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Publié le 04/05/2015 3 minutes de lecture
Ce n’est pas parce que vos enfants se nourrissent exclusivement de pain et de fromage à la maison qu’ils se mettront forcément en grève de la faim à l’étranger. Ce sera peut-être même tout l’inverse… Le voyage a cette incroyable faculté d’élargir les horizons culinaires et d’amadouer les palais les plus difficiles (y compris ceux des adultes). Et si tel n’est pas le cas, on trouve presque toujours des plats moins “exotiques” qui permettent de ne pas tomber d’inanition.
L’effet voyage
Beaucoup d’enfants, lorsqu’ils quittent leur environnement quotidien familier, se montrent plus enclins à goûter de nouvelles saveurs. Les sauces colorées, les épices et autres légumes aux formes étranges qui n’auraient pas la moindre chance à votre propre table sont paradoxalement mieux acceptés dans un environnement neuf– et d’autant plus si les enfants du pays ont l’air de s’en régaler.
Le voyage rend les enfants–et les adultes tout aussi bien, d’ailleurs– plus audacieux et plus ouverts. Rien de mieux que les marchés pour tirer profit de cette nouvelle disposition d’esprit. Un exemple au hasard: mon fils. À la maison, difficile de lui faire manger autre chose que des pâtes et des céréales. Le même s’est régalé de sauterelles frites sur un marché mexicain. Son commentaire: “On dirait des chips”.

Petites astuces pour venir à bout des plus pointilleux
Et si le voyage avait l’effet inverse? Et si, dans un pays hindouiste, où les vaches sont sacrées, votre progéniture a une soudaine et irrépressible envie de hamburger? C’est le moment d’instaurer la fameuse règle du “goûte au moins une fois”. À accompagner d’une explication bien sûr: dans la mesure où c’est ce que mangent les gens du pays, il faut goûter. Au moins une bouchée. Si on n’aime pas, on n’est pas obligé d’en manger davantage. Mais si on aime, alors on tient peut-être là son nouveau plat préféré! Et puis comment savoir si on n’a pas essayé?
Le jeu aide beaucoup dans ce genre de situations. Essayez de faire fermer les yeux à vos enfants pour leur proposer une petite bouchée, et demandez-leur de deviner ce que c’est. Le mieux est de commencer doucement avec du sucré ou quelque chose dont vous êtes sûr qu’ils l’aimeront. Rien n’empêche ensuite de passer à des spécialités plus insolites ou même à des plats épicés – oui, c’est possible!
Autre astuce: faites participer les enfants à la préparation de nouvelles recettes avant le départ, ou emmenez-les manger dans un restaurant de spécialités de votre destination. Ils pourront ainsi se familiariser avec ces nouvelles saveurs.
Et si rien ne marche…
Le “goûte au moins une fois” s’est transformé en “ne recrache pas tout systématiquement”? Le McDonald’s au bout de la rue vous fait les yeux doux et vous êtes sur le point de craquer? N’abandonnez pas, du moins pas encore. Il y a des palais difficiles partout dans le monde, et quelle que soit leur culture, ils parviennent à se sustenter. Le riz et les pâtes, omniprésents classiques, sont complétés à merveille par des tubercules comme le taro (dans le Pacifique et en Asie) ou le manioc (en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie).
Généralement, les enfants aiment les fruits (un bon moyen de faire le plein de vitamines). Dans les zones touristiques, vous trouverez forcément des restaurants servant des menus enfants avec les plats préférés de la cuisine occidentale. Et même dans les villages les plus reculés, vous croiserez des parents compréhensifs. Demandez-leur conseil. Ils vous aideront à trouver de quoi faire manger vos enfants, et vous vous ferez peut-être du même coup de nouveaux amis.

Rapatriez les saveurs du voyage à la maison
Une fois rentrés, les enfants auront tôt fait d’oublier qu’ils se sont régalé de sauterelles pour reprendre leurs habitudes. On peut tout de même tenter de conserver un peu d’exotisme culinaire (sans toutefois manger des sauterelles à tous les repas…). Ont-ils goûté à des curries et sauces épicés en voyage? Rien ne vous empêche de cuisiner un peu plus épicé de temps en temps. Ont-ils adoré une spécialité en particulier? Tâchez de rééditer la recette à la maison.
N’hésitez pas non plus à proposer des plats exotiques de temps à autre. Ce sera l’occasion d’expliquer la provenance des ingrédients, et de maintenir la règle du “goûte au moins une fois”. Contre toute attente, les plus difficiles se montreront peut-être encore plus audacieux qu’en voyage.
