New-York

New-York : culture et traditions

Coutumes

Les serveurs de bar à New York s'attendent toujours à être généreusement rétribués et à recevoir 1 $ pour chaque boisson apportée. Lorsqu'ils décident de passer une soirée entre amis, les New-Yorkais posent généralement un billet de 20 $ devant eux sur le comptoir du bar laissant au serveur le soin de s'occuper d'eux. L'autre solution consiste à calculer le pourboire sur le comptoir. Le Doggy bag est également une pratique très courante; repartir d'un restaurant avec ses restes de nourriture ne choque personne.

Depuis mars 2003, il est interdit de fumer dans tous les restaurants, les bars, les boîtes et les salles de billard. Bref, il ne vous reste plus que le trottoir pour en griller une... en attendant que la cigarette soit aussi interdite dehors, à l'instar de Tokyo.

Langue

L'anglais américain a emprunté des mots à toutes les langues des vagues successives d'immigrants. Voici quelques mots et expressions typiquement new-yorkais:

big time (effort maximum ou une chose formidable)

galore (en abondance)

potholes (trous omniprésents dans les chaussées)

schlep (longue marche sans but)

schmuck (couillon).

Nourriture

New York recèle des trésors culinaires, alors ne réprimez pas votre faim ni vos envies. Avec plus de 20 000 restaurants disséminés dans toute la ville, on pourrait dîner chaque jour dans un lieu différent pendant 50 ans, en passant des tables gastronomiques aux snacks de luxe et aux vendeurs de hot dogs.

Le caractère cosmopolite de New York s'exprime à la perfection dans la cuisine. On peut opter pour les spécialités des quartiers (chinoises à Chinatown, italiennes à Little Italy) ou tenter d'autres expériences. Les restaurants servent tous les types de cuisine possibles et, mélange culturel aidant, se lancent dans d'étonnantes associations, sino-cubaine ou franco-indienne, par exemple. La plupart des restaurants, à l'exception des établissements français, proposent désormais des plats végétariens.

Religion

New York serait le Sodome du monde moderne, aux dires de certains. La ville possède plus de 6 000 lieux de cultes y compris des temples hindous et bouddhistes et des salles du Royaume des Témoins de Jehova. Dernier témoignage de ce dynamisme, en 1991, une immense mosquée s'est ouverte à l'angle de 96th Street et de Third Avenue qui accueille les musulmans de tradition sunnite.

Arts

Probablement nulle part ailleurs dans le monde, l'activité culturelle n'est aussi intense qu'à New York. Écrivains, cinéastes, metteurs en scène, compositeurs, photographes... Tous l'ont choisi pour alimenter leur création. C'est ainsi la ville de trois grands réalisateurs dont les films expriment chacun une vision de la vie new-yorkaise: Martin Scorsese (Taxi Driver ; New York, New York ; Le Temps de l'innocence...), Woody Allen (Manhattan) et Sidney Lumet (Contre-enquête, Night Falls on Manhattan).

New York fascine les écrivains et non des moindres. Dans Washington Square, l'expatrié Henry James dépeint ainsi avec finesse la vie des classes supérieures de la ville avant la guerre de Sécession. Sa contemporaine, Édith Warthon, avec Vieux New York raconte l'Âge d'or de la ville. Henry Roth révèle quant à lui, dans ses romans, l'univers des immigrants juifs et pauvres. Avec Paul Auster, la ville se transforme en une longue quête métaphysique. Provocateur, Philip Roth nous balade avec humour et dérision dans Manhattan. Jim Caroll avec son livre culte de l'underground new yorkais, Basketball Diairies lance son cri de révolte contre la société tandis que, dans Metropolis, Jerome Charyn plonge le lecteur dans le melting-pot extravagant de la ville. Parmi les nombreux romans noirs ou policiers ayant pour cadre New York, citons Trinités et La religion des ratés de Nick Toshes, Retour à Brooklyn de Hubert Selby, les romans de Lawrence Block dont Le voleur qui aimait Mondrian ou encore Trois heures du matin à New York d'Herbert Lieberman. Cette ébauche serait incomplète sans le Bûcher des vanités de Tom Wolfe.

Classique, jazz, blues, rock, folk et punk, tous les grands noms de la musique se produisent à New York. La ville possède ainsi quelques-unes des meilleures institutions mondiales de musique classique et d'opéra comme le New York Philarmonic Orchestra (un temps dirigé par Gustav Malher), le Metropolitan Opera Company et le New York City Opera qui se produisent au Lincoln Center for the Performing Arts. Bien que né dans le Massachusetts, Leonard Bernstein, directeur musical du Philharmonic est étroitement associé à New York. Capitale mondiale du jazz, New York foisonne de clubs (Village Vaguard est certainement le plus connu) et compte parmi ses représentants tous les plus grands orchestres de Duke Ellington, de Cab Calloway, de Dizzy Gillespie, de Charlie Parker et de leurs émules (Thelonious Monk, John Coltrane, Miles Davis, Charlie Mingus...). Dans un tout autre genre, le hip hop est un produit 100% new yorkais. Enfin à noter que la plupart des stars de la pop musique américaine sont venues chercher la consécration à New York. Le musicien made in New York le plus influent est sans doute Lou Reed, l'un des fondateurs du Velvet Underground.

On compte plus d'une douzaine de compagnies de réputation mondiale (dont celle du New York City Ballet créé en 1848 par George Balanchine et celle de Martha Graham). New York accueille les meilleurs chorégraphes et compagnies de danseurs du pays. Actuellement les compagnies Ailey, Graham et Taylor passent tous les ans au City Center dans Midtown, tandis que le Joyce Theater de Chelsea est la salle de la Compagnie Merce Cunningham et de groupes plus récents.

Pratiquement toute l'activité théâtrale américaine se concentre à New York. Times Square et Broadway, après avoir été le berceau du music-hall, sont devenus le centre actuel du théâtre. Parmi les dramaturges les plus connus, citons Arthur Miller (Mort d'un commis voyageur, les Sorcières de Salem), Sam Sheppard, August Wilson (le plus célèbre des dramaturges noirs), Neil Simon (le dramaturge moderne le plus étroitement lié à New York). La comédie musicale occupe toujours une place de choix dans le théâtre new yorkais, dont Stephen Sondheim est l'un des plus grands créateurs (West Side Story).

New York est un vivier de grands collectionneurs et de galeristes. Pour nombre d'artistes, elle a représenté un port d'attache essentiel dans leurs œuvres. C'est à New York que le Français Marcel Duchamp lança l'école dada new yorkaise et qu'un autre Français, Francis Picabia, et l'Américain Man Ray animèrent un groupe dadaïste qui attira l'attention par ses prises de position hostiles à la guerre et son art déstructuré. Le peintre hollandais Piet Mondrian, s'y installe en 1940. Après la dernière guerre, a émergé dans la ville une nouvelle école baptisée expressionnisme abstrait ou école de New York dont les deux représentants les plus connus sont Jackson Pollock et Willem de Kooning. New York est aussi le berceau d'Andy Warhol, l'instigateur du pop art et la ville d'Edward Hopper dont les œuvres dépeignent un monde de solitaires perdus dans la nuit.

La photographie tient aussi une place importante à New York que ce soit au niveau du photojournalisme que du fine art (Man Ray, Alfred Stieglitz). Le magazine Life joua ainsi un rôle capital dans le développement du photojournalisme. Parmi ses premiers représentants, citons Margaret Bourke White, l'une des premières femmes photographes accréditées auprès des forces armées ; Weegee, photographe de journaux à tirages connu pour ses scènes de rues de New York ; William Klein et Richard Avedon.

Voir aussi

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