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Togo : Les Incontournables

Le meilleur du Togo

Les sites à visiter au Togo, expériences à vivre, villes à ne pas manquer...

Lomé

Avant les problèmes politiques des années 1990, Lomé était considérée comme la perle de l'Afrique de l'Ouest. Aucun touriste (français ou allemand principalement) ne passait dans la région sans s'arrêter à Lomé pour profiter de ses plages, de ses hôtels luxueux et d'excellents restaurants, le tout à des prix abordables. Les voyageurs sont aujourd'hui beaucoup moins nombreux, et si certains commerçants continuent à faire des affaires florissantes, la plupart sont sur le déclin. Les hôtels ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes avec leurs chambres à moitié vides. Quelques cybercafés sont venus s'ajouter au paysage urbain de Lomé et les connexions Internet sont fiables et bon marché. Ce sont d'ailleurs les seuls endroits publics du pays où vous pourrez surfer sur la Toile.
Le palais des Congrès était jadis le quartier général du parti d'Eyadéma. Derrière le palais, se trouve le Musée national, dont la visite vous fera découvrir une collection d'objets traditionnels togolais, des poteries ou des sculptures sur bois.
Le cœur de Lomé bat aux abords et à l'intérieur d'une grande halle à trois niveaux : le grand marché. On y trouve de tout, des biens de consommation modernes aux produits alimentaires traditionnels, en passant par l'artisanat et les tissus. Pour acheter des batiks, des sculptures sur bois ou d'autres formes d'art, il est préférable de se rendre au Village artisanal, où vous pourrez tranquillement voir les artisans à l'ouvre. Certains d'entre eux tiennent des échoppes près de l'Hôtel du Golfe, mais, là, préparez-vous à susciter l'intérêt des rabatteurs.
Le marché des féticheurs, à 8 km à l'ouest du centre, possède une curieuse collection d'objets hétéroclites, incluant potions magiques, osselets et autres peaux d'animaux séchées, utilisés dans la médecine traditionnelle. Relevant plutôt de l'attrape-touristes, l'endroit mérite quand même le coup d'oil.

Togoville

Situé sur la rive nord du lac Togo, le village de Togoville reste fortement influencé par les pratiques animistes, ou vodoun. C'est d'ici que partirent des esclaves, membres de sociétés d'initiés, vers Haïti, un pays où l'on pratique encore couramment le vaudou. C'est ici aussi que le roi Mlapa III signa, avec l'explorateur Gustav Nachtigal un traité qui assura l'hégémonie allemande sur la région.
Vous pourrez visiter la maison du chef, l'église catholique et le centre artisanal - une coopérative constituée de plusieurs bâtiments dans lesquels travaillent les artisans, pour la plupart, des sculpteurs sur bois. Les sculptures n'étant ni bon marché ni très élaborées, pensez-y deux fois avant d'en acheter une. L'église est ornée de très beaux vitraux et de peintures représentant la mort de martyrs africains. Enfin, la maison royale, demeure du chef local, qui y tient sa cour (et où trône une rutilante Mercedes en or. Mlapa V fait volontiers visiter sa concession, dont un "musée" composé de photos de son grand-père.
Les eaux saines - où vous ne risquez pas d'attraper la bilharziose - du lac Togo sont parfaites pour les amateurs de voile, de ski nautique et de planche à voile. Avec un peu de chance, peut-être pourrez-vous trouver un pêcheur pour vous emmener sur son bateau le temps d'une journée de pêche.

Aného

Aného est à 45 minutes de voiture à l'est de Lomé. Capitale coloniale jusqu'en 1920, la ville a un peu perdu de son charme. Il peut cependant être intéressant de se promener au hasard des rues et de ce qui reste des anciens bâtiments, et d'observer au bord de la mer les pêcheurs s'adonner à leurs activités, gouvernant adroitement leurs embarcations et, en fin d'après-midi, rapportant leurs prises dans des filets.
Le soir, c'est une ville agréable que les vendeurs de rue et les musiciens s'activent à rendre animée. S'asseoir en terrasse et boire une bière en fin de journée n'est pas une mauvaise idée.
Aného est située à 2 km de la frontière béninoise. Quelque 4 km au nord de la ville, le village de Glidji est l'hôte d'une manifestation majeure: la fête Guin.

Parc national de Fazao-Malfakassa

Au centre du Togo, la forêt de Fazao s'étend dans le magnifique massif du Malfakassa, dans un paysage de petites montagnes et de savane boisée, au sein desquelles figurent des cascades, des falaises et des collines rocheuses. La nature à l'état sauvage est le principal attrait de ce parc, mais la gestion en est si médiocre que vous aurez peu de chance d'apercevoir autre chose qu'une poignée de singes et des oiseaux. Néanmoins, des antilopes, des bubales, des buffles, des hippopotames, des phacochères, des hyènes, des babouins et des chimpanzés peuplent ces forêts, à l'instar des lions et des éléphants. Adjacente au Fazao se trouve la réserve de chasse du Malfakassa, un excellent endroit pour faire de la randonnée à pied. Du haut des montagnes, la forêt s'étale sur plusieurs kilomètres et vous aurez de meilleures chances d'apercevoir des éléphants, notamment en saison sèche. Durant cette période, attention aux lions affamés et aux chasseurs. La saison des pluies apporte plus de calme, mais progresser péniblement dans la forêt boueuse est astreignant. Le parc national de Fazao-Malfakassa est situé à 330 km au nord de Lomé, un trajet de 7 heures en bus.

Kara

La dynamique ville de Kara, à 420 km au nord de Lomé, au pays Kabyè, doit vraisemblablement sa prospérité à sa proximité avec Pya, le village dont est originaire le président Eyadéma. Kara est devenue le siège du parti présidentiel et abrite deux fabriques de bière ainsi qu'une station de radio moderne, sans oublier une population de 40 000 âmes qui profitent de cette manne. Aménagée à l'origine par les Allemands, la ville est plaisante, mais c'est la région au nord de la ville qui mérite surtout une visite.
Ne manquez pas la région du mont Kabyè (15 km au nord-est de Kara). En plus de posséder un paysage spectaculaire, le massif abrite plusieurs villages dans lesquels sont toujours pratiqués des formes d'artisanat traditionnelles. Le pays Kabyè, où les paysans sont appelés "paysans des pierres" car ils pratiquent des cultures en terrasses, est l'un des grands attraits du Togo. Les villages de Landa et de Kétao possèdent des marchés d'artisanat intéressants, tandis que Farendé est réputé pour ses objets de métal ouvragé, et Pagouda pour sa musique. Si vous envisagez de vous rendre dans cette région, comptez environ 8 heures de voiture depuis Lomé.

Parc national de Kéran

Le parc national de Kéran (530 km au nord de Lomé) est le deuxième parc du Togo par son étendue. Il est essentiel de le visiter en saison sèche. Les restrictions sont particulièrement nombreuses : un guide accompagnateur est fortement recommandé, il est interdit d'arrêter son véhicule, de rouler trop vite, ou de prendre des photos de la route internationale qui traverse le parc (comme vous brûlerez d'envie de le faire). Autrefois, les gardes forestiers avaient l'habitude de donner des contraventions de façon très arbitraire. Les amendes sont apparemment plus rares qu'avant. La faune est peut-être abondante mais peu visible : quelques antilopes et des singes, alors que les éléphants, les girafes, les hippopotames, les cigognes, les grues ou les marabouts sont nettement moins courants. Les lions sont encore plus rares.

Vallée de Tamberma

A 30 km au sud de Kéran, sur la route internationale, le village de Kandé marque l'extrémité nord de la partie la plus spectaculaire de cette route panoramique. En prenant l'embranchement, vous vous retrouverez dans la vallée de Tamberma (30 km à l'est), habitée par le peuple du même nom. Les voyageurs se déplaçant en transport en commun devront s'arrêter et continuer à pied vers les villages Tamberma, un parcours intéressant sur des pistes de terre. Un village Tamberma, appelé " tata ", consiste en une série de tours disposées en cercle et que l'on relie entre elles par un mur épais, en ne prévoyant qu'une seule ouverture vers l'extérieur. De fait, ces tours ressemblent à de petits châteaux forts. L'habitat Tamberma est originellement un habitat guerrier, conçu pour assurer une protection contre les invasions tribales et plus tard, au XIXe siècle, pour se défendre contre les Allemands. A l'intérieur, sur une terrasse surélevée à l'aide de poteaux et de rondins se déroule l'essentiel de la vie de la famille : on y cuisine, on y fait sécher les récoltes de millet et de maïs et on s'y repose. Les tours elles-mêmes servent de greniers à grains et les autres pièces pour dormir, se laver et, durant la saison des pluies, cuisiner ; à cette même période, le bétail est abrité au rez-de-chaussée. Construites en couches successives d'argile, de bois et de paille, ces habitations restent relativement fraîches tout au long de la journée, ce qui n'est pas toujours le cas dans celles - moins traditionnelles - construites en ciment.
Nombre de Tamberma, qui sont peu vêtus, s'irritent de l'intrusion des touristes, mais avec un peu de patience, vous réussirez peut-être à vous faire inviter dans une habitation. Vous remarquerez les crânes d'animaux fétiches qui ornent murs et plafonds, ainsi que les petits autels servant au sacrifice d'animaux.

 

Mis à jour le : 8 avril 2014