Inde du Sud

Inde du Sud : culture et traditions

Coutumes

S'il n'est pas reconnu par la Constitution indienne, le système des castes (varna) conserve un pouvoir considérable, en particulier dans les campagnes. Les castes sont au nombre de quatre : les brahmanes (prêtres et érudits), les kshatriya (guerriers et administrateurs), les vaishya (marchands) et les shudra (serviteurs). Sous ces quatre classes se trouvent les dalit, autrefois appelés intouchables, qui restent relégués aux tâches les moins gratifiantes. Pour améliorer leur situation, le gouvernement pratique la discrimination positive dans le secteur public et les universités, ainsi qu'au Parlement.

Ne tendez pas la main à un Indien pour le saluer, mais joignez les mains à hauteur de la poitrine. Homme ou femme, les shorts et les hauts sans manches sont à proscrire dans les sites religieux. Avant d'entrer dans un lieu saint, enlevez vos chaussures. Toujours dans le respect de l'étiquette religieuse, ne touchez personne sur la tête et ne dirigez pas vos plantes de pied vers quelqu'un. Si vous êtes invité, déchaussez-vous avant d'entrer dans la maison et lavez-vous les mains avant de passer à table.

N'oubliez pas que la main droite sert à manger, la gauche étant utilisée pour les actes impurs – toilette, etc.

Langue

En dépit de son statut officiel, l'hindi n'est parlé que par 20% de la population. On comprend donc mieux le rôle véhiculaire tenu par l'anglais. La Constitution reconnaît officiellement 22 langues, qui se répartissent en deux grands groupes – indo-aryen et dravidien – ; il existe en outre 1 600 dialectes et langues mineures. L'hindi prédomine dans le Nord et le tamoul dans le Sud ; l'assamais, le bengali, le gujurati, le kannada, le cachemiri, le malayalam, le marathi, l'oriya, le penjabi, le sanskrit, le telougou et l'ourdou sont également très employés.

Bonjour : namaste (hindi) – vanakkam (tamoul)
Comment allez-vous ? : Aap kaise haing ? (hindi) – Neenkal nalama ? (tamoul)
Très bien, merci : Bahut ache shukriya (hindi) – Nandri nandraga irukkindren (tamoul)
Riz : chaval (hindi) – saadham/soru (tamoul)
Eau : pani (hindi) – thanner (tamoul)
Comment va-t-on à... ? : Kojane ke liye kaïse jana parega...? (hindi) – Naan yeppadi selvadhu... ? (tamoul)

Nourriture

Banquet de fumets, de saveurs, de textures et de couleurs, la cuisine indienne exprime métaphoriquement la personnalité du pays. Elle échappe à toute classification simpliste, tant la diversité est grande selon les régions. Les différences culinaires entre le Nord et le Sud, considérables, résultent notamment du climat et des influences historiques. Le végétarisme strict est limité au Sud, à l'État du Gujarat et à certaines villes saintes. La vache est sacrée, mais les restaurants musulmans servent du buffle. Dans le Nord, la viande, le pain et les céréales sont plus répandus, de même que la cuisine mughlaie, apparentée à celles du Moyen-Orient et de l'Asie centrale, où les épices jouent un rôle plus important que le piment. Dans le Sud, le riz accompagne des plats végétariens, pour la plupart fortement (voire extrêmement) relevés. Le dhal – sorte de ragoût de lentilles – est omniprésent, en accompagnement ou comme base du repas. Le thali, originaire d'Inde du Sud, se déguste dans tout le pays. Cet assortiment de plats, servi dans le Sud sur un plateau recouvert de feuilles de bananier fraîches, forme un repas complet. Vous vous régalerez de curries de viande ou de poisson et de succulents tandooris (moins forts que les curries). Dans le Sud, le masala dosa, une crêpe de farine de lentilles farcie de légumes, constitue un excellent en-cas – voire un repas ! Le lassi, yaourt battu sucré ou salé, calmera le feu des aliments.

Religion

La religion dominante est l'hindouisme, pratiqué par environ 80% de la population. L'islam, la plus grande religion minoritaire du pays, est pratiqué par 13,4% des Indiens. Viennent ensuite les chrétiens (2,3%), dont 75% vivent dans le Sud, les sikhs (1,9%), qui habitent pour la plupart au Punjab, les bouddhistes (0,8%) – Bodhgaya, au Bihar, est un haut lieu de pèlerinage bouddhique – et les jaïns (0,4%), qui vivent surtout au Gujarat et à Mumbai. On estime les parsis, adeptes du zoroastrisme, au nombre de 75 000 à 80 000. Les premiers parsis s'installèrent dans le Gujarat pour cultiver la terre, avant d'embrasser la voie du commerce sous l'Empire britannique et de former une communauté prospère à Mumbai. Il resterait moins de 8 000 juifs en Inde, la plupart résidant à Mumbai et dans le Sud. Les religions ethniques se sont si bien fondues dans l'hindouisme et dans les autres grandes religions qu'il est bien difficile d'en retrouver des traces. Elles seraient pourtant la source de certains fondements de l'hindouisme.

Les conflits religieux entre communautés sont à l'origine d'épisodes sanglants de l'histoire indienne. La Partition du pays en deux États, l'Inde majoritairement hindoue et le Pakistan à dominante musulmane, a engendré d'épouvantables carnages et des déplacements de population.

Arts

En Inde, les œuvres d'art s'affichent à tous les coins de rue, des peintures étincelantes des camions aux superbes mehndi, dessins corporels réalisés au henné. La richesse du patrimoine artistique, de l'architecture des temples aux arts de la scène, fait d'un voyage dans le sous-continent un éblouissement permanent. Les artisans contemporains ont su mêler les formes ancestrales aux influences les plus modernes pour produire des œuvres appréciées dans le monde entier. La musique n'est pas en reste. Quant au cinéma, l'industrie cinématographique indienne est la première de la planète, devant Hollywood. D'ailleurs, Mumbai, capitale des films en hindi, est affectueusement surnommée Bollywood. L'Inde possède un patrimoine littéraire d'une richesse prodigieuse. Elle revendique un nombre croissant d'écrivains reconnus internationalement.

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