La majeure partie des murales d’Orgosolo jalonnent le Corso Repubblica, l’artère principale. L’initiative en revient au professeur Francesco del Casino, dans le cadre d’un projet scolaire mené en 1975 pour célébrer le 30anniversaire de la libération de l’Italie. On dénombre aujourd’hui quelque 200 peintures murales, dont beaucoup ont été réalisées par Casino lui-même, les générations successives d’écoliers et quelques artistes connus, au rang desquels figurent Pasquale Buesca et Vincenzo Floris.

Les fresques varient beaucoup d’un artiste à l’autre : certaines sont naturalistes, d’autres évoquent une BD, d’autres encore, comme celles du Fotostudio Kikinu, rappellent Picasso. Elles ont pour thèmes les grands événements des XXet XXIe siècles, ainsi que, plus généralement, le combat des opprimés contre un pouvoir corrompu. Les défaillances politiques de l’Italie sont ainsi mises en relief, en particulier le procès de l’ancien Premier ministre Giulio Andreotti, caricaturé avec des bulles dans lesquelles il répète son laconique refrain : “Je ne me souviens pas.” La Seconde Guerre mondiale, la bombe atomique, les grèves des mineurs de l’Iglesiente… tous les sujets sont abordés.

Quelques jours après les attaques contre les tours du World Trade Center de New York, en 2001, une peinture était consacrée à l’événement au coin de la Via Monni. Au sud du Corso Repubblica, l’angle des Via Morti di Bugerru et Via Gramsci est orné de fresques colorées représentant Che Guevara, Marx, Engels et Lénine. L’office du tourisme met à disposition un audioguide en plusieurs langues.

Notez qu’un village du Sarrabus, San Sperate , cultive la même tradition.

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