Tiānjīn et Héběi

Temple Pǔníng

普宁寺Le grincement des moulins à prières et les psalmodies des moines s’élèvent du seul sanctuaire en activité de Chéngdé. Conçu sur le modèle du plus ancien monastère bouddhique tibétain (Samye), il fut édifié en 1755 en vue de la victoire de Qianlong sur les tribus mongoles de l’Ouest au Xīnjiāng. Sa première partie est toutefois manifestement chinoise ; les bâtiments tibétains sont situés à l’arrière.

Un pavillon des stèles se dresse à l’entrée, orné d’inscriptions de Qianlong en chinois, en mandchou, en mongol et en tibétain. Les salles sont ordonnées suivant l’agencement typique des temples bouddhiques : la salle des Rois célestes (天王殿 ; Tiānwáng Diàn) est suivie de la salle Mahavira (大雄宝殿 ; Dàxióng Bǎodiàn), laquelle renferme des statues des bouddhas du Passé, du Présent et du Futur. Vient ensuite un escalier très raide (le temple est construit à flanc de colline) menant à une tour.

En haut des marches, sur la terrasse, la gigantesque salle Mahayana est flanquée de stupas et de bâtiments cubiques de style tibétain ornés de belles gargouilles. Certains édifices sont aujourd’hui des magasins ; d’autres, dépourvus d’ouverture, semblent n’avoir qu’une fonction ornementale.

Le joyau du lieu est l’extraordinaire statue dorée de Guanyin (bodhisattva féminin de la Compassion et de la Miséricorde pour les bouddhistes chinois ; l’équivalent d’Avalokiteshvara), qui trône dans la salle Mahayana. Il émane de cette effigie démesurée (22 m, soit la plus haute du monde dans son genre) faite de cinq essences de bois – pin, cyprès, sapin, orme et tilleul –, une puissante aura divine. La bodhisattva est dotée de 42 bras, avec un œil dans chaque paume et un attribut bouddhique dans chaque main – instruments, crânes, lotus, etc. Parmi ses attributs typiquement tibétains, on remarque ceux des deux mains qu’elle tient devant elle, au-dessous de deux autres jointes en prière : un dorje (objet rituel en forme de petit haltère ; vajra en sanscrit), symbole de sagesse et de puissance, dans celle de droite ; et un dril bu (cloche), emblème de la féminité, dans celle de gauche. Le bouddha de la Longévité est assis sur sa tête. Le colossal disciple mâle Shàncái à sa droite et Lóngnǚ (fille-dragon), son équivalent féminin, à sa gauche. Tous deux sont peints, contrairement à Guanyin, mais le temps a altéré leurs couleurs. Les murs latéraux sont couverts de centaines de petites effigies du Bouddha.

Il arrive que les touristes soient autorisés à monter dans la galerie du 1er étage pour admirer de plus près la statue.

Sur le côté est de l’ensemble, le temple Pǔyòu普佑寺, en mauvais état, n’a plus sa salle principale. Les ailes ont conservé de nombreux luóhàn dorés, hilares, rescapés de l’incendie qui dévasta les lieux en 1964.

Comme dans les autres sites religieux, il convient de faire preuve de calme et de respect dans le temple Pǔníng, entretenu par de sympathiques lamas.

Il est desservi par le bus n°6 (1 ¥) au départ du Mountain Villa Hotel.

Pǔníng Sì ; Puningsi Lu ; 80 ¥ avr-oct, 60 ¥ nov-mars ; 8h-18h avr-oct, 8h30-17h nov-mars. ; Pǔyòu Sì ; 8h-18h, entrée comprise dans le billet général
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