Les maisons longues de Sarawak

Vivre dans une maison de Sarawak

Les longhouses, ou maisons longues (rumah batang ou rumah panja en malais), sont l’élément le plus caractéristique de la vie des Dayak, l’île de Bornéo. Ces habitations peuvent regrouper un village entier sous un seul et même interminable toit. Il existe des maisons longues de toutes formes et de tous styles, mais toutes sont installées sur pilotis, au-dessus du sol humide de la forêt tropicale, et la plupart sont construites sur les berges ou à proximité d’un cours d’eau.

La partie la plus importante d’une maison longue est la véranda couverte, appelée ruai chez les Iban, awah chez les Bidayuh et dapur chez les Kelabit (les autres peuples utilisent d’autres termes). Cet espace commun est le lieu où l’on se retrouve, travaille, fait la cuisine, prend ses repas... C’est aussi là que se tiennent les célébrations.

L’un des murs de la véranda, qui peut mesurer jusqu’à 250 m de long, est percé de portes menant aux bilik (appartements) familiaux individuels, où se trouvent les couchages et les rangements. Si vous demandez la taille d’une maison longue, on vous dira sans doute combien il y a de portes (c’est-à-dire d’appartements familiaux).

Désormais, les maisons longues habitées allient au style traditionnel des équipements et aménagements d’aujourd’hui ; à côté du bambou utilisé traditionnellement pour les sols, on peut voir de la tôle ondulée, du linoléum, des antennes paraboliques et un parking juste devant.

La plupart des jeunes Dayak quittent la maison longue pour poursuivre leurs études et trouver du travail dans les villes, mais presque tous gardent des liens étroits avec leur habitation, où ils reviennent pour les grands événements familiaux ou communautaires.

Visiter une maison-longue

Selon la tradition ancestrale des Dayak, tout inconnu qui frappe à la porte d’une maison longue est reçu avec courtoisie et hébergé pour la nuit. 

Aujourd’hui cependant, les règles du savoir-vivre font que l’on n’impose pas sa présence à l’improviste. Pour éviter les déconvenues, mieux vaut louer les services d’un guide qui connaît bien les coutumes locales ou organiser sa visite avec un tour-opérateur.