Alpes

Alpes : sport et activités

Les Alpes, grâce à leurs paysages variés de lacs, rivières, forêts et montagnes, offrent une variété quasi infinie d’activités, été comme hiver. Amateurs de sommets enneigés, de marches paisibles ou de sensations fortes, tous se verront comblés.

Activités d’été

Randonnée

Les Alpes forment un formidable cadre pour les amateurs de randonnée. Les parcs nationaux (la Vanoise, les Écrins, le Mercantour), les parcs régionaux et réserves naturelles (le Vercors en Isère, le Queyras dans les Hautes-Alpes…) promettent de belles balades. La région Savoie Mont-Blanc à elle seule compte plus de 14 000 km d’itinéraires balisés, et il y en a évidemment pour tous les goûts et tous les niveaux. Des promenades pour tous et des promenades confort (courtes, à faible dénivelé et accessibles en poussette) sont proposées sur le site www.savoie-mont-blanc.com. Idéales pour les familles, elles permettent de se familiariser en douceur avec la marche.Les promenades savoyardes de découverte ne sont guère plus difficiles, et proposent une approche ludique du territoire grâce à des bornes sonores ou à des jeux de piste. Citons en Savoie les forts de l’Esseillon à Aussois. Moins interactifs mais tout aussi intéressants, des sentiers piétons thématiques parsèment la région.Réserves naturelles, bords de lacs et montagnes servent de cadre à l’essentiel des randonnées les plus courues, celles nécessitant de quelques heures à une journée. Au-delà s’ouvrent aux plus aguerris les joies de la randonnée sur plusieurs jours, avec nuitées en refuge. Parmi les randos les plus réputées du monde, le tour du Mont-Blancnécessite sept à dix jours, et une excellente condition physique pour s’avaler 10 km de dénivelé et près de 200 km de marche, à cheval sur la France, l’Italie et la Suisse ! Sur quatre jours, au départ du refuge-porte de Rosuel, le tour de la Vallaisonnay (topo-guide® 530) offre un florilège complet des paysages rencontrés sur les 600 km de sentiers du parc national de la Vanoise. Citons aussi le GR®5, reliant la mer du Nord à la Méditerranée de Thonon-les-Bains à Valfréjus (topo-guide® 504).En Isère, le massif de la Chartreuse offre plusieurs itinéraires de randonnées (fiches téléchargeables sur ce site), dont certains plutôt exigeants, comme ceux menant jusqu’au Grand Som ou au col de Marcieu, avec panoramas époustouflants à la clef. La beauté du Trièves, qui n’est pas sans rappeler les grands espaces américains, enchante les randonneurs.Pour allier les plaisirs de la marche à l’acquisition de nouvelles connaissances sur le milieu montagnard, adressez-vous à un guide ou à un accompagnateur de moyenne montagne (AMM). Diplômé d’État, il vous fera partager ses connaissances en matière de faune, de flore, de géologie ou encore d’habitat. Pour cela, contactez le bureau des guides, les bureaux locaux des AMM, les offices du tourisme des stations ou des parcs naturels.En montagne plus qu’ailleurs, de nombreuses précautions s’imposent. La météo peut changer brutalement, renseignez-vous juste avant le départ auprès des offices du tourisme. Soyez bien équipé (chaussures de rando, vêtements chauds), prévoyez de l’eau en quantité (au moins 2 litres/pers/jour) et des barres énergétiques ou desfruits secs. Les indications de temps de parcours valent pour des marcheurs moyens. Évaluez votre niveau, et réservez-vous toujours une petite marge.À noter, le courant fort et durable du yoga draine avec lui de nouvelles pratiques de randonnée. La marche afghane, marche consciente à la croisée de la randonnée et de la méditation, se pratique été comme hiver (avec des raquettes) dans de nombreuses stations comme à Samoëns.

Les refuges de montagne

Si la plupart des refuges sont gardés durant la saison estivale, il est très fortement recommandé de réserver – longtemps à l’avance pour les itinéraires les plus courus – par téléphone ou par Internet. Les prix à la nuitée sont très variables selon la modernité et le positionnement du refuge. Cela peut aller de 10 à… 66€pour l’ultramoderne et célèbre refuge du Goûter, le plus haut de France, sous le mont Blanc. Beaucoup disposent d’une salle hors sac, avec un coin réchaud et des ustensiles pour cuisiner.

Mais le gardien faisant la popote, les randonneurs privilégient le plus souvent la demi-pension. Une nuit en refuge, qu’il soit gardé ou non, reste toujours une expérience inoubliable, du fait du confort rudimentaire, de la dimension humaine liée aux échanges… et de la promiscuité. Renseignements auprès du Club alpin françaisou des parcs naturels, gérant à eux deux l’essentiel des refuges.

Vélo

La petite reine a toute sa place dans cette région montagneuse. Le site Internet dédié au vélogéré par le comité du tourisme de Savoie Mont-Blanc est un outil idéal pour la sélection des itinéraires et du type d’activités (VTT de descente, cyclo-sportif, balade en famille, rando itinérante…). Vous trouverez le même type d’informations concernant l’Isère sur cette page; pour les Hautes-Alpes, consultez cette page.Les stations de ski proposent une offre deux-roues importante et variée. Outre les télésièges adaptés au transport des VTT qui permettent de dévaler les mêmes pistes que les skieurs, elles ont mis en place des équipements spécifiques : bike parc (Serre-Chevalier, Villard-de-Lans…), pistes d’enduro, circuits de randonnée et de cross-country, espaces de freeride (sauts sur airbag…), zones d’initiations ludiques (pumptrack…). L’offre de location de VTT à assistance électrique (VAE) est maintenant présente dans toutes les stations.Après sa poussée de croissance en moyenne montagne, le fat-bike a conquis les sommets alpins, été comme hiver. Une bonne solution hivernale pour les stations d’altitude lors des saisons peu enneigées, le vélo aux pneus XXL passe partout, alliant plaisir, confort et sécurité. Le débonnaire “gros vélo” se double parfois d’une assistance électrique. L’aide au pédalage aplanit les montagnes, décuple les forces et nivelle les capacités. Idéal pour barouder en famille.En vélo de route, les défis du cyclogrimpeur, au départ de localités accessibles en TER, sont autant de circuits attendant les plus sportifs. Quelque 80 cols et montées remarquables, souvent empruntés par les coureurs du Tour de France, sont bornés tous les kilomètres. L’été, certains cols et montées se ferment aux voitures l’espace d’une matinée, permettant d’affronter sereinement les glorieux Glandon, Croix-de-Fer… ou l’Alpe-d’Huez, dans l’Oisans, un territoire particulièrement prisé des cyclistes. Les plus aguerris se retrouvent à Bourg-d’Oisans pour aller défier les cols voisins et découvrir de somptueux panoramas.La route des Grandes Alpes, balisée, reliant le lac Léman à la Méditerranée, constitue un itinéraire de légende (près de 700 km et 14 cols) empruntant bon nombre de ces passages mythiques. Elle est accessible de fin mai à fin octobre. Le parcours est équipé de bornes de recharge pour VAE. Par ailleurs, Savoie Mont-Blanc promeut la “route des 100 cols” (plus de 2 000 km et 45 000 m de dénivelé !), déclinée en 4 randonnées cyclo de 5 à 10 jours chacune.Parmi les très jolies balades familiales, citons la piste cyclable du lac d’Annecy, longue de 31 km, et la voie verte longeant le lac du Bourget et reliant les deux plus grandes villes savoyardes, Aix-les-Bains et Chambéry. La Via Vercors, d’Engins à Méaudre, offre aussi un joli parcours de près de 55 km à faible dénivelé, accessible à tous.Outre les bike parks des stations, les amateurs de VTT de descente trouveront leur bonheur à lEvo Bike Park (06 26 63 43 93), à Digne-les-Bains, un des plus grands bike parks d’Europe. À ne pas rater, dans les environs de Barcelonnette, la piste Transubayenne, soit 100 km du col de Larche jusqu’à Serre-Ponçon, à travers alpages et anciens tunnels de voie ferrée.

L’ascension du mont Blanc

Vaincre le mont Blanc. S’asseoir sur le toit de l’Europe et contempler sereinement tout ce que le regard peut embrasser de pics, d’aiguilles et de vallées en contrebas. Voilà un rêve que caressent chaque année des milliers d’alpinistes amateurs ou aguerris en transit à Chamonix, au pied du troisième site naturel le plus visité de la planète. L’accès est désormais réglementé, limité aux seuls alpinistes ayant réservé leur nuitée en refuge. Mythique, le massif n’a pas fini de faire briller les yeux des sportifs du monde entier, tant et si bien qu’on finit parfois par sous-estimer les dangers qu’il y a à vouloir tutoyer son sommet. Il s’agit pourtant d’un domaine de haute montagne et son ascension n’est pas sans risque. Les accidents mortels sont fréquents tout au long de l’année. Il est indispensable de se faire accompagner par des guides professionnels.Les plus motivés doivent savoir que le mont Blanc se tente principalement par la voie dite “normale”, qui passe par l’aiguille du Goûter et l’arête des Bosses. Mais il existe d’autres itinéraires moins fréquentés. La “traversée”, qui part de l’aiguille du Midi et longe le mont Blanc du Tacul et le mont Maudit, est dite plutôt accessible. S’ajoute la “traversée royale” : à partir des dômes de Miage, elle franchit l’arête de Bionnassay.Et, qu’on se le dise, la dernière campagne de mesure (2021) est formelle : le mont Blanc culmine à 4 807,81 m. Vous pouvez oublier vos souvenirs d’école !

Activités nautiques et sports d’eaux vives

Grâce à leurs lacs, les Alpes représentent un immense terrain de jeu pour les sports aquatiques. En Savoie, faites marcher vos biscotos sur le lac d’Aiguebelette, celui des amoureux de l’aviron, interdit aux embarcations motorisées. Sur le Bourget, profitez d’une petite brise pour essayer le kitesurf. Cap sur le lac d’Annecy (Haute-Savoie) pour le ski nautique grâce au club de Sévrier-Annecy (06 84 78 12 89), berceau de tant de grands champions. En Isère, le vent souffle fort sur le lac de Monteynard'Avignonet, pour le plus grand plaisir des véliplanchistes et kite-surfers. Sur les rives du grand lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes, vous trouverez matériel et instructeurs pour tenter toutes sortes d’expériences nautiques : kite surf, wakeboard, SUP, canoë-kayak… Les rivières constituent elles aussi des opportunités d’activités multiples. Bien encadré par des professionnels, goûtez aux sensations fortes du rafting, du canyoning ou de la nage en eaux vives (ou hydrospeed) – qui se pratique sur une sorte de luge, à laquelleon s’accroche en se laissant porter par l’énergie du torrent. Un sport à pratiquer lorsque le niveau d’eau est élevé, à éviter donc en fin d’été. En Savoie, Bourg-Saint-Maurice est le centre le plus important et les prestataires ne manquent pas. En Haute-Savoie, adressez-vous à Nunayak (04 50 93 86 74), à Sixt-Fer-à-Cheval. Dans la vallée de la Roya, dans les Alpes méridionales, Roya Evasion (04 93 04 91 46) et Mat & Eau (06 81 56 21 56) sont recommandés. Si vous êtes dans les environs de Barcelonnette, ne manquez pas d’explorer l’Ubaye, une des plus belles rivières d’Europe, et ses rapides.

Vol libre

Deltaplane et surtout parapente sont très prisés l’été en station. À partir de 60 à 90€, vous pourrez vous offrir un vol en biplace. En Haute-Savoie, le Brévent est l’aire de décollage privilégiée des parapentistes, tant la vue sur le massif est grandiose. Mais des départs peuvent aussi se faire depuis les Grands-Montets ou l’aiguille du Midi (avec initiation à l’alpinisme), avec Chamonix Sport Aventure (06 45 89 28 52). Autres spots très prisés : le col de la Forclaz, au-dessus du lac d’Annecy, et, côté Savoie, le col du Glandon, Aussois et le Revard, ainsi que la vallée de la Vallouise dans les Hautes-Alpes. En Isère, le plateau des Petites-Roches, qui surplombe la vallée du Grésivaudan, est un point de départ idéal pour un vol. Vercors Passions (06 85 86 18 20 ) vous fera découvrir des coins parmi les plus beaux du Vercors.La ville de Challes-les-Eaux, à côté de Chambéry, est réputée pour son site de vol à voile.Les amateurs saisiront peut-être l’opportunité de sauter en chute libre, au-dessus de sites comptant parmi les plus beaux de France, grâce à Savoie Parachutisme (06 13 09 61 56), depuis l’aéroport de Chambéry,.

Pour une balade plus calme, et avec vue sur le Mont Blanc, Alpes Montgolfière organise des vols en montgolfière depuis la base de décollage de Praz-sur-Arly.

Via ferrata et escalade

Pour permettre à ses bataillons alpins de traverser certains passages délicats des Dolomites avec du matériel lourd, l’armée italienne, s’inspirant d’une première expérience touristique en Autriche, fut la première à développer la via ferrata (voie ferrée en italien) au début du XXe siècle. Mais il a fallu attendre les années 1980 pour que cette pratique se popularise. Aujourd’hui, une majorité de stations ont au moins une voie à proposer. Les vias ferratas sont classées selon six niveaux de difficulté, de facile (F) à extrêmement difficile (ED). Ce sport est ouvert à tous, y compris aux enfants dès 6-7 ans pour les voies les plus faciles. Une bonne météo est indispensable, la pluie rendant très glissants les éléments métalliques, conducteurs, de plus, en cas d’orage. Parmi les plus réputées dans les départements savoyards, citons la via ferrata du Diable à Aussois (des sections pour tous niveaux), la Croix des Verdons à Courchevel (la plus haute de France, difficile) ou la Tour du Jalouvre au GrandBornand (très difficile). La via ferrata du Baus de la Frema (ou via ferrata de la Colmi), comme la via ferrata de la Grande Fistoire, toutes deux dans les Alpes méridionales, comblent les amateurs de sensations fortes. Il faut savoir surmonter son vertige pour défier la via Ferrata des gorges d’Ailefroide à Pelvoux (Hautes-Alpes).Discipline plus récente encore, la via cordata se pratique encordé et à deux personnes minimum. Judicieux compromis entre via ferrata et escalade, elle offre l’opportunité de se familiariser avec l’univers vertical.Et puis bien sûr il y a l’escalade. Le rocher des Gaillands, à 2 km de Chamonix, le rocher de Glaisy, sur la commune de Notre-Dame-du-Pré (à 15 km de Moûtiers, en Savoie),la falaise de la Lierre, à Yenne (avant-pays savoyard), ou le rocher de la Baume à Sisteron seront parfaits pour commencer la grimpe en famille. Considéré comme une Mecque de l’escalade en Savoie Mont-Blanc, le mont Salève conviendra aux débutants comme aux plus expérimentés. Le terme varappe, communément employé comme synonyme d’escalade, vient du nom de l’un des couloirs rocheux du “balcon de Genève”. Le rocher des Aravis, à La Clusaz, comporte lui aussi des longueurs pour tous niveaux. La Chambotte (au bout du lac du Bourget), les tours d’Arreu (Sallanches) ou le Tuet (Samoëns) s’adressent à des grimpeurs plus expérimentés. Autre haut lieu alpin de l’escalade : le Pays des Écrins, et particulièrement Ailefroide, site tellement prisé qu’il peut y avoir la queue devant les rochers. On trouve des sites tous niveaux dans la vallée de la Clarée, également dans les Hautes-Alpes. La Bérarde, dans l’Oisans (Isère), est le point de départ de plusieurs voies d’escalade.

Le bureau des guides

La plupart des stations disposent d’un bureau des guides et des accompagnateurs, regroupant des professionnels compétents dans une large palette d’activités de montagne, estivales comme hivernales. Diplômés d’État, ils sont habilités à faire découvrir ces disciplines. Ils organisent aussi de nombreuses sorties et randonnées en groupe. Les guides sont des spécialistes de la haute montagne, ils peuvent vous accompagner en zone glaciaire, prendre la tête d’une cordée… Les accompagnateurs interviennent en moyenne montagne et pourront venir avec vous pour une sortie raquettes, du canyoning, de la via ferrata. Le bureau des guides se situe souvent à côté de l’office du tourisme.

Alpinisme

On fait remonter l’invention de l’alpinisme moderne à 1786, lorsque le naturaliste et géologue suisse Horace-Bénédict de Saussure proposa une prime au premier qui gravirait le mont Blanc. Ce qui fut chose faite l’année suivante ! C’est cependant dans l’Isère que se trouve le pic considéré comme le lieu de naissance de l’alpinisme en France : le mont Aiguille (2 087 m) gravi pour la première fois en 1492, un exploit réalisé par Antoine de Ville.Si vous avez une bonne condition physique, et surtout l’ouverture d’esprit et la capacité d’adaptation exigées pour les conditions montagneuses, alors adressez-vous au Club alpin français (CAF), aux bureaux des guides des stations de ski ou à des guides privés pour une première ascension. L’été est idéal pour débuter. Les courses de neige sont réputées plus faciles que celles sur rocher, mais exigent tout de même un temps d’apprentissage avec le maniement des crampons et du piolet.Au pied du Mont-Blanc, Chamonix a les arguments naturels pour s’autoproclamer capitale mondiale de l’alpinisme. C’est l’endroit rêvé pour effectuer ses premières armes, ou pour s’essayer à de plus difficiles sommets. En Savoie, dirigez-vous vers Pralognan-la-Vanoise et son dôme de Polset, Bonneval-sur-Arc et sa Levanna occidentale, ou Val-d’Isère et son roc de Bassage. Le Pays des Écrins recèle des sommets mythiques tels la Meije ou la Barre des écrins. Dans la vallée de la Vallouise (Hautes-Alpes), le pré de Madame Carle est le lieu de départ d’expéditions en haute montagne.

Équitation

En plaine ou en station, les clubs d’équitation se sont multipliés ces dernières années dans les Alpes. L’intérêt étant, bien entendu, le cadre montagneux pour effectuerde mémorables randonnées ou balades, accompagnées ou non par un professionnel. Autre expérience très plaisante, louer un âne pour quelques heures, une journée voire plusieurs jours. Pas aussi têtu qu’on pourrait le croire, l’âne peut porter des charges allant jusqu’à 40 kg et aime travailler. Les enfants adoreront leur compagnie.

Spéléologie

Parcourir des galeries accidentées, traverser des rivières, escalader, se faufiler dans d’étroits passages, manipuler cordes et mousquetons… la spéléologie est un sport très complet et physique. Cela dit, rien ne vous empêche de découvrir en douceur et en toute sécurité le monde souterrain grâce à des initiations encadrées. Une activité souvent proposée en station, comme à Avoriaz avec l’école de glisse Évolution 2, ou en plaine, sur le site de Saint-Christophe-la-Grotte (04 79 65 75 08), par exemple. Le Vercors recèle de nombreuses grottes, et plusieurs proposent des parcours de spéléologie avec différents niveaux de difficultés. La Fédération française de spéléotient à jour une liste des clubs proposant des sorties initiation.

Activités d’hiver

Ski alpin

Au départ moyen de transport pour les communautés montagnardes, le ski devient au cours du XIXe siècle une activité ludique pour les classes les plus aisées. Au début du XXe siècle, un aristocrate anglais en fit un sport de compétition. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont ainsi des championnats anglais de ski alpin qui eurent lieu dans les Alpes ! En 1921, la baronne Noémie de Rothschild fonde Megève, une station restée aujourd’hui très luxueuse. Mais la volonté de populariser l’activité interviendra dans les années 1960, avec la construction des stations dites de troisième génération, telles que Les Arcs, Les Menuires ou Isola 2000, rendant la pratique des sports d’hiver accessible. Les 112 stations réparties sur 19 domaines skiables en Savoie Mont-Blanc représentent 55% du domaine skiable français, et 63% du total français de journées skieurs. Les Trois-Vallées (Courchevel, Méribel, Les Menuires-Val-Thorens), la vallée de Chamonix, Val-d’Isère ou Tignes résonnent aux oreilles du monde comme de véritables paradis de la glisse. La Plagne (en tête), Les Arcs (en troisième position) et Val-Thorens (à la huitième place) figurent parmi les 10 stations au monde les plus fréquentées.L’Isère n’est pas en reste, avec ses 22 stations de ski, dont l’Alpe-d’Huez (12e au classement mondial), où le premier téléski fut installé en 1936, et aujourd’hui l’un des plus grands domaines skiables des Alpes avec ses 250 km de pistes. Aux Deux-Alpes, on peut dévaler les pistes du plus grand glacier skiable d’Europe. Le domaine de Serre-Chevalier, dans les Alpes du Sud, en impose aussi avec ses 136 km de pistes.Si vous débutez, il n’est pas forcément utile de vous rendre dans un grand domaine. Les stations de moyenne montagne telles que Savoie Grand-Revard, Aussois, Albiez-Montrond, Samoëns, Praz-sur-Arly ou La Chapelle-d’Abondance (dans les départements savoyards), Villard de Lans dans le Vercors, Chamrousse dans le massif de Belledonne (Isère) ou Orcières Merlette (Hautes-Alpes), vous rendront la note nettement moins salée et l’atmosphère y est généralement très familiale. Seul bémol, un enneigement moins garanti.La couleur des pistes annonce leur niveau de difficulté. Les vertes servent à débuter, les bleues restent faciles, les rouges présentent déjà nettement plus de déclivité et de jolies courbes. Quant aux murs, champs de bosses ou couloirs étroits, ils constituent les pistes noires, réservées aux très bons skieurs.

Ski de randonnée

Très apprécié des amateurs de nature et de grands espaces vierges, le ski de randonnée est une discipline complète et très physique. Les skis, proches de ceux utilisés pour l’alpin, sont simplement pourvus de “peaux de phoques”, synthétiques rassurez-vous, pour accrocher à la pente lors de la montée. Une fois le plus dur passé, on retire les peaux, et c’est parti pour la descente tant méritée, dans les paysages splendides de Pralognan-la-Vanoise, du Beaufortain, des Aravis, du massif du Mont-Blanc, des sources de l’Arc et de l’Isère en haute Maurienne, ou du Pays des Écrins pour ne citer que les spots les plus réputés. Le ski de randonnée se faisant principalement en hors-piste, le risque est inhérent à cette discipline. Mieux vaut commencer sous la houlette d’un professionnel.

Activités nordiques

Probablement né vers l’an 1000 av. J.-C. à l’emplacement de l’actuelle Norvège, le ski de fond resta un simple moyen de se déplacer efficacement sur la neige jusqu’au milieu du XIXe siècle. Sa pratique fut alors adoptée dans une optique sportive. Au début des années 1980 est apparue la technique du skating, ou pas de patineur, ainsi nommée car similaire au mouvement d’un patineur sur glace. Une technique qui cohabite avec le pas classique (ou alternatif) : en général, sur les pistes un espace est damé pour la première et des rails sont prévus pour le second. Ne vous trompez pas de skis, le dessous est lisse pour le skating afin de glisser en permanence, même lors des montées, et à écailles pour l’alternatif, pour au contraire mieux accrocher à la pente.Le ski de fond, sport physique mais sans efforts violents, permet la découverte des paysages, le calme et la tranquillité, ainsi qu’un coût très nettement inférieur à celui du ski alpin, autant au niveau du matériel que du forfait. Pour skier sur les plus beaux domaines, direction Savoie Grand Revard (le plus grand de France), Les Saisies, le plateau de Bessans, le Semnoz, Flaine ou la vallée d’Abondance pour les départements savoyards, la vallée de la Clarée dans les Hautes-Alpes, ou le domaine d’Autrans-Méaudre, dans le Vercors. La plupart des grandes stations, fortement axées sur le ski alpin, possèdent néanmoins un domaine de ski de fond qu’elles ouvrent gratuitement aux pratiquants. Certains domaines proposent aussi une initiation au biathlon (une alliance entre ski de fond et tir à la carabine).Autre activité en vogue pour son côté nature, la raquette. Utilisée elle aussi comme moyen de déplacement durant des millénaires (elle serait apparue il y a environ 5 000 ans en Asie centrale), elle connaît de nouveaux adeptes. Les progrès récents dans les matériaux utilisés l’ont transformée en une semelle presque “high-tech”, disponible en mode course, loisir ou alpinisme. Les stations ont bien compris l’engouement pour cette discipline, devenue la deuxième activité hivernale de loisirs sportifs, derrière les sports de glisse. De nombreux sentiers raquettes sont aménagés. Des raquettes (proposées par tous les magasins de location), de bonnes chaussures de randonnée, une paire de bâtons (pas indispensable mais plus agréable pour l’équilibre) : à vous les grands espaces !

Traîneaux et tractages

Un héros de Jack London sommeille en vous ? Tentez les traîneaux à chiens. La plupart des stations proposent une initiation à la conduite d’attelage, discipline plutôt physique ! Des balades de plusieurs jours sont également possibles. À Chamonix, adressez-vous à Huskydalen (06 84 99 34 67), qui en plus de ses activités hivernales, se démarque avec ses “cani-randos” estivales, consistant à se laisser tracter par un chien de traîneau, en le guidant à la voix et avec des gestes. Originaire des pays nordiques, le ski joëring, quant à lui, fait intervenir la puissance d’un cheval, qui tracte un skieur sur terrain plat. Il tend à se développer, des stations comme Les Saisies, Avoriaz, le Grand-Bornand, l’Alpe-d’Huez ou Serre-Chevalier proposant des initiations. Mieux vaut déjà être à l’aise sur des skis pour s’y essayer. Une variante existe avec le ski joëring canin, discipline dans laquelle un ou plusieurs chiens tractent un skieur de fond.

“Nouvelles glisses”

Drôle de rencontre entre surf hawaïen et ski scandinave, le snowboard, au fil de son évolution depuis une trentaine d’années, s’est scindé en trois grandes disciplines : le freeride, pour les fondus de glisse libre et de hors-piste ; l’alpin, conçu pour la piste et la vitesse ; et le freestyle, équivalent du skateboard sur neige, pour les figures et les “tricks”. Chaque trick ayant son petit nom anglais, si vous savez à peu près skier, l’apprentissage du snowboard vous paraîtra plus facile que celui de son jargon ! Pour débuter, il est tout de même conseillé de prendre au moins un ou deux cours avec un professionnel. Snowboarders comme skieurs freestyle trouveront dans toutes les stations un ou plusieurs snowparks, des espaces spécialement aménagés avec divers modules (big air, step-up, half-pipe…), s’adressant parfois spécifiquement aux débutants ou aux experts. Tignes est la station reine en matière d’équipements freestyle pour tous niveaux.Autre glisse adoptée par les amateurs de figures : le snowblade. Très faciles d’apprentissage, sans bâtons, ces miniskis de 60 à 90 cm de long procurent une grande liberté de mouvement, sur piste ou dans un snowpark. En vogue également, inventé à Valfréjus (Maurienne) au début des années 1990, le skwal est un mélange entre snowboard et monoski puisque les deux pieds sont accrochés l’un devant l’autre à une même planche.Beaucoup plus technique, le télémark s’offre une nouvelle jeunesse depuis une dizaine d’années. Cette discipline très ancienne requiert le fléchissement de la jambe intérieure lors des virages, dans un style très harmonieux au bout de nombreuses heures d’entraînement !Un mélange de glisse et de vol pour encore plus de sensations ? Essayez le snowkite, équivalent sur neige du kitesurf. Sur des skis ou un snowboard, vous glissez tracté par un grand cerf-volant. Quand la maîtrise est là, on peut atteindre des vitesses de 70 km/h, et faire des bonds d’une dizaine de mètres de hauteur ! On peut se contenter d’admirer en spectateur. Au Semnoz, le vent est souvent de la partie, et les voiles surgissent alors. Le col du Lautaret est l’un des meilleurs spots en Europe pour la pratique ; l’initiation possible grâce à l’école Kite legende (06 79 20 08 56).Plus fort encore, le speed riding est un mélange de snowkite, de parapente et de ski. Impressionnant, l’apprentissage est doux et progressif. Comme pour le skwal, c’est Valfréjus qui a vu naître la première école, Ataka (06 62 10 54 07).Enfin, si vous êtes bon skieur et que rien ne vous fait peur, optez pour le kilomètre lancé (ou ski de vitesse), sur une piste spécialement prévue à cet effet, comme aux Arcs, là où la discipline fut en démonstration aux Jeux olympiques d’Albertville, ou à Vars, où a été réalisé le dernier record du monde.

Autres sports d’hiver

Patin à glace et luge restent sans nul doute les deux activités hivernales préférées des enfants. Toutes les grandes stations et quelques moyennes stations possèdent une patinoire (accès dès l’âge de 4 ans). Plus démocratique encore, la luge trouve toujours un terrain à sa convenance — vous trouverez des pistes réservées aux luges, pour éviter les accidents.Pour les plus téméraires, La Plagne propose une descente en bobsleigh, sur la piste olympique de 1992. Plusieurs types de descentes sont possibles, du bob raft (80 km/h, accessible aux enfants) au bob racing (110 km/h, à partir de 18 ans). Citons aussi l’escalade sur glace, très prisée à Champagny-en-Vanoise et dans le Pays des Écrins où 450 cascades gelées (notamment dans les vallées du Fournel et de Freissinières) forment un superbe terrain de jeu pour les amateurs. On pratique le curling, sorte de pétanque sur glace dans la station de Pralognan-la-Vanoise.

Direction l’ESF

Née avant-guerre sous la houlette du skieur alpin Émile Allais, l’École du ski français (ESF) est aujourd’hui présente dans toutes les stations de ski, avec 250 bureaux pour 17 000 moniteurs. Facilement reconnaissables à leur éternel blouson rouge, popularisés notamment grâce au film Les bronzés font du ski, les moniteurs de l’ESF sont formés pour répondre à toutes les demandes. Du ski alpin aux raquettes, du télémark au snowboard, vous pourrez débuter ou vous perfectionner dans la discipline de votre choix. Les enfants, qui représentent 70% de la clientèle, sont admis dès l’âge de 3 ans en “club Piou-Piou”, certaines écoles proposant même un service de garderie pour les plus petits (dès 18 mois). Les prix varient beaucoup selon la station et la période. Pour des enfants, comptez 40 à 80€pour un cours individuel (durée 1 heure 30), 22 à 61€pour un cours collectif (durée 2 à 3 heures). Les adultes paieront 10 à 15% plus cher. Vous pouvez aussi vous adjoindre les services d’un moniteur durant une demi-journée, une journée ou une semaine complète.

Pour réserver vos cours, direction le site.

Voir aussi

#ExperienceLonely