beyrouth a enduré pendant la guerre. Certaines parties du quartier sont en cours de restauration, d'autres ont été rasées au bulldozer, et d'autres encore offrent un paysage apocalyptique de carcasses vides incendiées. Au centre, la place des Martyrs a été presque entièrement rasée (il ne reste que l'émouvante statue des martyrs), et un énorme panneau indique ce que la ville projette de faire du quartier. La Grande Mosquée est l'un des rares monuments historiques encore debout: cette église construite pour les croisés à l'époque byzantine a été convertie en mosquée en 1291.

Le site naturel des rochers du Pigeon est l'emblème le plus célèbre de Beyrouth. Ces arches rocheuses qui se dressent au large complètent à ravir les hautes falaises de Beyrouth plongeant à pic dans la mer. C'est là qu'aiment se retrouver les habitants de la ville pour admirer le coucher du soleil et échapper au bruit de la circulation. Se promener sur la corniche, s'arrêter prendre un café servi à l'arrière d'une camionnette ou goûter l'une des spécialités proposées aux étals des vendeurs ambulants: voilà les vrais bonheurs que vous réserve Beyrouth.

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