Inde du Sud

Inde du Sud : environnement, nature et animaux

Géographie

L'Inde est un État d'Asie méridionale en forme de triangle, adossé au nord à la longue chaîne de l'Himalaya et s'avançant au sud dans l'océan Indien. Baigné à l'ouest par la mer d'Oman et à l'est par le golfe du Bengale, le sous-continent possède des frontières communes avec le Pakistan au nord-ouest, la Chine, le Népal et le Bhoutan au nord ainsi que le Bangladesh et le Myanmar au nord-est. L'État insulaire du Sri Lanka, en forme de larme, semble suspendu au sud du pays. La péninsule indienne se compose de trois grandes régions naturelles : les pics enneigés et les vallées profondes de l'Himalaya au nord ; la vaste plaine du Gange, qui s'étend de la mer d'Oman au golfe du Bengale ; et le plateau triangulaire du Deccan, au sud, qui descend en pente douce jusqu'au golfe du Bengale.

Faune et flore

Avec une population de plus d'un milliard d'individus, une industrialisation et une urbanisation croissantes, des infrastructures limitées, une déforestation continuelle et une utilisation massive d'engrais, de pesticides et d'herbicides, l'environnement indien est soumis à d'énormes pressions. On estime que 65% des terres indiennes seraient pollués d'une manière ou d'une autre. Malgré l'adoption de nombreuses lois environnementales depuis la catastrophe de Bhopal en 1984, la situation ne fait qu'empirer, sous l'effet de la corruption et des abus de pouvoir notamment. Aujourd'hui, le couvert forestier représente environ 20% de la surface totale du sous-continent. L'Inde compte 49 219 variétés de plantes, dont 5 200 endémiques, pour lesquelles une exploitation non raisonnée des forêts constitue une menace terrible. Signalons toutefois qu'il existe en Inde près de 100 parcs nationaux et de 500 réserves naturelles, qui couvrent environ 5% du territoire et jouent un grand rôle dans la protection de la faune et de la flore.

L'Inde possède l'un des patrimoines naturels les plus riches au monde, avec pas moins de 89 451 espèces animales. Chez les mammifères, citons notamment l'éléphant, le tigre, le singe, le léopard, l'antilope et le rhinocéros, mais aussi le yak, le grand bharal, le kiang, l'ibex, les ours noir et brun, le léopard des neiges, le lion d'Asie, la panthère, le chat des marais, le panda roux, le dhole et le chacal ; 460 espèces de reptiles et 240 d'amphibiens sont répertoriées, dont le cobra royal, le python, le crocodile, la grande tortue d'eau et le varan. Le macaque rhésus et le langur sacré comptent parmi les primates les plus communs. Avec plus de 1 000 espèces d'oiseaux, l'avifaune enchantera les ornithologues. Malheureusement, sur tout le territoire, l'avenir de bien des espèces semble compromis. Beaucoup sont menacées par la disparition de leur habitat, qui les rend particulièrement vulnérables face aux braconniers. Certaines, comme le rhinocéros, ne sont pas épargnées par le braconnage. Au dernier recensement, l'Inde comptait 569 espèces, animales ou végétales, menacées.

Enjeux environnementaux

Avec une population de près de 1,3 milliard d’habitants (qui devrait atteindre 1,5 milliard d’ici à 2030), des centres urbains et industriels en perpétuelle expansion et un usage croissant des produits chimiques pour les cultures intensives, l’environnement indien est très fortement menacé. On estime que 65% du territoire seraient pollués d’une manière ou d’une autre. Un grand nombre des problèmes actuels résultent directement de la “Révolution verte” des années 1960, durant laquelle la production agricole connut une immense croissance grâce à l’utilisation massive de pesticides et d’engrais chimiques, au détriment de l’environnement. De nombreuses lois environnementales ont certes été adoptées. Pourtant, la situation ne fait qu’empirer, sous l’effet de la corruption en particulier – le mépris des lois par des compagnies impliquées dans les secteurs de l’hydroélectricité et des exploitations minières constitue un exemple flagrant. La production agricole pâtit de la dégradation des sols, provoquée par une agriculture intensive, une élévation du taux de salinité, une diminution d couvert forestier et une irrigation insuffisante. Le coût humain est considérable.

Premier ministre depuis 2014, Narendra Modi envoie des signaux contradictoires. Il a promis de décontaminer le Gange d’ici à 2019, a lancé une campagne très médiatisée pour réduire la pollution liée aux déchets et a encouragé la production à grande échelle d’électricité solaire. En ratifiant l’Accord de Paris sur le climat, il s’est engagé à produire 40% de l’électricité nationale à partir de sources d’énergie propres d’ici à 2030. Mais, parallèlement, son gouvernement a promis d’accroître l’extraction de charbon et d’en doubler l’utilisation. Ce qui risque d’augmenter considérablement les émissions de gaz à effet de serre du pays (actuellement responsable de 4,5% des émissions de la planète).

En Inde comme ailleurs, les touristes ont un rôle ambigu, puisqu’ils servent de catalyseurs au changement, tout en contribuant à la détérioration de la situation. Ainsi, de nombreux problèmes environnementaux à Goa résultent-ils directement d’un développement incontrôlé du tourisme. Efforcez-vous de toujours prendre en compte l’impact écologique de votre voyage.

Changement climatique

Les bouleversements climatiques, auxquels contribuent les émissions de CO2 à l’échelle de la planète, se traduisent par l’apparition de conditions climatiques extrêmes en Inde. Le pays est loin derrière les États-Unis, la Chine et l’Europe pour ce qui est du volume de CO2 émis par habitant. Toutefois, du fait de l’importance de sa population, il participe pour une large part à la pollution mondiale.

On estime que la gravité des inondations et des sécheresses augmentera de 30% d’ici à 2030. Les îles de l’archipel du Lakshadweep et les plaines du delta du Gange sont de plus en plus soumises aux inondations, en raison de la hausse du niveau de la mer.

Vagues de chaleur, cyclones, pénuries d’eau potable… Les variations climatiques constituent un problème majeur pour le sud du pays. En 2015, une vague de chaleur aurait causé la mort de près de 2 500 personnes, pour l’essentiel dans le Telangana et l’Andhra Pradesh. La même année, les pires inondations depuis plus d’un siècle ont fait au moins 500 victimes, en majorité dans le Tamil Nadu. En 2017, la mousson a de nouveau été meurtrière sur le sous-continent.

Déforestation

Depuis l’indépendance, les exploitations forestière et minière, la culture, la croissance urbaine, l’industrialisation et la construction de barrages ont provoqué la disparition ou la détérioration de près de 50 000 km2 de forêt. Les mangroves ont été réduites de moitié depuis les années 1990, diminuant les zones de frai des poissons qui peuplent l’océan Indien et le golfe du Bengale.

Dès 1951, le premier plan quinquennal avait reconnu le rôle majeur des forêts dans la préservation des sols. Diverses lois ont depuis été introduites afin d’accroître les superficies boisées. Elles ont presque toutes été ignorées, tant par les autorités que par la population, qui coupe du bois pour se chauffer et faire paître le bétail. L’exploitation sauvage et illégale des ressoures en bois continue de sévir.

Ressources en eau

Un accès à l’eau potable insuffisant et des installations sanitaires de piètre qualité sont les plus grandes menaces pour la santé publique. Avec une population en constante augmentation, la consommation d’eau – industrielle, agricole et domestique – devrait atteindre des sommets. Les installations ne peuvent traiter qu’environ un quart des eaux usées produites. De nombreuses cités rejettent les eaux d’égout et des corps partiellement incinérés dans les fleuves, tandis que la défécation en plein air reste une pratique courante dans les régions rurales et dans certains secteurs urbains – la campagne d’hygiène Swachh Bharat, lancée par Bharat Modi, a notamment pour objectif de mettre un terme à cette pratique d’ici à 2019.

Les fleuves sont aussi affectés par les ruissellements et la pollution industrielle. On estime qu’au moins 70% des sources d’eau douce du pays sont polluées.

Par ailleurs, en Inde du Sud, les conflits concernant le partage des ressources en eau se multiplient. En 2016, un vieux litige concernant un projet d’acheminement d’eau depuis le Karnataka vers le Tamil Nadu, deux États frappés par la sécheresse, a dégénéré en grèves et en violences, et les transports entre les deux États ont dû être interrompus.

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