Tadjikistan

Tadjikistan : environnement, nature et animaux

Géologie

Sans débouché sur la mer, le Tadjikistan est la plus petite république d’Asie centrale. Si le tiers occidental du pays comprend des plaines çà et là (en particulier dans la vallée de Fergana où l’on cultive riz et fruits), 93% du territoire est montagneux et plus de la moitié se trouve au-dessus de 3 000 m d’altitude. Le haut plateau semi-aride du Pamir, à l’est, contraste avec les imposants massifs du centre et du nord-ouest, dont les vallées fertiles accueillent des vergers et des champs de blé en terrasses.S’élevant à 7 495 m, le Koh-i Somoni (ex-pic Kommunizma) est le plus haut sommet de l’ex-Union soviétique et, sur le flanc de ce dernier, le glacier Fedtchenko s’étire sur 72 km (c’est l’un des plus longs du monde). Cependant, il n’est pas de plus beau spectacle que les monts Fan. Le splendide pic Engels (6 510 m), reconnaissable à son capuchon, représente l’une des ascensions les plus difficiles du monde.Les rivières les plus importantes du Tadjikistan sont la Piandj, qui marque la frontière avec l’Afghanistan, et le Surkhob (Vakhch), dont le potentiel en matière de production d’énergie hydroélectrique semble prometteur mais aussi porteur de menaces.À l’est, le tracé de la frontière avec la Chine à travers les montagnes a été redessiné en 2011, après la cession de 1% du territoire au puissant voisin. Au nord, les frontières avec le Kirghizstan et l’Ouzbékistan constituent un véritable puzzle datant de l’époque stalinienne ; le territoire de Vorukh appartenant au Tadjikistan est complètement enclavé dans la vallée kirghize du Fergana.Pour des raisons administratives, le pays a été divisé en trois viloyat (provinces) : Sogd (Khodjent), Khatlon (Kourgan-Tioubé) et la région autonome de Kohistani Badakhchan (oblast autonome de Gorno-Badakhchan ou GBAO), qui couvre 60000 km2 de montagnes. Le Centre (dont la vallée de Garm) est dirigé directement par Douchanbé.

Faune et flore

Le Tadjikistan est réputé au niveau zoologique comme l’un des pays abritant le plus grand nombre de mouflons. D’après des études conduites en 2010 et 2012, le haut plateau du Pamir compte quelque 2 400 ibex de Sibérie (etchki ou kyzyl kyik) et 23 700 mouflons de Marco Polo (arkhar en kirghiz), ou argalis. Une chasse aux trophées de ces animaux emblématiques, rigoureusement contrôlée, se pratique dans certaines zones. D’aucuns prétendent qu’il s’agirait là d’une entreprise positive car les étrangers paient pour ces circuits des droits très élevés (entre 30 000 et 60 000 $US) qui financent en partie des programmes de protection animale. Elle aurait également contribué à limiter le braconnage. Les défenseurs des animaux rejettent cette approche, affirmant que tuer au nom de la préservation n’est jamais acceptable.Le Pamir héberge un petit nombre de léopards des neiges. Aux environs du réservoir de Kaïrakkoum (à l’est de Khodjent dans le nord du Tadjikistan), la population des gazelles à goitre (jeyran) est cruellement en danger.Parmi les nombreuses espèces d’oiseaux, le rollier d’Europe (Coracias garrulus), que l’on voit souvent près de Garm, accroche leregard par son brillant plumage turquoise. On observe aussi des espèces de papillons uniques dans les parages du lac Sarez.

Problèmes environnementaux

Créé en 1992 sur 2,6 millions d’hectares, le parc national tadjik (du Pamir) est le plus grand d’Asie centrale et couvre 18% de la superficie du pays. Son classement au patrimoine mondial de l’Unesco en 2013 a contribué à consolider son statut.La pénurie de combustible dans la partie orientale du Pamir a par ailleurs entraîné la disparition du tersken, un maquis à croissance lente, dans un rayon de 100 km autour de Mourgab, accentuant la désertification. On considère que la population croissante de Mourgab entrave la préservation durable de l’environnement, malgré l’utilisation accrue des énergies solaire et éolienne – des éoliennes fournissent aujourd’hui de l’électricité qui fait fonctionner les nouvelles antennes relais de téléphonie mobile.Enfin, si l’hiver 2017 particulièrement rude a fait oublier le réchauffement climatique, il ne fait aucun doute que les glaciers du Tadjikistan reculent.

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