Azerbaïdjan : Les Incontournables
A voir en Azerbaïdjan
Bakou
La capitale de l’Azerbaïdjan est la plus grande métropole, et la plus cosmopolite, du Caucase du Sud. Peu de villes au monde changent aussi rapidement. Et nul autre endroit en Eurasie ne semble marier l’Orient et l’Occident dans une telle harmonie… ni dans un tel chaos ! Dans les rues, les Lada délabrées font la course avec les SUV et les Mercedes clinquantes. Les demeures en pierre tout illuminées côtoient d’étincelantes tours de verre et de vieux immeubles soviétiques en piètre état. Dans l’élégant centre historique, les rues piétonnes arborées accueillent toujours plus de boutiques sélectes. Le classement par l’Unesco de la vieille ville fortifiée (İçәri Şәhәr), entourée d’un mur à arcades crénelé, a contribué à son embourgeoisement. Et les couples d’amoureux, faisait fi de la religion musulmane, flirtent dans les parcs boisés, ou se promènent main dans la main sur le bulvar (boulevard) qui longe la mer Caspienne. Les nuances vertes et bleu opale de celle-ci sont comme un pied de nez au désert qui entoure la capitale.
Shaki (Şәki)
Somnolant dans l’écrin verdoyant de montagnes boisées, Shaki est la plus jolie ville du pays. Elle s’orne de maisons aux toits de tuiles et d’un petit palais du khan étincelant.
Gobustan (Qobustan)
Il y a environ 12 000 ans, la côte de la mer Caspienne était plus luxuriante, et le niveau de l’eau beaucoup plus haut. Les chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre s’étaient établis dans un ensemble de grottes qu’ils décorèrent de quelque 6 000 gravures rupestres. Désormais haut perchées au-dessus du rivage, les grottes se sont éboulées en un amas de gros rochers. Toutefois, les gravures demeurent. Elles font désormais partie de la réserve de pétroglyphes de Gobustan, classée par l’Unesco. Le site compte un musée flambant neuf. Le personnel anglophone propose des visites guidées permettant de repérer et déchiffrer les pétroglyphes. Ceux-ci dépeignent notamment des animaux domestiques et sauvages, ainsi que des hommes, en particulier des chamans. Ne manquez pas la barque en roseau filiforme qui navigue vers le soleil couchant. La comparaison de ces motifs avec d’autres semblables, en Norvège, a conduit Thor Heyerdahl, ethnologue controversé, à poser l’hypothèse que les Scandinaves pourraient venir de ce qui est aujourd’hui l’Azerbaïdjan.
Gobustan se distingue également par son paysage à l’inquiétante étrangeté, et par le panorama de plateformes pétrolières se détachant au loin sur le bleu turquoise de la mer Caspienne.
Villages de bergers de l’arrière-pays de Quba
Renommée pour ses pommes et ses tapis, Quba se résume à un maillage plat de rues aux maisons basses, en surplomb de l’entaille profonde que constitue la rivière Qudiyalçay. Fondée au XVIIIe siècle par le potentat Fatali Khan, elle devint une ville de province perdue lorsque le khanat fut absorbé par l’Empire russe (1806). Il reste çà et là des édifices de l’époque tsariste, et un quartier juif très typique se trouve de l’autre côté de la rivière. Mais le principal atout de Quba est de donner accès aux villages de montagne les plus reculés et intéressants du pays. Parmi eux, Buduq et Qriz sont tout à fait remarquables. Le premier est un hameau aux maisons blanchies à la chaux, le second se tient au sommet d’un rocher escarpé. Son nom signifie “poignard”, en référence à un massacre du VIIIe siècle. En son centre se trouve un très ancien cimetière.
Lahidj (Lahıc)
L’Azerbaïdjan ne manque pas de ravissants villages de montagne. Lahıc, qui sait se rendre agréable aux touristes, est plus pittoresque et plus accessible que beaucoup d’autres. Il est connu localement pour son dialecte issu du persan et pour ses chaudronniers traditionnels. Le paysage de la région est magnifique, et l’on peut y faire de belles randonnées. En outre, en été, on trouve suffisamment d’anglophones – c’est inhabituel – pour se familiariser davantage avec la vie rurale.