Martinique

La culture martiniquaise

Coutumes

Pas d'impairs ! Si vous êtes invités, demandez toujours à la maîtresse de maison ce que vous pouvez apporter. Et lorsque vous entrez dans un restaurant ou une boutique, n'oubliez pas de dire bonjour à la cantonade. Souvenez-vous aussi que dès midi passé d'une minute, c'est par "bonsoir" que l'on se salue !

La langue créole en Martinique

Le créole a longtemps été considéré avec mépris comme une simplification de la langue des colons permettant aux indigènes, au maîtres et aux esclaves de communiquer. Aujourd'hui, le créole (ou plutôt les créoles car on en distingue plus de deux cents) est reconnu comme une langue à part entière.

  • Homme : Nonm
  • Femme : Fanm
  • Chambre : Chanm
  • Buveur de rhum : Wonmyè
  • Maintenant : Alè
  • Fruit de la passion : Marakoudja-a
  • Cannelle : Kannèl
  • Muscade : Miskad
  • Mangue : Sé mango-a
  • Citron : Sé sitwon-an
  • Ananas : Zannanna-a
  • Banane : Bannann-lan
  • Maison : Kay
  • Epicerie : Boutil
  • Perroquet : Jako-a

La religion en Martinique

Le catholicisme est la religion la plus répandue en Martinique ; la ferveur avec laquelle on y pratique le culte fait exception dans le paysage religieux français. Les adventistes du septième jour ou les témoins de Jéhovah se taillent un relatif succès sur l’île. Les familles indiennes, bien que souvent devenues chrétiennes, ont conservé des rites hindouistes. Le rastafarisme est suivi par de nombreux disciples, et des croyances, superstitions et légendes comme le quimbois (équivalent du vaudou haïtien) ont toujours cours.

Les arts

Aimé Césaire, poète de renom international, auteur de théâtre et maire de Fort-de-France, restera une figure incontournable des Antilles. Ami de Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude, son influence littéraire et politique est réelle. Aujourd'hui, la création littéraire antillaise, essentiellement romanesque et fière de sa "créolité", n'a rien perdu de sa vitalité, comme en témoignent les œuvres de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, Édouard Glissant, Ina Césaire, Maryse Condé et le poète Xavier Orville.

Né dans les années 70, le cinéma antillais puise lui aussi ses inspirations dans une recherche d'identité et dans une référence constante aux racines africaines. Avec le très populaire Coco la fleur du candidat, Christian Lara ouvre la voie au cinéma d'auteur, l'identité créole s'exprimant avec force et talent dans des films comme celui de Euzhan Palcy, Rue Case-Nègres, Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1983.

La musique et la danse en Martinique

La Martinique bénéficie d’un riche patrimoine musical, fruit des métissages entre les composantes africaine, indienne, amérindienne, européenne de sa société, le tout enrichi de multiples influences, comme le calypso et le steel band de Trinidad ou le compas d’Haïti. C’est à Saint-Pierre qu’est née la biguine, et c’est le grand clarinettiste et chef d’orchestre Alexandre Stellio (1885-1939), qui la popularise et fait découvrir, dans les années 1920, avec le compositeur et chef d’orchestre Ernest Léardée (1896-1988), le swing caraïbe à la métropole, au Bal nègre de la rue Blomet.

Autre grande figure, Loulou Boislaville (1919-2001), à qui l’on doit des titres comme La Sirène ou Gram e Gram, a marqué le patrimoine musical antillais avec des biguines, des valses ou des mazurkas très populaires.

Le bèlè, équivalent du gwoka en Guadeloupe, est une musique et une danse aux racines africaines, héritée de l’esclavage. Longtemps interdit, le bèlè est devenu l’instrument et le symbole des indépendantistes. Il connaît aujourd’hui un regain. Parmi ses grandes figures : Ti Raoul, la famille Casérus ou Eugène Mona. Ce dernier (disparu en 1991), chanteur engagé et flûtiste natif du Vauclin, a été, à partir des années 1970, l’un des porte-voix des “musiques-racines”. Aujourd’hui adulé, il est à la Martinique ce que Bob Marley est à la Jamaïque.

Les souvenirs à rapporter de Martinique

Dans toute l'île, les boutiques d'artisanat proposent vannerie (dont le fameux chapeau bakoua), poupées costumées, sculptures sur bois, mais aussi objets en fibre de coco ou en calebasse… Vous pourrez acheter des poteries martiniquaises dans le village de la Poterie aux Trois-Îlets. L'incontournable madras, avec lequel on fait aussi bien des vêtements que du tissu d'ameublement, se doit d'être 100% coton. 

Les fleurs tropicales ou les épices font aussi d'excellents souvenirs. On les achète à la mesure ou déjà conditionnées sous plastique. Vous en trouverez au marché couvert de Fort-de-France et dans la plupart des marchés locaux de l'île. Confitures de bananes, de goyaves, de prunes de Cythère, de corossols, de coco et marmelade de citrons verts seront également des cadeaux appréciés. Mais le souvenir le plus populaire reste la bouteille de rhum, achetée dans une des distilleries phares de Martinique et après dégustation.

Voir aussi

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