Dorsoduro

Collection Peggy Guggenheim

Après la disparition de son père dans le naufrage du Titanic, en 1912, Peggy Guggenheim hérita de la fortune familiale. Elle se rapprocha des dadaïstes, fuit les nazis et réunit les œuvres avant-gardistes de quelque 200 artistes dans ce palais inachevé donnant sur le Grand Canal. Le Palazzo Venier dei Leoni devint un temple de l’art moderne, consacré au surréalisme, au futurisme italien et à l’expressionnisme abstrait. Cet ensemble reflète les coups de cœur de Peggy Guggenheim, y compris au sens propre, avec des œuvres clés de celui qui fut son mari, Max Ernst, et de Jackson Pollock, qui aurait été l’un de ses amants. 

La collection du musée de Peggy Guggenheim

 Peggy Guggenheim collectionnait davantage selon ses goûts et ses convictions qu’en quête de prestige ou d’un style particulier. Sa collection voit ainsi des œuvres d’art populaire et des artistes moins connus côtoyer les travaux de Miró, Ernst, Tanguy, Kandinsky, Picasso, Braque, Magritte, Léger, Man Ray, Duchamp, Rothko, Mondrian, Chagall ou encore Dalí… Des modernistes de premier ordre participèrent aux décors intérieurs, comme en témoigne la tête de lit en métal argenté d’Alexander Calder, visible dans l’ancienne chambre à coucher. Dans les salles principales, des photos présentent cette demeure excentrique telle qu’elle était à l’époque. Pour cette experte de l’art moderne qui avait été le témoin de la censure et des diktats de la politique, les œuvres d’art méritaient d’être vues et jugées selon leurs mérites propres. Après avoir ouvert une galerie à Londres dès 1938, puis d’autres à Paris et à New York, elle fit l’acquisition à Venise en 1949 du Palazzo Venier dei Leoni, qui ne fut jamais achevé et ne dépassa jamais le premier étage (ce qui lui valut le surnom de “palazzo non finito”). 

Peggy Guggenheim fut bien plus qu’une simple faiseuse de mode : son engagement enthousiaste remit l’art italien au goût du jour, alors qu’il avait été largement déprécié après la Seconde Guerre mondiale. Grâce à son soutien, Umberto Boccioni, Giacomo Balla, Giorgio De Chirico ainsi que les Vénitiens Emilio Vedova et Giuseppe Santomaso furent réhabilités. La collectionneuse n’avait pas peur de choquer les esprits, comme en témoigne L’Ange de la ville (L’angelo della città, 1948), de Marini, une sculpture de bronze représentant un homme nu, en érection et à cheval, qui se dresse à l’entrée du palais, face au Grand Canal

Le jardin et le pavillon du musée

Le jardin de sculptures réunit des œuvres de Henry Moore et d’Alberto Giacometti, et des créations de granit d’Anish Kapoor et d’Isamu Noguchi. La Ville de Venise autorisa à titre honorifique Peggy Guggenheim à être inhumée dans le jardin, aux côtés de ses chiens. Le musée a fait l’acquisition des bâtiments situés derrière le jardin. Ils abritent un café ensoleillé, une librairie, des toilettes et un espace d’exposition temporaire. Juste à côté du musée, sur la Fondamenta Venier dei Leoni, une plus grande boutique du musée propose des livres d’art et des objets inspirés de diverses œuvres.

Informations pratiques 

Adresse : Dorsoduro, 701-704, 30123 Venezia VE, Italie 

Pour plus d'informations concernant les tarifs et les horaires, consultez le site de la collection Peggy Guggenheim

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