Camargue

Camargue : environnement, nature et animaux

Nature et environnement

Les images d’une Camargue libre et sauvage, avec ses étangs et ses élevages de chevaux et de taureaux, n’ont rien d’édulcoré. Il n’en demeure pas moins que cette nature est le résultat du travail de l’homme, lequel a endigué le delta du Rhône pour lutter contre les assauts de la Méditerranée à la fin du XIXe siècle. On doit à différentes personnalités l’émergence de la figure du gardian et le classement de ce territoire en réserve naturelle.

Géographie

La Camargue n’est autre que le delta du Rhône, formé par les deux bras du Petit Rhône, à l’ouest, et du Grand Rhône, à l’est. L’étang de Vaccarès se déploie au centre et joue le rôle de zone humide tampon, entre l’activité des salins au sud, et la riziculture plus au nord La Petite Camargue fait partie du Gard, et se partage entre littoral et marais.

Flore

Le territoire de la Camargue est un monde amphibie associant eau douce et eau salée. S’y déploient des roselières, des sansouïres (zones imprégnées de sel marin, où poussent les plantes comme la salicorne et la saladelle) et, sur les dunes, des oyats. Parmi les cultures, on y rencontre celle de la vigne et du riz, les plus emblématiques.

Un territoire protégé

Avec ses 100 000 ha de superficie et ses 75 km de façade maritime, le parc naturel régional de Camargue, créé en 1970, englobe l’ensemble du delta. Situé au bord de la Méditerranée entre deux bras du fleuve, il est soumis à de forts enjeux autour de l’eau. La réserve naturelle nationale de Camargue protège plus particulièrement l’étang de Vaccarès et ses abords. La pêche ou toute activité de loisir y sont interdites. La protection du territoire doit beaucoup à Luc Hoffmann, qui acquis le domaine de la Tour du Valat et fonda, en 1954, l’institut de recherche éponyme, reconnu internationalement pour la conservation des zones humides méditerranéennes. Le Conservatoire du littoral possède par ailleurs plusieurs sites en Camargue.

Gare aux moustiques !

De mai à octobre, il vous faudra composer avec les moustiques. Protégez-vous avec un produit répulsif (ou une moustiquaire pour les poussettes), portez en balade des couleurs claires et des manches longues et évitez le lever et le coucher du soleil, moment où ils sont le plus actifs. Tous les hébergements sont équipés de moustiquaires aux fenêtres.

La vie sauvage en Camargue

La Camargue est un paradis faunique et plus spécifiquement ornithologique, avec le flamant rose pour emblème. Équipez-vous de jumelles et partez à la découverte des oiseaux qu’abritent les lieux, dans l’un des nombreux sites propices à leur observation. À cette avifaune exceptionelle s’ajoutent des espèces amphibies en nombre, des renards et des sangliers, ainsi que les très emblématiques chevaux et taureaux des manades, sans l’évocation desquels ce tableau sauvage ne serait pas complet.

Avifaune 

Les étangs camarguais forment une zone d’hivernage privilégiée et une halte migratoire vitale pour les canards et les oiseaux d’eau, sur la route entre le nord de l’Europe et l’Afrique. Le parc naturel régional de Camargue dénombre ainsi plus de 150 000 oiseaux en transit chaque année. Le flamant rose est l’oiseau emblématique de la Camargue (on compte jusqu’à 30 000 individus en été), où il s’observe à l’année. Il faut dire que le territoire est son seul lieu de reproduction régulier en Europe. À noter: sa couleur si caractéristique, contrastant merveilleusement avec le paysage environnant, est due au carotène contenu dans sa nourriture. Cet écosystème abrite également de multiples espèces de canards, des hérons, des sternes, des aigrettes, des passereaux et des busards, entre autres. Les grues cendrées sont aussi nombreuses en Camargue, de novembre à février.

Espèces amphibies

Cet univers mi-terre, mi-eau abrite des espèces amphibies, telles que les anguilles, les ragondins et aussi, dans les canaux et roubines, des campagnols amphibies ou des musaraignes aquatiques. Dans les marais, on peut rencontrer des rainettes méridionales, des grenouilles rieuses, sans compter les crapauds communs. Le parc relève aussi la présence de la cistude, mais cette tortue sauvage d’eau douce, pourtant présente dans les marais et les canaux, se laisse difficilement observer. Au moindre signe de présence humaine, elle plonge dans l’eau – mais peut-être les verrez-vous sécher au soleil sur un tronc, ce qu’elles apprécient particulièrement.

Où observer les flamants roses en Camargue ?

Marais du Vigueirat : À la jonction du delta du Rhône et de la plaine steppique de la Crau. 

La Capelière : La réserve naturelle, l’une des plus importantes zones humides d’Europe, abrite une belle diversité d’espèces.

Mas du Pont de Rousty : Au départ du musée de la Camargue, sa roselière de 80 ha abrite hérons et passereaux.

Parc ornithologique du Pont de Gau : On y observer des flamants roses, mais pas seulement !

La digue à la mer : Un autre lieu protégé, qui réserve de belles observations entre mer et marais.

Étang du Fangassier : À la pointe de Beauduc, la colonie de flamants roses a tendance à se déplacer, mais ils s’y observent tout de même en nombre.

Domaine de la Palissade : Le dernier espace non endigué de Camargue est un bon poste d’observation.

Étang du Scamandre : Une balade à travers les marais pour approcher une faune emblématique et apercevoir les élégantes silhouettes des flamants roses.

Voir aussi

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